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VidĂ©o de la leçon: ÉvĂ©nements dĂ©pendants et indĂ©pendants Mathématiques • Troisième secondaire

Dans cette vidéo, nous allons apprendre comment calculer les probabilités des évÚnements dépendants et indépendants, et comment vérifier si deux évÚnements sont indépendants.

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Transcription de la vidéo

Dans cette vidĂ©o, nous allons apprendre comment calculer les probabilitĂ©s des Ă©vĂšnements dĂ©pendants et indĂ©pendants, et comment vĂ©rifier si deux Ă©vĂšnements sont indĂ©pendants. On rappelle qu’en probabilitĂ©s, un Ă©vĂ©nement est un ensemble d’issues d’une expĂ©rience. Par exemple, dans le cas du lancer d’un dĂ©, un Ă©vĂ©nement peut ĂȘtre « obtenir un nombre impair ». Les issues qui composent cet Ă©vĂ©nement sont les nombres un, trois et cinq. Dans le cas de la rotation d’une roue, un exemple d’évĂ©nement est « la roue atterrit sur le numĂ©ro un ». Ces deux Ă©vĂ©nements sont un exemple d’évĂ©nements indĂ©pendants.

Dans cette vidĂ©o, nous allons apprendre pourquoi c’est le cas et comment nous pouvons calculer la probabilitĂ© que ces deux Ă©vĂ©nements se produisent en utilisant la formule indiquĂ©e Ă  l’écran. Nous allons Ă©galement introduire une formule diffĂ©rente que nous pouvons utiliser pour calculer la probabilitĂ© que deux Ă©vĂ©nements se produisent s’ils sont dĂ©pendants. Voyons maintenant ce que signifie l’indĂ©pendance de deux Ă©vĂ©nements. On suppose que l’on a deux Ă©vĂ©nements 𝐮 et đ”. Ces Ă©vĂ©nements sont indĂ©pendants si la rĂ©alisation de l’un n’affecte pas la probabilitĂ© de la rĂ©alisation de l’autre. En d’autres termes, cela signifie que si un Ă©vĂ©nement se produit, cela ne rend pas l’autre Ă©vĂ©nement plus ou moins susceptible de se produire.

De la mĂȘme maniĂšre, si un Ă©vĂ©nement ne se produit pas, cela n’affecte pas la probabilitĂ© de l’autre. Par exemple, on suppose qu’on lance un dĂ© deux fois. Les lancers successifs du dĂ© sont indĂ©pendants. Le nombre que l’on obtient au premier lancer n’affecte pas la probabilitĂ© du nombre que l’on obtient au second. Par exemple, les Ă©vĂ©nements « le premier nombre est impair » et « le deuxiĂšme nombre est premier » sont indĂ©pendants l’un de l’autre. On a donc expliquĂ© que deux Ă©vĂ©nements 𝐮 et đ” sont indĂ©pendants si la rĂ©alisation de l’un n’affecte pas la probabilitĂ© de la rĂ©alisation de l’autre. On peut l’énoncer plus formellement comme la probabilitĂ© que đ” se produise sachant que 𝐮 s’est produit est Ă©gale Ă  la probabilitĂ© de đ”. Autrement dit, la probabilitĂ© conditionnelle de l’évĂ©nement đ” sachant 𝐮 est simplement Ă©gale Ă  la probabilitĂ© de l’évĂ©nement đ”.

Elle doit aussi ĂȘtre Ă©gale Ă  la probabilitĂ© que l’évĂ©nement đ” se produise sachant que l’évĂ©nement 𝐮 ne se produit pas ; et la mĂȘme chose doit ĂȘtre vraie dans l’autre sens. La probabilitĂ© que l’évĂ©nement 𝐮 se produise sachant que l’évĂ©nement đ” s’est produit doit ĂȘtre Ă©gale Ă  la probabilitĂ© que l’évĂ©nement 𝐮 se produise. Si une de ces conditions n’est pas vĂ©rifiĂ©e, alors on dit que les Ă©vĂ©nements 𝐮 et đ” sont des Ă©vĂ©nements dĂ©pendants. Nous allons maintenant analyser cinq scĂ©narios diffĂ©rents et vĂ©rifier si les deux Ă©vĂ©nements qu’ils dĂ©crivent sont dĂ©pendants ou indĂ©pendants.

