Vidéo de la leçon: Interférence d’ondes lumineuses | Nagwa Vidéo de la leçon: Interférence d’ondes lumineuses | Nagwa

VidĂ©o de la leçon: InterfĂ©rence d’ondes lumineuses Physique

Dans cette vidĂ©o, nous allons apprendre Ă  dĂ©finir les interfĂ©rences d’ondes et Ă  dĂ©crire ce que sont les interfĂ©rences constructives et destructives, mutuellement en phase ou dĂ©phasĂ©es.

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Transcription de la vidéo

Dans cette leçon, nous allons Ă©tudier les interfĂ©rences d’ondes lumineuses. Bien que cette leçon se concentre principalement sur la lumiĂšre, la plupart des concepts que l’on Ă©tudiera seront pertinents pour toutes sortes d’ondes diffĂ©rentes. Commençons donc par dĂ©finir les interfĂ©rences. Une interfĂ©rence est le rĂ©sultat du chevauchement de deux ondes dans l’espace, de sorte que, Ă  chaque position dans l’espace, leurs dĂ©placements s’ajoutent. On va s’intĂ©resser plus particuliĂšrement aux interfĂ©rences qui rĂ©sultent de deux cas particuliers, lorsque le dĂ©placement de deux ondes a le mĂȘme signe en tout point de l’espace et lorsque le dĂ©placement de deux ondes a des signes opposĂ©s en tout point de l’espace.

Avant d’étudier ces cas particuliers, voyons ce que signifie d’ajouter les dĂ©placements de deux ondes. On peut illustrer ceci en considĂ©rant deux impulsions qui sont initialement sĂ©parĂ©es, puis se rapprochent jusqu’à se superposer. Pour nous aider Ă  ne pas perdre le fil de la discussion, on a indiquĂ© un ensemble d’axes sur le cĂŽtĂ© ici. L’axe horizontal reprĂ©sente la position. Ainsi, la position horizontale de l’onde sur l’écran reprĂ©sente en fait sa position dans l’espace. L’axe vertical reprĂ©sente le dĂ©placement. Ainsi, l’emplacement vertical d’un point de l’onde sur l’écran reprĂ©sente le dĂ©placement de l’onde en cette position de l’espace.

Pour finir, on a tracĂ© une ligne pointillĂ©e pour indiquer le point oĂč le dĂ©placement est nul. Donc, tous les dĂ©placements au-dessus de cette droite sont positifs. Et tous les dĂ©placements en dessous de cette droite sont nĂ©gatifs. Voyons maintenant ce qui se passe lorsque l’on permet Ă  ces deux impulsions de se rĂ©unir et de se recouper.

On a tracĂ© ici les deux impulsions Ă  un instant oĂč leurs creux sont entiĂšrement superposĂ©s. Rappelons que les creux d’une onde sont les parties dans lesquelles le dĂ©placement atteint un minimum. Ce sont les parties de l’onde qui ressemblent Ă  des creux ou des vallĂ©es. Les parties de l’onde qui ressemblent Ă  des collines sont appelĂ©es crĂȘtes. Revenons maintenant Ă  la superposition des deux impulsions et essayons de trouver le dĂ©placement rĂ©sultant en ce point de l’espace. Pour ce faire, il faut additionner les dĂ©placements des deux impulsions. Si on connaissait la valeur numĂ©rique de ces dĂ©placements, on pourrait simplement les ajouter comme on additionne deux nombres.

Mais puisque l’on ne connait pas la valeur numĂ©rique de ces dĂ©placements, on va devoir effectuer cette addition graphiquement. Tout d’abord, on va tracer une flĂšche reprĂ©sentant le dĂ©placement de chacune des impulsions Ă  la position qui nous intĂ©resse. On place la queue de notre flĂšche au niveau de la droite indiquant le dĂ©placement nul et la pointe de notre flĂšche au niveau du dĂ©placement de l’impulsion. La flĂšche que l’on vient de tracer reprĂ©sente le dĂ©placement de l’impulsion bleue Ă  la position qui nous intĂ©resse. La flĂšche correspondant au dĂ©placement de l’impulsion orange Ă  cette position serait la mĂȘme, puisque le dĂ©placement lui-mĂȘme est identique. Lorsque l’on trace les flĂšches ainsi, la longueur de la flĂšche reprĂ©sente l’amplitude du dĂ©placement, tandis que la direction de la flĂšche reprĂ©sente le signe. Les flĂšches pointant vers le bas reprĂ©sentent les dĂ©placements nĂ©gatifs et les flĂšches pointant vers le haut, les dĂ©placements positifs.

