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VidĂ©o de la leçon: ContinuitĂ© des fonctions Mathématiques

Dans cette vidĂ©o, nous allons apprendre Ă  vĂ©rifier la continuitĂ© d’une fonction sur son ensemble de dĂ©finition et Ă  dĂ©terminer l’intervalle sur lequel elle est continue.

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Transcription de la vidéo

Continuité des fonctions

Dans cette leçon, nous allons apprendre Ă  vĂ©rifier la continuitĂ© d’une fonction et Ă  dĂ©terminer l’intervalle sur lequel elle est continue.

Vous savez dĂ©jĂ  peut-ĂȘtre dĂ©terminer la continuitĂ© d’une fonction en un point et mĂȘme identifier les diffĂ©rents types de discontinuitĂ© que nous pouvons rencontrer. Nous pouvons vĂ©rifier si une fonction est continue en un point en utilisant la dĂ©finition formelle suivante. Une fonction 𝑓 de đ‘„ est continue au point oĂč đ‘„ est Ă©gal Ă  𝑎 si la limite de 𝑓 de đ‘„ lorsque đ‘„ tend vers 𝑎 est Ă©gale Ă  la valeur de la fonction en đ‘„ Ă©gale 𝑎.

La condition implicite Ă  cette dĂ©finition est que ces deux Ă©lĂ©ments doivent exister. Pour que la limite existe, les limites Ă  gauche et Ă  droite lorsque đ‘„ tend vers 𝑎 doivent Ă©galement exister et ĂȘtre Ă©gales Ă  une certaine valeur 𝐿. En parallĂšle, 𝑓 de 𝑎 doit ĂȘtre dĂ©fini et Ă©gal aux limites Ă  gauche, Ă  droite et normale pour que la fonction soit continue. On a dĂ©fini cette valeur par 𝐿.

ConsidĂ©rons maintenant Ă  la continuitĂ© sur un intervalle. De maniĂšre non formelle, si vous pouvez tracer la reprĂ©sentation graphique de la fonction sur l’intervalle sans lever votre stylo, alors la fonction est continue sur cet intervalle. Une façon plus rigoureuse de le dĂ©finir est de dire que la fonction 𝑓 de đ‘„ est continue sur un intervalle si la condition de continuitĂ© en un point est vĂ©rifiĂ©e pour toutes les valeurs de đ‘„ dans l’intervalle. Maintenant, cela peut sembler Ă©vident, mais une façon de vĂ©rifier la continuitĂ© sur un intervalle est de s’assurer qu’il n’y a pas de discontinuitĂ©s sur cet intervalle. Étudions quelques exemples graphiques pour comprendre cette notion visuellement.

DĂ©terminez si l’affirmation suivante est vraie ou fausse. La fonction correspondant Ă  cette reprĂ©sentation graphique est une fonction continue.

Pour cette question, nous avons une fonction 𝑔 de đ‘„ qui est dĂ©finie pour toutes les valeurs de đ‘„ dans les nombres rĂ©els, indiquĂ©s par ces flĂšches. On peut voir presque immĂ©diatement que la fonction 𝑔 de đ‘„ n’est pas continue car sa courbe prĂ©sente un Ă©cart en đ‘„ Ă©gale trois. En fait, on peut reconnaĂźtre qu’il s’agit d’un saut de discontinuitĂ©, car 𝑔 n’est pas dĂ©finie au point trois, deux, dĂ©signĂ© par le point creux, et elle est dĂ©finie au point trois, un, dĂ©signĂ© par le point plein.

Si on Ă©tudiait les limites Ă  gauche et Ă  droite lorsque đ‘„ tend vers trois, on constaterait que bien qu’elles existent toutes les deux, leurs valeurs ne sont pas Ă©gales. Et cela signifierait que la limite normale n’existe pas. On rappelle que la dĂ©finition de la continuitĂ© en un point stipule que la limite lorsque đ‘„ tend vers 𝑎 de la fonction doit ĂȘtre Ă©gale Ă  la valeur de la fonction en đ‘„ Ă©gale 𝑎. Or, dans ce cas, la limite de 𝑔 de đ‘„ lorsque đ‘„ tend vers trois n’est pas Ă©gale Ă  𝑔 de trois car la limite n’existe pas.

