Transcription de la vidéo
Pourquoi n’existe-t-il aucune valeur sur l’échelle de Pauling pour l’électronégativité de l’argon, du néon et de l’hélium ? (A) Ces gaz nobles sont des éléments synthétiques qui n’existent pas en quantités suffisantes pour être mesurés. (B) Ces gaz nobles ne forment pas de liaisons ; par conséquent, aucune donnée sur l’énergie de dissociation des liaisons n’est disponible. (C) Ces gaz nobles ont une trop grande densité d’électrons. (D) Ces gaz nobles nécessitent trop d’énergie pour être ionisés. Ou (E) ces gaz nobles existent sous la forme d’atomes électriquement neutres.
Cette question porte sur la notion d’électronégativité. L’électronégativité est définie comme la tendance d’un atome à attirer vers lui une paire d’électrons. L’échelle de Pauling permet de comparer l’électronégativité de différents éléments. Les valeurs sur l’échelle de Pauling vont de 0,7 pour le francium à 3,98 pour le fluor. Un indice permettant de trouver la bonne réponse se trouve dans la définition. On parle ici des électrons impliqués dans des liaisons.
Bien que le processus exact soit trop complexe pour être décrit dans cette vidéo, on peut dire que lorsqu’il a proposé cette échelle, le chimiste américain Linus Pauling a utilisé des données sur l’énergie de dissociation des liaisons pour comparer l’électronégativité des éléments. Cependant, les gaz nobles comme le néon possèdent des couches électroniques externes complètes et ne forment donc pas de liaisons avec d’autres atomes pour former des composés. Parce qu’ils ne forment pas de liaisons, Pauling n’a pas pu les inclure dans son échelle de Pauling. Cette raison correspond à la réponse (B), la bonne réponse.
Pour être exhaustifs, examinons également les autres réponses possibles. La réponse (A) parle d’éléments synthétiques, les éléments entre le nombre 104 et 118 dans le tableau périodique. Précisément, les éléments du rutherfordium à l’oganesson dans la septième période correspondent à cette description. Ils sont fabriqués dans des conditions extrêmement spécifiques en laboratoire et existent en petites quantités pendant une fraction de seconde. C’est une raison pour laquelle ces éléments ne sont pas inclus dans l’échelle de Pauling, mais ce raisonnement ne s’applique pas aux gaz nobles. On peut également éliminer la réponse (D). S’il est vrai que les gaz nobles ont besoin de beaucoup d’énergie pour être ionisés, cette information correspond plutôt à une discussion sur l’énergie d’ionisation que sur l’électronégativité.
On peut également éliminer la réponse (E). Bien que les gaz nobles existent sous la forme d’atomes électriquement neutres, de nombreux autres éléments neutres sont inclus sur l’échelle de Pauling. Enfin, la réponse (C) peut également être éliminée car la densité électronique de ces gaz nobles n’est pas particulièrement élevée. Encore une fois, l’information clé est que ces gaz nobles ne forment pas de liaisons.
Alors, pourquoi n’existe-t-il aucune valeur sur l’échelle de Pauling pour l’électronégativité de l’argon, du néon et de l’hélium ? C’est la réponse (B): ces gaz nobles ne forment pas de liaisons ; par conséquent, aucune donnée sur l’énergie de dissociation des liaisons n’est disponible.