Pour ajouter ces deux flĂšches, il suffit de dĂ©placer l’une d’elles afin que sa queue soit alignĂ©e avec la pointe de l’autre flĂšche. Comme on a dĂ©jĂ  la flĂšche orange, on peut ajouter la flĂšche bleue. On commence par mettre la queue de la flĂšche bleue sur la pointe de la flĂšche orange, puis on trace tout simplement la flĂšche bleue. La pointe de la flĂšche bleue indique maintenant le dĂ©placement rĂ©sultant Ă  la position qui nous intĂ©resse. Le dĂ©placement rĂ©sultant a une plus grande amplitude que les deux dĂ©placements initiaux car les deux dĂ©placements initiaux ont le mĂȘme signe, donc leurs amplitudes s’ajoutent.

On a donc maintenant trouvĂ© l’amplitude rĂ©sultante en un seul point. On va pouvoir trouver la valeur de l’amplitude rĂ©sultante en n’importe quel point oĂč les ondes se recoupent en appliquant exactement la mĂȘme technique. Les parties des impulsions qui se superposent ont le mĂȘme dĂ©placement Ă  chaque position. Ainsi, le dĂ©placement total, en tout point oĂč elles se recoupent, ne sera que le double du dĂ©placement de l’une des deux impulsions. Dans les deux parties oĂč il n’y a pas de recoupement, l’impulsion rĂ©sultante ressemblera simplement aux impulsions initiales. On a ainsi trouvĂ© la forme totale en additionnant les dĂ©placements de deux impulsions qui se recoupent en un instant donnĂ©. Maintenant que l’on sait comment ajouter les dĂ©placements pour obtenir l’onde rĂ©sultante, passons Ă  nos cas particuliers. Tout d’abord, voyons ce qui se passe lorsque deux impulsions se recoupent dans le cas oĂč les dĂ©placements de chaque impulsion ont le mĂȘme signe en tout point l’espace.

La plus simple façon d’étudier ceci est d’utiliser deux impulsions identiques. On va alors ici superposer une autre impulsion, en plus de celle que l’on a dĂ©jĂ  tracĂ©e. Ainsi, on peut commencer par ajouter les dĂ©placements comme vu prĂ©cĂ©demment. Tout comme dans l’exemple prĂ©cĂ©dent, les flĂšches oranges qui reprĂ©sentent le dĂ©placement en chaque position seront exactement les mĂȘmes que les flĂšches bleues aux mĂȘmes positions. En dĂ©plaçant chaque flĂšche orange de sorte que leurs queues soient reliĂ©es aux pointes des flĂšches bleues correspondantes, on peut dĂ©duire le dĂ©placement rĂ©sultant de cette superposition en plusieurs points de l’espace. Lorsqu’on applique cette mĂ©thode Ă  l’impulsion entiĂšre, on constate qu’on obtient une impulsion rĂ©sultante ayant une forme semblable Ă  celle des impulsions initiales, mais avec une plus grande amplitude.

Cette augmentation de l’amplitude est due au fait que les dĂ©placements des deux impulsions ont le mĂȘme signe en tout point de l’espace. En d’autres termes, les crĂȘtes sont alignĂ©es avec les crĂȘtes, et les creux sont alignĂ©s avec les creux. On notera que bien que l’onde ait maintenant une plus grande amplitude, il y a encore des parties de l’onde qui ont un dĂ©placement nul. Ceci s’explique par le fait qu’en ces points de dĂ©placement nul, les impulsions initiales avaient un dĂ©placement nul. Et zĂ©ro plus zĂ©ro reste zĂ©ro. On appelle ce type d’interfĂ©rence, oĂč les crĂȘtes s’alignent sur les crĂȘtes et les creux s’alignent sur les creux, ce qui engendre une augmentation de l’amplitude, une interfĂ©rence constructive.