Dans lequel des scĂ©narios suivants les Ă©vĂ©nements 𝐮 et đ” sont-ils indĂ©pendants ? (A) Un Ă©lĂšve quitte sa maison pour aller Ă  l’école. L’évĂ©nement 𝐮 est « il arrive Ă  l’arrĂȘt de bus Ă  temps pour prendre le bus » et l’évĂ©nement đ” est « il arrive Ă  l’école Ă  l’heure ». (B) Un dĂ© est lancĂ©. L’évĂ©nement 𝐮 est « obtenir un nombre pair » et l’évĂ©nement đ” est « obtenir un nombre premier ». (C) Un dĂ© et une piĂšce sont lancĂ©s. L’évĂ©nement 𝐮 est « obtenir un six au dé » et l’évĂ©nement đ” est « la piĂšce atterrit face vers le haut ». (D) Un enfant prend deux bonbons au hasard dans un sac contenant des bonbons mous et des bonbons croquants. L’évĂ©nement 𝐮 est « le premier bonbon est mou » et l’évĂ©nement đ” est « le second bonbon est croquant ». (E) Un enseignant choisit au hasard deux Ă©lĂšves dans un groupe de cinq garçons et cinq filles. L’évĂ©nement 𝐮 est « l’enseignant sĂ©lectionne un garçon en premier » et l’évĂ©nement đ” est « l’enseignant sĂ©lectionne une fille en second ».

Rappelez-vous que deux Ă©vĂ©nements sont indĂ©pendants si la rĂ©alisation de l’un n’affecte pas la probabilitĂ© de la rĂ©alisation de l’autre. Ainsi, pour dĂ©terminer si ces couples d’évĂ©nements sont indĂ©pendants, on doit vĂ©rifier si la rĂ©alisation de l’évĂ©nement 𝐮 affecte la probabilitĂ© que l’évĂ©nement đ” se produise. On Ă©tudie chaque scĂ©nario Ă  tour de rĂŽle. Dans le premier scĂ©nario, l’évĂ©nement 𝐮 est « l’élĂšve arrive Ă  l’arrĂȘt de bus Ă  temps pour prendre son bus » et l’évĂ©nement đ” est « il arrive Ă  l’école Ă  l’heure ». Il semble raisonnable de supposer que la probabilitĂ© que l’élĂšve arrive Ă  l’école Ă  l’heure augmente considĂ©rablement s’il arrive Ă  avoir son bus et inversement, que l’élĂšve est plus susceptible d’arriver en retard Ă  l’école s’il manque le bus. Par consĂ©quent, la rĂ©alisation de l’évĂ©nement 𝐮 affecte la probabilitĂ© de la rĂ©alisation de l’évĂ©nement đ”, ce qui signifie que ces deux Ă©vĂ©nements sont dĂ©pendants.

Dans le scĂ©nario (B), le dĂ© n’est lancĂ© qu’une seule fois, et les deux Ă©vĂ©nements font rĂ©fĂ©rence Ă  l’issue de ce seul lancer. L’évĂ©nement 𝐮 est « obtenir un nombre pair » et l’évĂ©nement đ” est « obtenir un nombre premier ». En supposant qu’il s’agit d’un dĂ© Ă  six faces, alors l’évĂ©nement 𝐮 est « obtenir une des issues deux, quatre ou six ». L’évĂ©nement đ”, qui est « obtenir un nombre premier » signifie obtenir une des issues deux, trois ou cinq. En supposant que le dĂ© est Ă©quilibrĂ© et que toutes ces issues sont Ă©quiprobables, la probabilitĂ© d’obtenir un nombre premier est trois sur six, ce qui bien sĂ»r se simplifie en un sur deux. On peut donc dire que la probabilitĂ© de đ” est Ă©gale Ă  un demi.

Si on suppose maintenant que l’évĂ©nement 𝐮 s’est dĂ©jĂ  produit, cela signifie que l’on sait que le nombre obtenu est pair. Il peut ĂȘtre deux, quatre ou six. Quelle est maintenant la probabilitĂ© conditionnelle que ce nombre soit premier, c’est-Ă -dire la probabilitĂ© de B sachant que l’évĂ©nement 𝐮 s’est produit ? En fait, si on sait que le nombre est pair, deux, quatre ou six, alors il doit ĂȘtre Ă©gal Ă  deux pour ĂȘtre premier. En d’autres termes, la probabilitĂ© d’obtenir un nombre premier sachant que le nombre est pair est Ă©gale Ă  la probabilitĂ© d’obtenir le nombre deux parmi l’ensemble des nombres deux, quatre et six. Il s’agit d’une issue parmi trois issues Ă©quiprobables. La probabilitĂ© est donc Ă©gale Ă  un tiers. On a trouvĂ© alors que la probabilitĂ© de l’évĂ©nement đ” n’est pas Ă©gale Ă  la probabilitĂ© de l’évĂ©nement đ” sachant l’évĂ©nement 𝐮. Et donc ces deux Ă©vĂ©nements sont dĂ©pendants.

