Transcription de la vidéo
L’hybridation d’ADN peut être utilisée pour aider à déterminer la relation évolutive entre deux espèces, dont le processus a été simplifié et décrit dans la figure fournie. Lorsque l’ADN s’hybride, il forme des liaisons hydrogène entre toutes les paires de bases complémentaires. Un X sur la figure indique qu’une liaison hydrogène ne s’est pas formée. Laquelle des hypothèses suivantes est émise par les scientifiques qui utilisent cette technique? (A) L’ADN provenant de deux espèces différentes formera plus de liaisons hydrogène si ces deux espèces sont étroitement apparentées. (B) L’ADN provenant de deux espèces différentes formera moins de liaisons hydrogène si ces deux espèces sont étroitement apparentées. Ou (C) le nombre de liaisons hydrogène formées entre l’ADN hybride n’indique pas le degré de parenté de ces espèces.
Pour répondre à cette question, rappelons d'abord rapidement comment fonctionne l'hybridation de l'ADN et comment elle peut être utilisée pour déterminer les relations évolutives entre les espèces.
Vous vous souvenez peut-être avoir appris que les deux brins qui composent une molécule d’ADN sont complémentaires. Les nucléotides d’un brin forment des liaisons hydrogène avec les nucléotides de l’autre brin. Ces liaisons hydrogène sont ce qui maintient les deux brins ensemble. En tenant compte de ces informations, voyons comment comparer l'ADN des humains à celui des chimpanzés à l’aide de l'hybridation de l'ADN.
Supposons ici que l’espèce A est l’humain et l’espèce B est le chimpanzé. Comme nous pouvons le voir ici, les deux segments d’ADN ont deux brins qui sont maintenus ensemble par des liaisons hydrogène. Pour effectuer l’hybridation de l’ADN, les deux types d’ADN doivent d’abord être mélangés dans une solution. Les liaisons hydrogène entre les brins peuvent alors être rompues avec la chaleur. Cela provoque la séparation des deux brins, comme on peut le voir dans la figure. Ensuite, la solution se refroidie, ce qui permet aux liaisons hydrogène de se reformer. Cela s’appelle l’appariement.
Lors de l’appariement, certains brins d’ADN humain peuvent se lier à des brins d’ADN de chimpanzé. Mais dans ce cas, les nucléotides ne pourront pas tous former des liaisons les uns avec les autres. Étant donné que les humains et les chimpanzés possèdent des différences dans leur ADN, ce brin hybride aura à quelques endroits des nucléotides opposés qui ne seront pas complémentaires et ne formeront donc pas de liaisons hydrogène.
Dans notre figure, l’absence de liaison hydrogène est représentée par X. Comme vous pouvez le voir ici, sur les six nucléotides représentés, quatre ont formé des liaisons hydrogène, tandis que deux ne l’ont pas fait. Si l’ADN humain avait été mélangé avec l’ADN de souris au lieu de chimpanzé, il y aurait eu moins de liaisons hydrogène. Le fait que les brins d'ADN de l'homme et de la souris ne correspondent pas aussi bien nous indique que l'ADN de ces deux espèces est moins similaire et qu'elles doivent donc être moins étroitement apparentées que l'homme et le chimpanzé.
D’après cette information, nous pouvons maintenant répondre à notre question. Lors de l’utilisation de l’hybridation d’ADN, les scientifiques font l’hypothèse énoncée dans l’option (A). L’ADN provenant de deux espèces différentes formera plus de liaisons hydrogène si ces deux espèces sont étroitement apparentées.