Transcription de la vidéo
Imaginons une plante qui souffre d'une grave infection dans une partie de sa feuille. Comment pourrait-elle empêcher cette infection de se propager? (A) La plante peut tuer les cellules qui entourent le tissu infecté. (B) La plante peut libérer des immunoglobulines spécialisées qui ciblent le tissu infecté. (C) La plante peut induire la production d’un épiderme autour du tissu infecté. Ou (D) il n’existe aucune méthode que la plante peut utiliser pour arrêter la propagation de l’infection.
Commençons par énumérer certaines des méthodes utilisées par les plantes pour empêcher la propagation des infections. Lorsqu’une plante détecte un certain type d’infection interne, généralement par l’intermédiaire de récepteurs des cellules immunitaires internes de la plante détectant un antigène ou une protéine de surface d’une cellule étrangère, l’une des premières choses qui se produit est la libération par les cellules détectrices de produits chimiques, tels que l’acide salicylique, pour alerter le reste du système immunitaire de la plante. La plante peut alors libérer des substances chimiques antimicrobiennes pour empêcher la multiplication ou la propagation de l'agent pathogène, ainsi que des enzymes détoxifiantes pour décomposer les toxines libérées par l'agent pathogène.
De même, lorsque les cellules du parenchyme qui tapissent le xylème - soit le système constitué de vaisseaux qui transportent l'eau des racines aux feuilles - sont averties d'une infection, elles font saillie et créent des thylles, ou excroissances, ce qui obstrue le xylème pour empêcher le mouvement des fluides dans la plante de propager l'infection. D'autres cellules, en particulier celles qui se trouvent à la surface de la plante, l'épiderme, vont gonfler pour limiter la pénétration des agents pathogènes, et utilisent également des éléments constitutifs plus résistants, comme la lignine et la callose, pour construire des parois cellulaires plus solides. Enfin, dans certains cas, la plante détruira ses propres tissus infectés pour détruire le pathogène et l’empêcher de se propager.
Il existe donc plusieurs méthodes utilisées par les plantes pour empêcher la propagation d’un pathogène détecté à l’intérieur de la plante. Maintenant, imaginons la circonstance particulière décrite dans cette question. Il y a une infection dans une partie de la feuille. Dans ce cas, bloquer le xylème ne serait probablement pas d'une grande utilité puisque le flux du xylème circule vers les feuilles et non des feuilles au reste de la plante. Nous pourrions donc nous attendre à ce que la plante réagisse, premièrement, en libérant des substances chimiques antimicrobiennes et des enzymes de détoxification, deuxièmement, en gonflant les cellules de l'épiderme et en renforçant les parois cellulaires pour entraver la pénétration de l'agent pathogène, et troisièmement, en détruisant les tissus infectés pour empêcher la propagation de cet agent pathogène.
Nous pouvons examiner les choix de réponse pour voir ce qui correspond le mieux à l’un d’entre eux. La bonne réponse doit être (A). La plante peut tuer les cellules qui entourent le tissu infecté.