On Ă©tudie maintenant le troisiĂšme scĂ©nario. Ici, l’évĂ©nement 𝐮 est « obtenir un six au dé » et l’évĂ©nement đ” est « la piĂšce atterrit face vers le haut ». On rĂ©flĂ©chit de la situation de façon intuitive. On suppose que l’on a dĂ©jĂ  obtenu un six au dĂ©. La probabilitĂ© que la piĂšce atterrisse face vers le haut a-t-elle changĂ© ? Non, bien sĂ»r que non. Le rĂ©sultat du lancer du dĂ© n’affecte pas ce qui se passe lorsqu’on lance la piĂšce. La probabilitĂ© que la piĂšce atterrisse face vers le haut est toujours un demi, peu importe ce qui s’est passĂ© lorsque l’on a lancĂ© le dĂ©. Cela signifie que les Ă©vĂ©nements 𝐮 et đ” sont indĂ©pendants.

On continue pour vĂ©rifier les deux scĂ©narios restants. Dans le scĂ©nario (D), un enfant prend des bonbons dans un sac. L’évĂ©nement 𝐮 est « le premier bonbon est mou », et l’évĂ©nement đ” est « le second bonbon est croquant ». Pour dĂ©terminer si ces deux Ă©vĂ©nements sont indĂ©pendants, on doit vĂ©rifier si la probabilitĂ© que l’évĂ©nement đ” se produise change si l’évĂ©nement 𝐮 s’est dĂ©jĂ  produit. On ne sait pas combien de bonbons il y a dans le sac, mais on sait qu’en sortant un bonbon, l’enfant modifie les proportions de bonbons mous et croquants dans le sac. Si l’évĂ©nement 𝐮 se produit, le premier bonbon que l’enfant prend est mou, alors il y a maintenant une plus grande proportion de bonbons croquants dans le sac qu’au dĂ©but.

D’un autre cĂŽtĂ©, si le premier bonbon que l’enfant prend est croquant, il y a maintenant une plus petite proportion de bonbons croquants dans le sac. L’enfant est donc plus susceptible de prendre un second bonbon croquant si le premier bonbon Ă©tait mou que si le premier bonbon Ă©tait croquant. Par consĂ©quent, la rĂ©alisation ou non de l’évĂ©nement 𝐮 affecte la probabilitĂ© que l’évĂ©nement đ” se produise, ce qui signifie que ces deux Ă©vĂ©nements sont dĂ©pendants. Le dernier scĂ©nario est similaire au prĂ©cĂ©dent. L’évĂ©nement 𝐮 est « l’enseignant sĂ©lectionne un garçon en premier » et l’évĂ©nement đ” est « l’enseignant sĂ©lectionne une fille en second ». On peut utiliser un argument similaire Ă  celui des bonbons. Si l’évĂ©nement 𝐮 se produit, donc l’enseignant sĂ©lectionne un garçon en premier, il reste alors neuf Ă©tudiants dont cinq filles. Cela signifie que la probabilitĂ© que l’évĂ©nement đ” se produise sachant que l’évĂ©nement 𝐮 s’est produit est cinq sur neuf.

Si par contre, l’évĂ©nement 𝐮 ne se produit pas, cela signifie que l’enseignant a sĂ©lectionnĂ© une fille en premier. Il reste donc neuf Ă©tudiants, mais seulement quatre d’entre eux sont des filles. La probabilitĂ© que l’enseignant choisisse une fille en second est maintenant de quatre sur neuf. Par consĂ©quent, la probabilitĂ© de l’évĂ©nement đ” sachant que l’évĂ©nement 𝐮 s’est produit est diffĂ©rente de la probabilitĂ© de l’évĂ©nement đ” sachant que 𝐮 ne s’est pas produit. Cela signifie que la rĂ©alisation ou non de l’évĂ©nement 𝐮 affecte la probabilitĂ© que l’évĂ©nement đ” se produise. Par consĂ©quent, les Ă©vĂ©nements dĂ©crits dans le scĂ©nario (E) sont Ă©galement des Ă©vĂ©nements dĂ©pendants. Un seul des cinq scĂ©narios dĂ©crit donc des Ă©vĂ©nements indĂ©pendants, il s’agit du scĂ©nario (C).