Nous avons donc prouvĂ© que la fonction 𝑔 prĂ©sente une discontinuitĂ© en đ‘„ Ă©gale trois. La rĂ©ponse Ă  la question est donc : faux. La fonction correspondant Ă  la reprĂ©sentation graphique n’est pas une fonction continue. Pour conclure, nous pouvons remarquer qu’une fonction peut prĂ©senter une discontinuitĂ© mĂȘme si elle est dĂ©finie sur tous les nombres rĂ©els.

Étudions maintenant un autre exemple graphique oĂč nous devons dĂ©terminer si une fonction est continue.

Déterminez si la fonction correspondant à la représentation graphique est continue ou non.

Pour cette question, nous avons une fonction 𝑓 qui est dĂ©finie lorsque đ‘„ est supĂ©rieur ou Ă©gal Ă  zĂ©ro et infĂ©rieur ou Ă©gal Ă  trois. Les points intĂ©ressants de cette fonction se produisent lorsque đ‘„ est Ă©gal Ă  un et lorsque đ‘„ est Ă©gal Ă  deux. En ces points, nous observons en effet un changement brusque de coefficient directeur. Et nous pouvons en dĂ©duire que la fonction n’est pas dĂ©rivable en ces points.

Pour prouver la continuitĂ© cependant, cela n’est pas nĂ©cessairement prĂ©occupant. En prenant le point oĂč đ‘„ Ă©gale un par exemple, on peut voir que les limites Ă  gauche et Ă  droite tendent vers la mĂȘme valeur. Et elles tendent vers 𝑓 de đ‘„ Ă©gale un. On en dĂ©duit que la limite lorsque đ‘„ tend vers un est Ă©gale Ă  cette mĂȘme valeur. Et il est Ă©galement clair que 𝑓 de un Ă©gale un.

Ces deux condition suffisent Ă  prouver la continuitĂ©. Car la limite de 𝑓 de đ‘„ lorsque đ‘„ tend vers un est Ă©gale Ă  𝑓 de un. La mĂȘme logique s’applique pour le point đ‘„ Ă©gale deux, et pour en fait tous les autres points de l’ensemble de dĂ©finition de la fonction. Cela nous permet de rĂ©pondre Ă  la question. Nous concluons que 𝑓 de đ‘„ est une fonction continue.

Les deux questions prĂ©cĂ©dentes nous ont donnĂ© des exemples graphiques de fonctions continues et non continues. Dans un exemple, nous avons vu une fonction avec un saut de discontinuitĂ©. Les fonctions prĂ©sentant un autre type de discontinuitĂ©, comme celles pouvant ĂȘtre prolongĂ©es par continuitĂ© ou ayant une asymptote verticale, ne sont pas non plus classĂ©es comme des fonctions continues. Inversement, il existe de nombreux types de fonctions qui sont continus. Et nous allons en Ă©tudier quelques exemples dans la suite de cette vidĂ©o.

Les types de fonctions suivants sont continus sur la totalitĂ© de leur ensemble de dĂ©finition: les fonctions polynomiales, les fonctions rationnelles, les fonctions trigonomĂ©triques et les fonctions exponentielles. Une distinction importante ici est que nous spĂ©cifions que ces fonctions sont continues sur tout leur ensemble de dĂ©finition et non pour toutes les valeurs rĂ©elles de đ‘„. Nous reviendrons sur ce point plus tard. Avant cela, une autre propriĂ©tĂ© importante.

Les sommes, les diffĂ©rences, les produits, les quotients et les compositions de fonctions continues sont Ă©galement continus pour tous les points oĂč les fonctions obtenues sont dĂ©finies. Encore une fois, ces points appartiennent aux ensembles de dĂ©finition des fonctions obtenues. Prouver la continuitĂ© de tous ces types de fonctions sort du cadre de cette vidĂ©o, mais nous pouvons en donner un exemple en utilisant une fonction polynomiale dans la question suivante.

Que peut-on dire de la continuitĂ© de la fonction đ‘„ cube plus cinq đ‘„ carrĂ© moins deux đ‘„ plus deux?

Sachant qu’une une fonction polynomiale est continue sur son ensemble de dĂ©finition et que l’ensemble de dĂ©finition de cette fonction est l’ensemble des nombres rĂ©els, nous pouvons presque immĂ©diatement donner la rĂ©ponse suivante. La fonction est continue sur ℝ, les nombres rĂ©els, car elle est polynomiale. Il s’agit de la rĂ©ponse rapide Ă  la question.

PlutĂŽt que de nous arrĂȘter ici, effectuons une dĂ©monstration formelle de ce rĂ©sultat.

