Transcription de la vidéo
Ce schéma donne un aperçu de l’expérience de Griffith sur la transformation bactérienne. Il a déterminé qu’il y avait deux souches de bactéries qui causaient la pneumonie: une souche lisse virulente et une souche rugueuse non virulente. Il a injecté à des souris différentes formes de ces souches, comme indiqué dans la figure. Quelle conclusion parmi les suivantes n’a pas été tirée de l’expérience de Griffith? Option (A) Le matériel génétique peut être transmis des cellules de la souche lisse tuée par la chaleur aux cellules de la souche rugueuse. Option (B) La souche bactérienne lisse tuée par la chaleur ne tuera pas une souris dans laquelle elle est injectée. Option (C) Le matériel transmis entre les souches bactériennes est de l’ADN. Ou option (D) Les cellules de la souche bactérienne rugueuse peuvent être modifiées pour devenir virulentes.
Cette question décrit les expériences réalisées par Frederick Griffith, démontrant un processus appelé transformation bactérienne. On nous demande de déterminer quel choix de réponse n’a pas été l’une de ses découvertes. Pour répondre à cette question, il nous faut d’abord comprendre les expériences réalisées par Griffith. Comme mentionné dans notre question, Griffith a utilisé deux souches d’une bactérie appelée Streptococcus pneumoniae. La première était la souche rugueuse ou souche R (désignant rough en anglais), qui est non virulente. Cela signifie que les bactéries appartenant à cette souche ne peuvent pas induire d’infection nuisible. La deuxième souche est la souche lisse ou souche S (désignant smooth en anglais), qui est virulente. Cela signifie que les bactéries appartenant à cette souche peuvent engendrer une infection nuisible dans un autre organisme. Elles sont qualifiées de lisse parce qu’un revêtement de polysaccharides entoure leur couche la plus externe.
Griffith a prouvé que la souche R n’était pas virulente en injectant aux souris des bactéries de la souche R. Comme vous pouvez le voir dans l’expérience un sur la figure, ces souris sont restées en bonne santé. Il a également prouvé que la souche S était virulente. Les souris auxquelles il a injecté ces bactéries ont rapidement développé une pneumonie et en sont mortes, comme vous pouvez le voir dans l’expérience deux.
Ensuite, regardons l’expérience trois. Griffith a tué les bactéries virulentes appartenant à la souche S en utilisant la chaleur. Quand il a injecté ces bactéries de la souche S tuées par la chaleur à des souris, elles y ont survécu. Cela a montré que les bactéries de la souche S tuées par la chaleur avaient perdu leur virulence. Si nous revenons à nos choix de réponse, nous pouvons voir que l’option (B) énonce cette conclusion. Comme on nous demande l’option qui ne fait pas partie des conclusions de Griffith, nous pouvons exclure ce choix de réponse.
Enfin, analysons l’expérience quatre. Ici, Griffith a mélangé des bactéries de la souche S tuées par la chaleur avec la souche R vivante. D’après ses expériences précédentes, aucune de ces bactéries n’aurait dû pouvoir tuer les souris. Dans l’expérience un, les souris infectées par les bactéries de la souche rugueuse ont survécu. Et dans l’expérience trois, les souris infectées par la souche lisse tuée par la chaleur ont également survécu. Cependant, quand il a injecté ce mélange à un nouveau groupe de souris, elles en sont toutes mortes. De plus, il a trouvé des bactéries vivantes ressemblant aux bactéries de la souche S dans le sang de ces souris mortes. Griffith en a conclu que bien que les bactéries S aient été tuées par la chaleur, une molécule transportant du matériel génétique était vraisemblablement passée de ces bactéries S mortes aux bactéries R vivantes. Les bactéries de type R se sont alors transformées en bactéries de type S. Ces bactéries transformées ont ensuite pu induire une pneumonie chez les souris et les tuer. Les options de réponse (A) et (D) énoncent ces deux conclusions des expériences de Griffith. Nous pouvons donc également exclure ces choix de réponse.
Revenons maintenant à l’option (C). Celle-ci stipule que le matériel transmis entre les souches bactériennes est de l’ADN. Cependant, bien que Griffith ait démontré l’occurence d’une transformation bactérienne, il n’a jamais déterminé la molécule responsable. Il l’a simplement appelée le principe transformant. La réponse à notre question est donc (C). Le matériel transmis entre les souches bactériennes est de l’ADN.