Nous venons d’analyser plusieurs scĂ©narios pour nous aider Ă  comprendre la diffĂ©rence entre des Ă©vĂ©nements indĂ©pendants et dĂ©pendants. Nous allons maintenant voir comment calculer la probabilitĂ© que deux Ă©vĂ©nements se produisent simultanĂ©ment, et nous devons faire attention Ă  faire la distinction entre les Ă©vĂ©nements indĂ©pendants et dĂ©pendants. Si on illustre les Ă©vĂ©nements 𝐮 et đ” sur un diagramme de Venn, alors la probabilitĂ© que 𝐮 et đ” se produisent correspond Ă  la zone de chevauchement, ou Ă  l’intersection, entre les deux cercles reprĂ©sentant les Ă©vĂ©nements 𝐮 et đ”. On rappelle la formule de probabilitĂ© conditionnelle, qui stipule que la probabilitĂ© conditionnelle que l’évĂ©nement đ” se produise sachant que l’évĂ©nement A s’est produit est Ă©gale Ă  la probabilitĂ© que les Ă©vĂ©nements 𝐮 et đ” se produisent tous les deux divisĂ©e par la probabilitĂ© de l’évĂ©nement 𝐮. C’est-Ă -dire la probabilitĂ© de 𝐮 inter đ” sur la probabilitĂ© de 𝐮.

Cette formule est vraie pour tous les Ă©vĂ©nements 𝐮 et đ” Ă  condition que la probabilitĂ© de 𝐮 soit non nulle, que les Ă©vĂ©nements soient dĂ©pendants ou indĂ©pendants. On peut rĂ©arranger cette formule en multipliant les deux membres de l’équation par la probabilitĂ© de 𝐮 pour obtenir probabilitĂ© de 𝐮 fois probabilitĂ© de đ” sachant 𝐮 Ă©gale probabilitĂ© de 𝐮 inter đ”. Puis on peut simplement Ă©changer les deux membres. On obtient la formule de la probabilitĂ© d’une intersection. Et elle est valable pour deux Ă©vĂ©nements 𝐮 et đ”, qu’ils soient dĂ©pendants ou indĂ©pendants. On sait cependant que pour des Ă©vĂ©nements indĂ©pendants, la rĂ©alisation ou non de 𝐮 n’a aucun impact sur la probabilitĂ© que l’évĂ©nement đ” se produise. Ainsi, la probabilitĂ© de đ” sachant 𝐮 est Ă©gale Ă  la probabilitĂ© de đ”.

Cela conduit Ă  la formule de la probabilitĂ© d’une intersection pour des Ă©vĂ©nements indĂ©pendants. Si deux Ă©vĂ©nements 𝐮 et đ” sont indĂ©pendants, alors la probabilitĂ© de 𝐮 inter đ” est Ă©gale Ă  la probabilitĂ© de 𝐮 multipliĂ©e par la probabilitĂ© de đ”. Cette propriĂ©tĂ© fonctionne dans les deux sens. On peut l’utiliser pour calculer la probabilitĂ© que deux Ă©vĂ©nements indĂ©pendants se produisent simultanĂ©ment si on connaĂźt leurs probabilitĂ©s individuelles. Ou si on connaĂźt ces trois probabilitĂ©s, on peut les tester dans cette formule pour vĂ©rifier si deux Ă©vĂ©nements sont indĂ©pendants ou non. Si les probabilitĂ©s vĂ©rifient cette formule, alors les Ă©vĂ©nements sont indĂ©pendants. Si ce n’est pas le cas, alors ils sont dĂ©pendants. Étudions maintenant un exemple dans lequel nous devons utiliser les probabilitĂ©s prĂ©sentĂ©es dans un diagramme de Venn pour dĂ©terminer si deux Ă©vĂ©nements sont indĂ©pendants ou non.

Dans un univers Ω, voici les probabilitĂ©s des combinaisons des rĂ©alisations des Ă©vĂ©nements 𝐮 et đ”. Les Ă©vĂ©nements 𝐮 et đ” sont-ils indĂ©pendants ?