La base sur laquelle nous allons nous appuyer est la limite d’une constante 𝑘 lorsque đ‘„ tend vers 𝑎. Il est clair que la valeur de đ‘„ n’a pas d’importance pour la constante 𝑘. Et donc, la valeur de cette limite est simplement 𝑘. On suppose ici que 𝑘 est un nombre rĂ©el. Nous passons ensuite au cas de la limite de la fonction simple đ‘„ lorsque đ‘„ tend vers 𝑎. En effectuant une substitution directe de đ‘„ Ă©gale 𝑎, nous voyons que la limite est simplement Ă©gale Ă  𝑎. Et on suppose Ă©galement ici que 𝑎 est un nombre rĂ©el.

Nous ajoutons ensuite une puissance et nous prenons la limite de đ‘„ puissance 𝑛 lorsque đ‘„ tend vers 𝑎. Dans ce cas, 𝑛 est un nombre naturel, zĂ©ro inclus. Donc, zĂ©ro, un, deux, trois, etc. Avec le mĂȘme argument de substitution directe, nous trouvons que cette limite est Ă©gale Ă  𝑎 puissance 𝑛. Et si nous ajoutions une constante devant đ‘„ puissance 𝑛? D’aprĂšs la propriĂ©tĂ© de multiplication d’une limite par un rĂ©el, on peut dĂ©placer la constante 𝑘 en dehors de la limite comme cela. On voit maintenant que la limite que l’on recherche est Ă©gale Ă  la limite de la ligne prĂ©cĂ©dente fois 𝑘. La rĂ©ponse est donc 𝑘 fois 𝑎 puissance 𝑛, en utilisant Ă  nouveau la substitution directe.

Nous allons maintenant Ă©tendre un peu cela en ajoutant deux nouveaux termes Ă  la limite pour diffĂ©rentes valeurs de 𝑘 et 𝑛, oĂč toutes les valeurs de 𝑘 et 𝑛 obĂ©issent Ă  ces mĂȘmes rĂšgles. En utilisant la propriĂ©tĂ© d’addition des limites, on peut sĂ©parer la limite en trois limites individuelles comme ceci. Vous avez peut-ĂȘtre remarquĂ© que ces deux premiers termes ont la mĂȘme forme que la ligne prĂ©cĂ©dente. On peut donc dire qu’ils sont respectivement Ă©gaux Ă  𝑘 un 𝑎 puissance 𝑛 un et Ă  𝑘 deux 𝑎 puissance 𝑛 deux. Bien sĂ»r, le dernier terme n’est qu’une constante, comme on l’a vu au tout dĂ©part. La limite de cette constante est bien entendu 𝑘 trois.

Nous avons maintenant trouvĂ© que la limite est Ă©gale Ă  𝑘 un 𝑎 puissance 𝑛 un plus 𝑘 deux 𝑎 puissance 𝑛 deux plus 𝑘 trois. Maintenant, si nous appelons la fonction que nous avons crĂ©Ă©e ici 𝑓 de đ‘„, nous pouvons voir que la limite que nous avons calculĂ©e est Ă©gale Ă  la valeur de la fonction au point đ‘„ Ă©gale 𝑎, soit 𝑓 de 𝑎.

La derniĂšre et cruciale Ă©tape consiste Ă  reconnaĂźtre la forme de la fonction 𝑓 que nous avons crĂ©Ă©e. Comme 𝑘 est un nombre rĂ©el et 𝑛 est un nombre naturel incluant zĂ©ro, chacun de ces termes est un multiple rĂ©el de đ‘„ Ă©levĂ© Ă  une puissance entiĂšre positive ou nulle. D’aprĂšs la propriĂ©tĂ© d’addition des limites, on pourrait ajouter autant de termes qu’on le souhaite Ă  la fonction. En parallĂšle, nous avons Ă©galement couvert l’addition d’une constante rĂ©elle 𝑘. La fonction 𝑓 de đ‘„ peut donc ĂȘtre toute fonction polynomiale.

Enfin, nous avons prouvĂ© que la limite de la fonction 𝑓 de đ‘„ lorsque đ‘„ tend vers 𝑎 est Ă©gale Ă  𝑓 de 𝑎. Comme 𝑓 de đ‘„ est polynomiale et 𝑎 est un nombre rĂ©el, nous venons de prouver qu’une fonction polynomiale est continue sur l’ensemble des nombres rĂ©els, car il s’agit bien de la condition de continuitĂ©.

