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Vrai ou Faux: plus la complémentarité entre deux molécules d'ADN simple brin est grande, plus la molécule d'ADN double brin qu'elles forment sera stable.
Afin de répondre à cette question, passons en revue certaines informations clés concernant la structure de l’ADN. Ici, vous pouvez voir un segment d’une molécule d’ADN avec ses deux brins indiqués. Nous pouvons y voir la sous-unité d’un acide nucléique, le nucléotide. Chaque nucléotide dans l’ADN est composé de trois parties: un groupe phosphate, un sucre désoxyribose et une base azotée. Dans l’ADN, il existe quatre bases azotées: la guanine, représentée en orange; la cytosine, représentée en bleu; l’adénine, représentée en vert et la thymine, représentée en rose.
Ces bases azotées peuvent former des liaisons hydrogène les unes avec les autres. La guanine s’apparie avec la cytosine en utilisant trois liaisons hydrogène, et l’adénine s’apparie avec la thymine en utilisant deux liaisons hydrogène. Une liaison hydrogène unique est faible, mais conjointement, sur une longue séquence d’ADN, ces liaisons sont plus fortes et permettent de maintenir les deux brins ensemble. Donc, si une séquence d’ADN est hautement complémentaire, alors les deux brins seront maintenus ensemble par de nombreuses liaisons hydrogène.
D’ailleurs, si on compte les liaisons hydrogène, il y en a 20. Cette paire ici n’est pas appariée et ne forme pas de liaisons hydrogène. Ces bases ne s'associent donc pas l’une à l’autre, et elles ressortent un peu. Si les deux brins d’ADN ne sont que légèrement complémentaires, il y aura moins de liaisons hydrogène entre les deux brins et plus de discordances.
Ici, nous ne voyons que huit liaisons hydrogène. Chaque liaison hydrogène nécessitera une certaine quantité d’énergie pour la rompre. Les 20 liaisons hydrogène du premier exemple contiennent une plus grande quantité d’énergie par rapport aux huit liaisons hydrogènes qui se trouvent dans le deuxième exemple. Il faudra plus d’énergie pour rompre ces 20 liaisons que pour rompre uniquement les huit liaisons. Ainsi, la molécule d’ADN hautement complémentaire que nous voyons ici est plus stable que la molécule légèrement complémentaire.
Par conséquent, l’affirmation «plus la complémentarité entre deux molécules d'ADN simple brin est grande, plus la molécule d'ADN double brin qu'elles forment sera stable» est vraie.