On commence par rappeler la formule de la probabilitĂ© d’une intersection pour des Ă©vĂ©nements indĂ©pendants. Si deux Ă©vĂ©nements 𝐮 et đ” sont indĂ©pendants, alors la probabilitĂ© de l’intersection de 𝐮 et đ” est Ă©gale Ă  la probabilitĂ© de 𝐮 multipliĂ©e par la probabilitĂ© de đ”. On peut dĂ©terminer chacune de ces probabilitĂ©s Ă  partir du diagramme de Venn puis tester si ces probabilitĂ©s vĂ©rifient la formule de la probabilitĂ© d’une intersection pour des Ă©vĂ©nements indĂ©pendants. On commence par la probabilitĂ© de l’intersection de 𝐮 et đ”, qui est la probabilitĂ© notĂ©e dans l’intersection des deux cercles. Elle est Ă©gale Ă  cinq sur 19. La probabilitĂ© que l’évĂ©nement 𝐮 se produise est la somme des probabilitĂ©s dans le cercle qui reprĂ©sente 𝐮. Elles sont quatre sur 19 et cinq sur 19, donc la probabilitĂ© totale que l’évĂ©nement 𝐮 se produise est Ă©gale Ă  neuf sur 19.

Pour l’évĂ©nement đ”, la probabilitĂ© totale est cinq sur 19 plus cinq sur 19, ce qui fait 10 sur 19. On calcule maintenant le produit des probabilitĂ©s individuelles. La probabilitĂ© de 𝐮 fois la probabilitĂ© de đ” Ă©gal neuf sur 19 fois 10 sur 19. Cela donne 90 sur 361, qui ne peut pas se simplifier davantage. Comme ce rĂ©sultat ne se simplifie pas, il est clair qu’il n’est pas Ă©gal Ă  cinq sur 19. Mais si on souhaite ĂȘtre totalement explicite Ă  ce sujet, on peut Ă©crire la probabilitĂ© de cinq sur 19 comme la fraction Ă©quivalente 95 sur 361. On a donc dĂ©terminĂ© que la probabilitĂ© de l’intersection de 𝐮 et đ” n’est pas Ă©gale Ă  la probabilitĂ© de 𝐮 multipliĂ©e par la probabilitĂ© de đ”. Ainsi, d’aprĂšs la rĂ©ciproque de la formule de la probabilitĂ© d’une intersection pour des Ă©vĂ©nements indĂ©pendants, cela signifie que 𝐮 et đ” ne sont pas des Ă©vĂ©nements indĂ©pendants. La rĂ©ponse Ă  la question est donc non.

Nous allons maintenant Ă©tudier un dernier exemple dans lequel nous devons calculer la probabilitĂ© de l’intersection de deux Ă©vĂ©nements. Nous devrons faire attention Ă  vĂ©rifier si les deux Ă©vĂ©nements sont dĂ©pendants ou indĂ©pendants.

Un sac contient 18 balles blanches et neuf balles noires. Si deux balles sont sélectionnées consécutivement sans remise, quelle est la probabilité que la seconde balle soit noire et la premiÚre blanche ?

On utilise 𝐮 pour reprĂ©senter l’évĂ©nement « la premiĂšre balle est blanche » et đ” pour reprĂ©senter l’évĂ©nement « la seconde balle est noire ». On doit dĂ©terminer la probabilitĂ© que ces deux Ă©vĂ©nements se produisent. On recherche donc la probabilitĂ© de l’intersection des Ă©vĂ©nements 𝐮 et đ”. Maintenant, en lisant attentivement la question, on remarque que la seconde balle est sĂ©lectionnĂ©e sans que la premiĂšre balle n’ait Ă©tĂ© remise. Cela signifie que les conditions dans lesquelles on choisit la seconde balle sont diffĂ©rentes des conditions dans lesquelles on choisit la premiĂšre balle. Et donc les deux Ă©vĂ©nements sont dĂ©pendants.

