Transcription de la vidéo
La figure fournie montre une version modifiée de l’expérience menée par Avery et ses collègues. Les cellules S virulentes ont été tuées par une température élevée et séparées en trois échantillons. Une enzyme différente a été ajoutée à chaque échantillon, puis la solution a été mélangée avec des cellules R vivantes mais non virulentes. Les souris meurent après avoir reçu une injection de cellules R soumises à une transformation bactérienne. Dans quelle expérience les souris vont-elles mourir?
Cette question nous interroge sur une expérience importante menée par Avery et ses collègues dans les années 1940. Bien que cela puisse sembler évident aujourd'hui, les scientifiques de l'époque ne savaient pas si le support des informations génétiques pouvant être transmis à d'autres cellules était des protéines, de l'ARN ou de l'ADN.
Pour examiner cette question, Avery et ses collègues ont utilisé un processus connu sous le nom de transformation bactérienne. C'est ainsi que les bactéries peuvent absorber et incorporer l'ADN de leur environnement. Ils ont examiné différentes souches de Streptococcus pneumoniae, une bactérie qui pourrait causer une pneumonie et la mort chez la souris.
La souche S, ou souche lisse, a un aspect lisse au microscope. Et la souche R, ou souche rugueuse, a un aspect rugueux. Ces souches sont des variantes génétiques de Streptococcus pneumoniae qui diffèrent par leur apparence physique ainsi que leur capacité à causer une maladie chez la souris. Lorsqu’une souris est injectée avec la souche rugueuse, la souris ne développe pas de pneumonie et survit. Cependant, lorsque la souris est injectée avec la souche lisse, elle contracte la pneumonie et meurt.
Lorsque la souche S tuée par la chaleur est injectée à des souris, celles-ci survivent. Et, curieusement, lorsque des bactéries de souche S tuées par la chaleur sont mélangées à des bactéries de souche R, les souris meurent. En effet, lorsque les bactéries de la souche S sont tuées, il reste encore un peu d’ADN. Cet ADN peut être absorbé par transformation de la souche R. Ainsi, les bactéries de la souche R ont alors la capacité de provoquer la pneumonie et la mort chez la souris.
Donc, d’après la figure fournie, nous pouvons voir que chaque échantillon contient des bactéries de la souche S tuées par la chaleur. Par conséquent, chacun de ces échantillons contient de l’ADN capable de transformer la souche R en bactéries virulentes qui induisent la mort chez les souris. Ainsi, les souris mourront sauf si quelque chose est ajouté pour dégrader l’ADN.
Dans chaque expérience, un type d’enzyme différent est ajouté. Dans le premier exemple, l’enzyme protéase ne décomposera que les protéines de l’échantillon et non l’ADN de la souche S. Par conséquent, l’ADN persiste et transformera les bactéries de la souche R qui pourront alors tuer les souris. Dans la deuxième expérience, la RNase est ajoutée, ce qui dégrade l’ARN et non l’ADN. Donc, dans cet exemple, l’ADN reste intact et les souris meurent. Dans la dernière expérience, la DNase est ajoutée, ce qui dégrade l’ADN. Donc, dans cette expérience, l’ADN de la souche S est dégradé et ne peut pas transformer les bactéries de la souche R, donc ces souris survivent.
Donc, pour répondre à notre question, les expériences qui vont faire mourir les souris sont 1 et 2.