Video Transcript
Lorsqu’un lymphocyte T auxiliaire se lie à un antigène sur une cellule présentatrice d’antigène, il devient activé et forme alors rapidement des clones de lui-même par mitose. Lequel des énoncés suivants ne décrit pas correctement l’action des lymphocytes T clonés? (A) Ils peuvent se développer en lymphocytes à mémoire qui restent dans le fluide corporel pendant une longue période après la première infection. (B) Ils peuvent stimuler les lymphocytes B à se diviser et à libérer leurs anticorps. (C) Ils peuvent stimuler les phagocytes à initier la phagocytose. (D) Ils peuvent activer les lymphocytes T cytotoxiques à tuer les cellules corporelles infectées par des agents pathogènes. Ou (E), ils peuvent se différencier en cellules productrices d’histamine et aider à réguler la réponse inflammatoire.
Supprimons pour le moment les options de réponse et rappelons les différents rôles que les lymphocytes T auxiliaires activés peuvent jouer.
Les lymphocytes T auxiliaires activés auront différents rôles selon l’endroit où ils sont activés et les signaux chimiques qu’ils reçoivent. Comme leur nom l’indique, le rôle principal des clones de lymphocyte T auxiliaire activé est d’aider à activer d’autres cellules du système immunitaire. Si le récepteur d’un clone de lymphocyte T reconnaît son complexe complémentaire CMH-antigène sur un lymphocyte B, il enverra des signaux pour activer le lymphocyte B. Le lymphocyte B activé se différenciera ensuite en un plasmocyte qui libérera des anticorps pour lutter contre l’infection.
De même, l’interaction entre un récepteur du clone de lymphocyte T et un complexe CMH–antigène pourra également activer des phagocytes tels que les macrophages. Les phagocytes activés effectueront la phagocytose en engloutissant et en digérant les agents pathogènes extracellulaires. De plus, un clone activé de lymphocyte T auxiliaire peut contribuer à l’activation d’un lymphocyte T cytotoxique. Il le fait indirectement en interagissant avec un type spécifique de cellule présentatrice d’antigène appelée cellule dendritique. Lorsque les cellules dendritiques interagissent ensuite avec les lymphocytes T cytotoxiques par le biais de leur complexe CMH-antigène, elles libèrent des cytokines qui activent complètement les lymphocytes T cytotoxiques.
Les lymphocytes T cytotoxiques activés cibleront les cellules infectées pour qu’elles soient détruites. Certains des clones des lymphocytes T auxiliaires activés se différencieront en lymphocytes à mémoire. Les lymphocytes à mémoire sont des cellules à longue durée de vie qui restent dans l’organisme pendant de nombreuses années une fois l’infection éliminée. Cela signifie que si à l’avenir nous sommes à nouveau infectés par le même pathogène, nos lymphocytes à mémoire peuvent être activés pour déclencher une réponse immunitaire beaucoup plus rapide et importante.
On peut donc en déduire que (E) est la bonne réponse à la question. L’histamine n’est produite que par les mastocytes et les basophiles lors de la réponse inflammatoire non spécifique, et non par les lymphocytes T.