On rappelle la formule de la probabilitĂ© d’une intersection. La probabilitĂ© de l’intersection des Ă©vĂ©nements 𝐮 et đ” est Ă©gale Ă  la probabilitĂ© de 𝐮 multipliĂ©e par la probabilitĂ© de đ” sachant que s’est produit. On considĂšre les probabilitĂ©s dont on a besoin. Tout d’abord, la probabilitĂ© de l’évĂ©nement 𝐮 qui est la probabilitĂ© que la premiĂšre balle soit blanche. En fait, initialement, il y a 18 balles blanches dans le sac et neuf balles noires. Comme la probabilitĂ© de choisir chaque balle est la mĂȘme, la probabilitĂ© que premiĂšre balle que l’on choisit soit blanche est de 18 sur 18 plus neuf. Il s’agit du nombre de balles blanches sur le nombre total de balles dans le sac. Cela donne 18 sur 27, ce qui se simplifie en deux tiers.

On se penche maintenant sur la probabilitĂ© du deuxiĂšme Ă©vĂ©nement. On a dĂ©jĂ  Ă©tabli que ces Ă©vĂ©nements sont dĂ©pendants, on a donc besoin de la probabilitĂ© conditionnelle de l’évĂ©nement đ” sachant que l’évĂ©nement s’est produit, c’est-Ă -dire la probabilitĂ© que la seconde balle soit noire sachant que la premiĂšre balle est blanche. Quelle que soit la couleur de la premiĂšre balle, une balle a Ă©tĂ© sortie du sac. Cela signifie que le nombre total de balles restantes dans le sac a Ă©tĂ© rĂ©duit de un. Il est donc maintenant 26. Si l’évĂ©nement 𝐮 s’est produit, alors la premiĂšre balle que l’on a prise est blanche, donc le nombre de balles noires dans le sac n’a pas changĂ©. Donc, il y a encore neuf balles noires.

La probabilitĂ© que la seconde balle soit noire sachant que la premiĂšre est blanche est Ă©gale Ă  neuf sur 26. On peut maintenant remplacer ces deux probabilitĂ©s dans la formule de la probabilitĂ© d’une intersection, ce qui donne la probabilitĂ© de l’intersection de 𝐮 et đ” Ă©gale deux tiers fois neuf sur 26. On peut simplifier le trois et le neuf par trois, et le deux et le 26 par deux. Il reste un fois trois sur un fois 13, soit trois sur 13. En utilisant la formule de la probabilitĂ© d’une intersection, on a montrĂ© que la probabilitĂ© que la seconde balle soit noire et la premiĂšre balle soit blanche est de trois sur 13.

RĂ©sumons maintenant les points clĂ©s de cette vidĂ©o. Tout d’abord, deux Ă©vĂ©nements 𝐮 et đ” sont indĂ©pendants si la rĂ©alisation de l’un n’affecte pas la probabilitĂ© de la rĂ©alisation de l’autre. En utilisant la notation de probabilitĂ©, nous pouvons exprimer cela par les Ă©vĂ©nements 𝐮 et đ” indĂ©pendants si la probabilitĂ© conditionnelle de l’évĂ©nement đ” sachant que l’évĂ©nement s’est produit est Ă©gale Ă  la probabilitĂ© de đ”. Et inversement : la probabilitĂ© conditionnelle de l’évĂ©nement 𝐮 sachant que l’évĂ©nement s’est produit doit ĂȘtre Ă©gale Ă  la probabilitĂ© de 𝐮.

La formule de la probabilitĂ© d’une intersection stipule que pour deux Ă©vĂ©nements quelconques 𝐮 et đ”, qu’ils soient dĂ©pendants ou indĂ©pendants, la probabilitĂ© de l’intersection des Ă©vĂ©nements 𝐮 et đ”, donc la probabilitĂ© que 𝐮 et đ” se produisent, est Ă©gale Ă  la probabilitĂ© de 𝐮 multipliĂ©e par la probabilitĂ© conditionnelle de đ” sachant que l’évĂ©nement 𝐮 s’est produit. Et enfin, la formule de la probabilitĂ© d’une intersection pour des Ă©vĂ©nements indĂ©pendants. Les Ă©vĂ©nements 𝐮 et đ” sont indĂ©pendants si et seulement si la probabilitĂ© de l’intersection de 𝐮 et đ” est Ă©gale Ă  la probabilitĂ© de 𝐮 multipliĂ©e par la probabilitĂ© de đ”. Et rappelez-vous, cette propriĂ©tĂ© fonctionne dans les deux sens. Nous pouvons l’utiliser pour calculer la probabilitĂ© de l’intersection de deux Ă©vĂ©nements indĂ©pendants, ou, si nous connaissons ces trois probabilitĂ©s, nous pouvons les utiliser pour vĂ©rifier si deux Ă©vĂ©nements sont indĂ©pendants.

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