Maintenant, voyons un deuxiĂšme cas particulier d’interfĂ©rence, oĂč les crĂȘtes d’une onde s’alignent avec les creux d’une autre onde. Ici encore, on a une impulsion bleue. Cette fois, cependant, on va faire recouper une impulsion orange de sorte que les crĂȘtes de l’impulsion bleue soient alignĂ©es avec les creux de l’impulsion orange et vice versa. Voyons ce qui se passe lorsqu’on essaie maintenant d’ajouter les dĂ©placements. Cette fois, Ă  chaque position oĂč la flĂšche du dĂ©placement orange pointe vers le bas, la flĂšche du dĂ©placement bleue pointe vers le haut avec la mĂȘme amplitude. Et partout oĂč la flĂšche du dĂ©placement bleue pointe vers le bas, la flĂšche du dĂ©placement orange pointe vers le haut avec la mĂȘme valeur.

Cela signifie que lorsque l’on trace les flĂšches de sorte que les queues des flĂšches bleues s’alignent sur les pointes des flĂšches orange, on constate qu’à chaque fois qu’on trace une flĂšche orange pointant vers le haut, la flĂšche bleue pointe vers le bas sur le zĂ©ro. Et chaque fois que l’on trace une flĂšche orange pointant vers le bas, la flĂšche bleue pointe vers le haut sur le zĂ©ro. Ce constat sera toujours vrai en chaque position le long des deux ondes, et le dĂ©placement rĂ©sultant en chaque position dans l’espace sera nul.

Ceci s’explique par le fait que les dĂ©placements de chaque onde ont des signes opposĂ©s en tout point de l’espace. En d’autres termes, les crĂȘtes d’une onde s’alignent avec les creux de l’autre et vice versa. Cela se traduit par une onde d’amplitude rĂ©duite par rapport aux deux ondes initiales qui interfĂ©rent ici. Dans notre cas particulier, l’amplitude rĂ©duite est en fait nulle. En d’autres termes, les ondes se sont totalement annulĂ©es entre-elles. On appelle ce type d’interfĂ©rence, oĂč les crĂȘtes s’alignent sur les creux et oĂč l’amplitude est rĂ©duite, une interfĂ©rence destructive. Si les crĂȘtes d’une onde ne sont pas complĂštement alignĂ©es avec les crĂȘtes d’une autre onde, alors l’interfĂ©rence qui en rĂ©sulte n’est ni constructive ni destructive. Examinons maintenant une autre variable appelĂ©e diffĂ©rence de phase qui permet de dĂ©finir si l’interfĂ©rence entre deux ondes est constructive ou destructive.

Pour nous aider Ă  comprendre cette grandeur, on trace ici deux droites de dĂ©placement nul puis on place une onde bleue sur l’une et une onde orange sur l’autre. En rĂ©alitĂ©, ces deux ondes se superposent. Mais on les reprĂ©sente sĂ©parĂ©ment pour mieux voir ce qui se passe. Rappelons que la distance correspondant Ă  un cycle complet du dĂ©placement de l’onde est appelĂ©e longueur d’onde et a gĂ©nĂ©ralement pour symbole : 𝜆. Comme on peut le voir, la longueur d’onde correspond aussi Ă  la distance entre les crĂȘtes successives de l’onde.

Si on observe les crĂȘtes de la deuxiĂšme onde, on peut voir qu’elles sont espacĂ©es de la mĂȘme distance que les crĂȘtes de la premiĂšre onde. Ainsi, la deuxiĂšme onde et la premiĂšre onde ont la mĂȘme longueur d’onde. Parce que notre objectif principal est les ondes lumineuses. Et de toute façon, vu que pour que deux ondes interfĂšrent, elles doivent avoir le mĂȘme type d’onde et ĂȘtre situĂ©es Ă  la mĂȘme position de l’espace. Comme ces deux ondes ont la mĂȘme longueur d’onde, elles auront Ă©galement la mĂȘme frĂ©quence. On s’aperçoit, cependant, que mĂȘme si les ondes ont la mĂȘme longueur d’onde, leurs crĂȘtes ne sont pas alignĂ©es. Dans notre schĂ©ma, ce dĂ©calage vaut un quart de la longueur d’onde et reste toujours le mĂȘme pour chaque crĂȘte orange et crĂȘte bleue successive.

