Transcription de la vidéo
Le schéma fourni résume le processus utilisé pour former l'ADN recombinant. Dans ce processus, quel est le vecteur utilisé?
Cette question fournit un schéma décrivant le processus utilisé pour former un ADN recombinant. Afin de répondre à cette question, nous devons revoir la terminologie utilisée pour décrire la formation d’ADN recombinant.
Tout d’abord, qu’est-ce que l’ADN recombinant? L’ADN recombinant est la combinaison d’ADN provenant d’au moins deux sources différentes. Tout comme dans la figure fournie, nous pouvons voir ici une source d’ADN issue de cette bactérie et l’autre d’un chromosome humain. L’ADN bactérien, représenté en orange, est combiné avec l’ADN humain, représenté en vert. Cet ADN bactérien est un type spécial d’ADN appelé plasmide. Les plasmides sont des morceaux extra-chromosomiques d’ADN bactérien, autrement dit ils sont distincts du chromosome bactérien. Les plasmides peuvent porter des gènes annexes, tels que la résistance aux antibiotiques, qui peuvent aider les bactéries à s’adapter à leur environnement. Ils se répliquent indépendamment du chromosome bactérien.
Ces deux sources d’ADN sont combinées pour former l’ADN recombinant que nous pouvons voir ici. Vous remarquerez que pour former un ADN recombinant, l’ADN provenant de ces deux sources doit être coupé. Pour exciser l’ADN, nous utilisons des enzymes spéciales appelées enzymes de restriction. Les enzymes de restriction peuvent reconnaître des séquences spécifiques de l’ADN, appelées sites de reconnaissance ou de restriction, et cliver cette séquence. Par exemple, l’enzyme de restriction EcoRI clive le site GAATTC, que nous pouvons voir encadré ici. EcoRI clive l’ADN d’une manière spécifique. Voici comment les séquences d’ADN sont coupées lors de la formation d’ADN recombinant.
Mais comment fait-on pour réattacher deux morceaux différents? Une fois la séquence clivée, vous remarquerez qu’il y a des extrémités en porte-à-faux de bases d’ADN non appariées. Celles-ci sont appelées extrémités collantes ou cohésives car elles ont tendance à se coller ensemble grâce à la complémentarité des paires de bases. Donc, si nous coupons notre ADN de plasmide bactérien et l’ADN humain avec la même enzyme de restriction, nous pourrons les rejoindre via leurs extrémités collantes complémentaires. Sur la figure à gauche, nous pouvons voir les extrémités cohésives sur l’ADN humain découpé, indiquées ici avec les flèches vertes. Et nous pouvons voir les extrémités cohésives sur l’ADN du plasmide coupé, indiquées ici avec les flèches orange. Puisque ces extrémités ont été coupées avec la même enzyme de restriction, elles sont complémentaires et peuvent être liées ensemble, comme nous pouvons le voir indiqué ici par les flèches roses.
Cet ADN recombinant peut ensuite être retransféré dans des bactéries au cours d’un processus appelé transformation. Et les bactéries peuvent ensuite se diviser et produire d'autres copies de cet ADN recombinant. Nous pouvons le voir sur la figure en bas. Au cours de ce processus, communément connu sous le nom de clonage de l’ADN, un gène d’intérêt de l’ADN humain est inséré dans l’ADN d’un plasmide bactérien. De cette façon, l’ADN humain peut être exprimé dans des bactéries. Cela peut servir à produire certains produits thérapeutiques, par exemple l’insuline.
Puisque l’ADN du plasmide bactérien porte le gène d’intérêt, il s’agit d’un vecteur. Par conséquent, c’est le plasmide bactérien qui agit comme vecteur dans la formation de l’ADN recombinant sur cette figure.