Nous avons maintenant prouvĂ© la continuitĂ© des fonctions polynomiales. Et cette dĂ©monstration peut ĂȘtre Ă©tendue ou modifiĂ©e pour s’appliquer aux autres fonctions prĂ©cĂ©demment citĂ©es. Lorsque nous avons indiquĂ© que ces fonctions Ă©taient continues, nous avons fait attention Ă  prĂ©ciser qu’elles Ă©taient continues sur leur ensemble de dĂ©finition et non pour l’ensemble des nombres rĂ©els. Il se trouve que l’ensemble de dĂ©finition d’une fonction polynomiale est l’ensemble des nombres rĂ©els, mais ce n’est pas nĂ©cessairement le cas pour d’autres fonctions telles que les fonctions rationnelles. Étudions un exemple pour illustrer cela.

DĂ©terminez l’ensemble sur lequel 𝑓 de đ‘„ Ă©gale đ‘„ moins 22 sur đ‘„ carrĂ© moins deux đ‘„ moins 63 est continue.

Pour cette question, nous avons une fonction rationnelle sous la forme 𝑃 de đ‘„ sur 𝑄 de đ‘„. Nous savons qu’une fonction rationnelle est continue sur son ensemble de dĂ©finition. Et la question se rĂ©duit donc Ă  trouver l’ensemble de dĂ©finition la fonction 𝑓 de đ‘„. En rĂ©sumĂ©, nous souhaitons trouver les valeurs de đ‘„ pour lesquelles la fonction n’est pas dĂ©finie ou tend vers l’infini positif ou nĂ©gatif. En regardant la forme de la fonction, on voit que cela se produit lorsque le dĂ©nominateur du quotient 𝑄 de đ‘„ est nul.

On peut donc commencer par factoriser 𝑄 de đ‘„. Avec un peu d’observation, on peut voir que cette fonction du second degrĂ© se factorise par đ‘„ moins neuf fois đ‘„ plus sept car la somme de ces deux nombres est moins deux et leur produit est moins 63. On en dĂ©duit que de Ă©gale zĂ©ro lorsque đ‘„ Ă©gale neuf ou đ‘„ Ă©gale moins sept. En plaçant cette version factorisĂ©e de 𝑄 de đ‘„ dans la fonction, nous pouvons alors conclure que đ‘„ Ă©gale neuf et đ‘„ Ă©gale moins sept ne font pas partie de l’ensemble de dĂ©finition de la fonction. Le dĂ©nominateur du quotient serait en effet nul pour ces valeurs. Et 𝑓 de đ‘„ ne serait donc pas dĂ©finie.

Comme 𝑓 de đ‘„ est dĂ©finie pour toutes les autres valeurs rĂ©elles de đ‘„, nous pouvons donner la conclusion suivante. L’ensemble de dĂ©finition de la fonction 𝑓 est l’ensemble des nombres rĂ©els moins l’ensemble neuf, moins sept. Et 𝑓 est donc continue sur les nombres rĂ©els moins l’ensemble neuf, moins sept. Nous avons ainsi rĂ©pondu Ă  la question.

Pour dĂ©velopper sur la question prĂ©cĂ©dente, vous vous souvenez peut-ĂȘtre que lorsqu’un facteur commun peut ĂȘtre annulĂ© au numĂ©rateur et au numĂ©rateur d’un quotient, pour une fonction rationnelle par exemple, cela correspond Ă  un point prolongeable par continuitĂ© sur sa reprĂ©sentation graphique. Dans ce cas, comme la fonction n’est pas dĂ©finie en đ‘„ Ă©gale 𝑎, elle ne rĂ©pond visiblement pas aux critĂšres de continuitĂ©. Dans le cas oĂč les facteurs communs ne peuvent pas ĂȘtre annulĂ©s au numĂ©rateur et au dĂ©nominateur du quotient, nous devons nous attendre Ă  observer des asymptotes oĂč les valeurs de 𝑓 de đ‘„ tendent vers plus ou moins l’infini.

Pour ces asymptotes, mĂȘme si les limites Ă  gauche et Ă  droite sont Ă©gales comme dans ce cas, Ă©crire que la limite de 𝑓 de đ‘„ est Ă©gale Ă  l’infini lorsque đ‘„ tend vers 𝑎 n’est qu’un raccourci pour dire que la limite n’existe pas. Et la limite n’existe en fait Ă  aucune de ces asymptotes. Comme il existe des points oĂč la limite n’existe pas, les conditions de continuitĂ© ne sont Ă  nouveau pas remplies. Et 𝑓 de đ‘„ est discontinue en ces points.