Cette distance est appelĂ©e la diffĂ©rence de phase. Elle est dĂ©finie comme la distance sĂ©parant les crĂȘtes ou les creux ou encore, tous points correspondants entre deux ondes. Il est Ă©galement possible de dĂ©finir une diffĂ©rence de phase par le biais d’angles en attribuant une phase Ă  chaque point des deux ondes, par exemple, en choisissant toutes les crĂȘtes comme Ă©tant de zĂ©ro degrĂ©. Et puis cette phase effectue un cycle de 360 degrĂ©s, soit un cycle complet, jusqu’à la crĂȘte suivante. Pour trouver la diffĂ©rence de phase, il suffit alors de soustraire les phases des deux ondes en une position particuliĂšre de l’espace. Dans ce cas, cela donnerait 90 degrĂ©s car 90 degrĂ©s correspondent au quart de 360. Ainsi, 90 degrĂ©s et un quart de longueur d’onde reprĂ©sentent tous les deux le quart d’un cycle complet de l’onde.

Quoi qu’il en soit, la seule raison pour laquelle on a une diffĂ©rence de phase bien dĂ©finie dans notre schĂ©ma est parce que les deux ondes ont la mĂȘme longueur d’onde et la mĂȘme frĂ©quence. Si les ondes avaient des longueurs d’onde diffĂ©rentes, la diffĂ©rence de phase calculĂ©e Ă  partir de deux crĂȘtes particuliĂšres ne correspondrait pas Ă  la diffĂ©rence de phase calculĂ©e Ă  partir de deux autres crĂȘtes diffĂ©rentes. Cependant, dans une telle situation, les interfĂ©rences entre les deux ondes ne seraient ni constructives ni destructives. Par consĂ©quent, il est intĂ©ressant d’essayer de faire correspondre la diffĂ©rence de phase Ă  une interfĂ©rence constructive ou destructive. Étant donnĂ© que lorsqu’on a des interfĂ©rences purement constructives et purement destructives, on devrait Ă©galement avoir des diffĂ©rences de phase bien dĂ©finies.

Traçons maintenant sur notre schĂ©ma des ondes qui pourraient interfĂ©rer de maniĂšre constructive et essayons de trouver la diffĂ©rence de phase associĂ©e. On a ici retracĂ© l’onde orange de sorte que si l’onde bleue et l’onde orange se recoupent, elles interfĂ©reront alors de maniĂšre constructive. Et on peut voir que c’est bien le cas car les crĂȘtes s’alignent avec les crĂȘtes et les creux s’alignent avec les creux. Voyons la diffĂ©rence de phase associĂ©e. La distance entre les positions des pics de l’onde orange et ceux de l’onde bleue est Ă©gale Ă  zĂ©ro car ces pics se produisent aux mĂȘmes points de l’espace. La diffĂ©rence de phase entre ces deux ondes est donc nulle.

On utilise souvent la lettre grecque 𝜙 pour indiquer les phases. Donc, symboliquement, on peut Ă©crire 𝜙 deux moins 𝜙 un, la phase de la deuxiĂšme onde moins la phase de la premiĂšre onde, pour reprĂ©senter la diffĂ©rence de phase. En utilisant ceci, on peut Ă©crire que la condition pour qu’une interfĂ©rence soit constructive entre deux ondes est que la diffĂ©rence de phase 𝜙 deux moins 𝜙 un soit Ă©gale Ă  zĂ©ro. Voyons maintenant la diffĂ©rence de phase associĂ©e aux interfĂ©rences destructives. Cette fois, au lieu d’avoir les crĂȘtes alignĂ©es avec les crĂȘtes et les creux alignĂ©s avec les creux, on a des crĂȘtes alignĂ©es avec des creux et des creux alignĂ©s avec des crĂȘtes. Regardons la diffĂ©rence de phase.