Maintenant, certaines fonctions sont dĂ©finies par morceaux et se comportent diffĂ©remment selon les intervalles. Les mĂȘmes rĂšgles de continuitĂ© s’appliquent sur les intervalles de la fonction dĂ©finie par morceaux, mais nous devons ĂȘtre prudents lorsque nous Ă©tudions la frontiĂšre entre les intervalles. Pour que la continuitĂ© soit maintenue sur la frontiĂšre, les extrĂ©mitĂ©s des deux sections, ou sous-fonctions, doivent se rejoindre. Illustrons cela par un exemple.

On suppose que 𝑓 de đ‘„ est Ă©gale Ă  cinq sinus de đ‘„ moins trois sur đ‘„ moins trois si est infĂ©rieur Ă  trois et cinq đ‘„ carrĂ© sur neuf si đ‘„ est supĂ©rieur ou Ă©gal Ă  trois. DĂ©terminez l’ensemble sur lequel 𝑓 est continue.

Nous avons ici une fonction dĂ©finie par morceaux sur deux intervalles. La frontiĂšre entre les deux intervalles se situe au point đ‘„ Ă©gale trois. Nous devons donc Ă©tudier ce point avec attention. Pour la premiĂšre sous-fonction, nous avons une expression trigonomĂ©trique au numĂ©rateur du quotient et un binĂŽme au dĂ©nominateur. Comme nous savons que les fonctions trigonomĂ©triques et polynomiales sont continues sur leurs ensembles de dĂ©finition et que les quotients de fonctions continues sont Ă©galement continus sur leurs ensembles de dĂ©finition, nous concluons que cette sous-fonction est continue sur son ensemble de dĂ©finition.

Nous devons cependant faire preuve de prudence car quand đ‘„ Ă©gale trois, cette sous-fonction est Ă©gale Ă  zĂ©ro sur zĂ©ro, ce qui est une forme indĂ©terminĂ©e. Heureusement pour nous, 𝑓 n’est dĂ©finie par cette sous-fonction que pour des valeurs de đ‘„ strictement infĂ©rieures Ă  trois, et non lorsque đ‘„ Ă©gale trois. Lorsque đ‘„ est en effet supĂ©rieur ou Ă©gal Ă  trois, 𝑓 de đ‘„ est dĂ©finie par cinq đ‘„ carrĂ© sur neuf.

Il convient de noter Ă  nouveau que ce monĂŽme est dĂ©fini sur tout son ensemble de dĂ©finition et que son ensemble de dĂ©finition est tous les nombres rĂ©els. Cela signifie que l’ensemble de dĂ©finition de la fonction 𝑓 de đ‘„ est l’ensemble des nombres rĂ©els. Mais nous devons faire attention Ă  ne pas conclure trop hĂątivement que 𝑓 est continue sur tous les nombres rĂ©els. Nous devons pour cela vĂ©rifier les conditions de continuitĂ© Ă  la frontiĂšre entre les sous-fonctions, c’est-Ă -dire lorsque đ‘„ Ă©gale trois.

Commençons par calculer 𝑓 de trois en substituant 3 dans cinq đ‘„ carrĂ© sur neuf. Cette valeur est facile Ă  calculer. Et nous obtenons une valeur de cinq. Nous devons en suite vĂ©rifier que la limite quand tend vers 3 existe et qu’elle est aussi Ă©gale Ă  cinq. Si ce n’est pas le cas, alors la fonction prĂ©sentera une discontinuitĂ© en đ‘„ Ă©gale trois. Et elle ne sera donc pas continue.

On rappelle d’abord que la fonction est dĂ©finie par deux sous-fonctions diffĂ©rentes de chaque cĂŽtĂ© de đ‘„ Ă©gale trois. Pour trouver la limite Ă  gauche, ou lorsque đ‘„ approche depuis les nombres nĂ©gatifs, on utilise la premiĂšre sous-fonction. On a dĂ©jĂ  montrĂ© qu’une substitution directe de đ‘„ Ă©gale trois conduit Ă  une forme indĂ©terminĂ©e de zĂ©ro sur zĂ©ro, on doit donc utiliser une approche diffĂ©rente. On rappelle plutĂŽt la formule selon laquelle la limite de sin đ‘„ sur đ‘„ lorsque đ‘„ tend vers zĂ©ro est Ă©gale Ă  un.