Pour ces deux ondes, la diffĂ©rence de phase est d’une demie longueur d’onde. Et on peut Ă©galement voir que, dans ce cas particulier, peu importe si la mesure est effectuĂ©e juste avant ou juste aprĂšs la distance de la crĂȘte orange Ă  la crĂȘte bleue, car dans les deux cas, la distance est d’une demie longueur d’onde. On peut donc Ă©crire que la condition pour qu’une interfĂ©rence soit destructive est que la diffĂ©rence de phase entre les deux ondes soit d’une demie longueur d’onde. Toute autre diffĂ©rence de phase comprise entre zĂ©ro et une longueur d’onde complĂšte qui n’est ni nulle ni une demie longueur d’onde entraĂźnera une interfĂ©rence qui ne sera ni entiĂšrement constructive ni entiĂšrement destructive.

Quand aux diffĂ©rences de phase d’une longueur d’onde ou plus, le fait que l’onde rĂ©pĂšte sa forme Ă  chaque longueur d’onde signifie que l’on peut soustraire des multiples entiers de longueurs d’onde de la diffĂ©rence de phase sans affecter l’alignement relatif des crĂȘtes des deux ondes. Ainsi, les seules diffĂ©rences de phase Ă  considĂ©rer sont celles qui sont comprises entre zĂ©ro et une longueur d’onde complĂšte, car toutes les autres diffĂ©rences de phase sont en fait Ă©quivalentes Ă  celles qui sont comprises dans cet intervalle. Appliquons maintenant ces concepts Ă  un exemple.

Deux ondes de mĂȘme longueur d’onde et de mĂȘme frĂ©quence se dĂ©placent dans la mĂȘme direction, l’une prĂ©cĂ©dant l’autre d’une longueur d’onde entiĂšre. L’interfĂ©rence entre les ondes est-elle constructive, destructive ou ni constructive ni destructive ?

Commençons par rappeler la dĂ©finition des interfĂ©rences, en particulier les interfĂ©rences constructives et destructives. Une interfĂ©rence se produit lorsque les ondes se chevauchent de sorte que leurs dĂ©placements s’ajoutent. Si les crĂȘtes sont alignĂ©es avec les crĂȘtes et que les creux sont alignĂ©s avec les creux, alors l’interfĂ©rence est dite constructive et l’amplitude rĂ©sultante est plus grande. D’autre part, si les crĂȘtes s’alignent avec les creux et que les creux s’alignent avec les crĂȘtes, l’interfĂ©rence est dite destructive et l’amplitude rĂ©sultante est rĂ©duite par rapport aux ondes initiales qui interfĂšrent ici.

Traçons un schĂ©ma illustrant nos deux ondes afin d’observer si elles correspondent Ă  des interfĂ©rences constructives ou destructives ou ni l’une ni l’autre. Ici, on a reprĂ©sentĂ© une de nos ondes. La ligne pointillĂ©e reprĂ©sente zĂ©ro dĂ©placement. On a Ă©galement indiquĂ© la longueur d’onde de cette onde, c’est-Ă -dire la distance correspondant Ă  un cycle complet des dĂ©placements. Traçons maintenant notre deuxiĂšme onde sur cette ligne pointillĂ©e afin que les deux ondes aient la mĂȘme longueur d’onde et la mĂȘme frĂ©quence, et que l’une des deux prĂ©cĂšde l’autre d’une longueur d’onde entiĂšre. On notera que le fait que les ondes se dĂ©placent dans la mĂȘme direction nous indique simplement que toute observation faite pour un instant donnĂ© sera vraie pour tout autre instant au cours du temps.

Pour tracer une onde de mĂȘme longueur d’onde et frĂ©quence que celle qu’on a dĂ©jĂ  tracĂ©e, il suffit de reprĂ©senter une onde de mĂȘme forme. Pour reprĂ©senter une onde de sorte qu’elle prĂ©cĂšde l’autre d’une longueur d’onde entiĂšre, il suffit de commencer le tracĂ© de cette onde en le dĂ©calant d’une longueur d’onde aprĂšs le dĂ©but de la premiĂšre onde. Notre premiĂšre onde commence donc le long de cette ligne verticale. Et on commencera notre deuxiĂšme onde le long de cette droite verticale, mais une longueur d’onde entiĂšre plus loin. Ainsi, voici notre deuxiĂšme onde. Elle a la mĂȘme forme que la premiĂšre onde, mais son dĂ©part est retardĂ© d’une longueur d’onde. Regardons maintenant l’alignement des crĂȘtes et des creux pour dĂ©terminer de quel type d’interfĂ©rence il s’agit.