L’expression n’est pas encore sous cette forme. On effectue donc plusieurs manipulations en sortant le facteur cinq de la limite d’aprĂšs la propriĂ©tĂ© de la multiplication d’une limite par un rĂ©el. On rĂ©alise ensuite un changement de variable. En dĂ©finissant 𝑱 Ă©gale đ‘„ moins trois, on obtient ce qui suit. La limite devient sin 𝑱 sur 𝑱. On ne doit cependant pas oublier de modifier la valeur limite elle-mĂȘme. 𝑱 plus trois Ă©gale đ‘„. Par consĂ©quent, 𝑱 plus trois tend vers trois Ă  droite ou 𝑱 tend vers zĂ©ro Ă  droite.

En regardant la formule, on sait que si la limite normale existe et est Ă©gale Ă  un, alors les limites Ă  gauche et Ă  droite existent aussi et sont Ă©gales Ă  un. On peut maintenant utiliser cette formule pour calculer que cette limite est Ă©gale Ă  un. Par consĂ©quent, la limite Ă  gauche de 𝑓 de đ‘„ lorsque đ‘„ tend vers trois est Ă©gale Ă  cinq fois un, ce qui est bien sĂ»r cinq. La limite Ă  droite est beaucoup plus facile Ă  calculer. Comme đ‘„ tend vers trois depuis la droite, on calcule la limite en utilisant l’autre sous-fonction. Par simple substitution directe, on trouve que cette limite est Ă©gale Ă  cinq.

Comme les limites Ă  gauche et Ă  droite existent et ont la mĂȘme valeur, nous pouvons donc conclure que la limite de 𝑓 de đ‘„ lorsque đ‘„ tend vers trois est Ă©gale Ă  cinq. Et rappelez-vous que nous avons Ă©galement montrĂ© que 𝑓 de trois Ă©gale cinq. Comme la limite de 𝑓 de đ‘„ lorsque đ‘„ tend vers trois est Ă©gale Ă  𝑓 de trois, nous concluons que 𝑓 de đ‘„ est continue en đ‘„ Ă©gale trois.

Si vous essayez de visualiser ce rĂ©sultat, cela signifie que les deux extrĂ©mitĂ©s des sous-fonctions se rejoignent. Rappelons que nous avions montrĂ© plus tĂŽt que 𝑓 de đ‘„ Ă©tait continue sur l’ensemble des nombres rĂ©els sauf trois, que nous devions vĂ©rifier. Et maintenant que nous l’avons vĂ©rifiĂ© en Ă©gale trois, nous pouvons dire que la fonction 𝑓 de đ‘„ est continue sur tous les nombres rĂ©els. Et c’est la rĂ©ponse Ă  la question.

Pour conclure, passons en revue quelques points clĂ©s. Une fonction est continue sur un intervalle si elle est continue sur tous les points de cet intervalle. Une fonction 𝑓 est continue en un point đ‘„ Ă©gale 𝑎 si la limite de 𝑓 de đ‘„ lorsque đ‘„ tend vers 𝑎 est Ă©gale Ă  𝑓 de 𝑎. Remarquons que cela implique d’une part que cette limite existe et d’autre part, que la fonction est dĂ©finie lorsque đ‘„ est Ă©gal Ă  𝑎.

Les fonctions polynomiales, rationnelles, trigonomĂ©triques et exponentielles sont continues sur leurs ensembles de dĂ©finition. Et nous notons ici qu’il ne s’agit pas nĂ©cessairement tous les nombres rĂ©els. En outre, les sommes, les diffĂ©rences, les produits, les quotients et les compositions de fonctions continues sont Ă©galement continus aux points oĂč les fonctions obtenues sont dĂ©finies.

Les points de discontinuitĂ©s d’une fonction peuvent souvent ĂȘtre dĂ©terminĂ©s en recherchant les valeurs de x qui aboutissent Ă  une division par zĂ©ro. Il peut s’agir de fonctions prolongeables par continuitĂ© ou dont une des limites unilatĂ©rales n’existe pas. Nous devons vĂ©rifier les frontiĂšres entre les intervalles des fonctions dĂ©finies par morceaux pour nous assurer que les extrĂ©mitĂ©s des sous-fonctions se rejoignent. Si les limites Ă  gauche et Ă  droite ne sont pas Ă©gales en ces points, alors la fonction prĂ©sente un saut de discontinuitĂ©. Si les limites Ă  gauche et Ă  droite sont Ă©gales et si elles sont aussi Ă©gales Ă  la valeur de la fonction en ce point alors la continuitĂ© est maintenue.

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