Comme on peut trĂšs bien le voir ici, les crĂȘtes de la premiĂšre onde sont alignĂ©es avec les crĂȘtes de la deuxiĂšme onde. Et les creux de la premiĂšre onde sont alignĂ©s avec les creux de la deuxiĂšme onde. Et cela est vrai pour toutes les crĂȘtes et tous les creux correspondants qui sont tracĂ©s sur ce schĂ©ma. Les crĂȘtes alignĂ©es sur les crĂȘtes et les creux alignĂ©s sur les creux sont nĂ©cessaires pour obtenir une interfĂ©rence constructive. Ainsi, l’interfĂ©rence entre ces deux ondes est complĂštement constructive. Ceci est possible car la forme des ondes est rĂ©pĂ©tĂ©e Ă  chaque longueur d’onde.

Par consĂ©quent, lorsqu’on a dĂ©calĂ© notre deuxiĂšme onde d’une longueur d’onde entiĂšre, la position relative des crĂȘtes et des creux par rapport Ă  ce qu’elle serait sans le dĂ©calage n’a pas rĂ©ellement changĂ©, comme ici reprĂ©sentĂ©e par cette courbe en pointillĂ©s. Mais si on n’avait pas dĂ©calĂ© l’onde du tout, les ondes auraient Ă©tĂ© identiques et auraient Ă©videmment interfĂ©rĂ© de façon constructive. Ce qui confirme bien que l’interfĂ©rence entre ces deux ondes est constructive.

Maintenant que l’on a vu un exemple, rĂ©sumons ce que l’on a appris dans cette leçon. Dans cette leçon, on a parlĂ© des interfĂ©rences qui se produisent lorsque deux ondes se recoupent et que leurs dĂ©placements s’ajoutent en chaque point de l’espace. Pour pouvoir caractĂ©riser l’interfĂ©rence entre deux ondes, on s’est alors intĂ©ressĂ© Ă  leur diffĂ©rence de phase. La diffĂ©rence de phase est la distance entre les points correspondants sur les deux ondes, gĂ©nĂ©ralement mesurĂ©e entre les crĂȘtes. Il est Ă©galement possible d‘utiliser des angles pour reprĂ©senter la diffĂ©rence de phase, oĂč une longueur d’onde correspond Ă  360 degrĂ©s et une fraction d’une longueur d’onde correspond Ă  la mĂȘme fraction multipliĂ©e par 360 degrĂ©s.

Dans les deux cas, il n’est utile de dĂ©finir une diffĂ©rence de phase constante entre deux ondes que si elles ont la mĂȘme frĂ©quence et la mĂȘme longueur d’onde. Dans une telle situation, on peut Ă©galement Ă©voquer deux sortes d’interfĂ©rence diffĂ©rentes. D’une part, les interfĂ©rences constructives, oĂč les crĂȘtes d’une onde sont alignĂ©es avec les crĂȘtes de l’autre, et de mĂȘme pour les creux. Cela se traduit par une onde de plus forte amplitude par rapport aux amplitudes des ondes d’origine. Puisque les dĂ©placements ont le mĂȘme signe en chaque position dans l’espace. On peut Ă©galement dire qu’il faut avoir une diffĂ©rence de phase nulle entre les ondes. Étant donnĂ© que cela signifie que les ondes sont parfaitement alignĂ©es et que les crĂȘtes sont alignĂ©es avec les crĂȘtes et les creux alignĂ©s avec les creux.

L’autre type d’interfĂ©rence possible pour des ondes de mĂȘme longueur d’onde et frĂ©quence est l’interfĂ©rence destructive, qui se produit lorsque les crĂȘtes de chaque onde s’alignent avec les creux de l’autre. Cela donne une onde rĂ©sultante d’amplitude rĂ©duite par rapport aux amplitudes des ondes d’origines qui interfĂšrent. Puisque que les dĂ©placements des deux ondes ont des signes opposĂ©s en tout point de l’espace. Et enfin, la diffĂ©rence de phase correspondant aux interfĂ©rences destructives vaut la moitiĂ© d’une longueur d’onde, ce qui a pour consĂ©quence l’alignement des crĂȘtes avec les creux et des creux des crĂȘtes.

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