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Vidéo de la leçon: Quantité de mouvement de photons Physique

Dans cette vidĂ©o, nous allons apprendre Ă  calculer la quantitĂ© de mouvement de photons en fonction de leur frĂ©quence ou de leur longueur d’onde.

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Transcription de la vidéo

Le sujet de cette vidĂ©o est la quantitĂ© de mouvement de photons. Les photons, particules de lumiĂšre, ont en effet une quantitĂ© de mouvement, mais si peu qu’il est facile de ne pas la remarquer. Si nous commençons par considĂ©rer un seul photon, nous pouvons nous rappeler que cet objet n’a pas de masse. De ce point de vue, on pourrait penser qu’il n’a pas non plus de quantitĂ© de mouvement. Mais expĂ©rimentalement, si nous envoyons ce photon vers une feuille de matĂ©riau, alors, que le photon soit absorbĂ© par le matĂ©riau ou rĂ©flĂ©chi vers sa direction d’origine. Dans les deux cas, la surface qui rencontrera le photon reculera un peu Ă  cause de cette interaction. Et, fait intĂ©ressant, la quantitĂ© de recul dĂ©pend de si le photon est absorbĂ© ou rĂ©flĂ©chi.

Dans le cas de l’absorption de photons, le recul est moindre. Mais dans le cas de la rĂ©flexion, il est relativement plus important. Nous pouvons expliquer cette observation en termes de transfert de quantitĂ© de mouvement. Si nous supposons que nos photons entrants ont une certaine quantitĂ© de mouvement, alors lorsque ce photon est absorbĂ©, il transfĂšre cette quantitĂ© de mouvement Ă  la surface absorbante. Mais lorsque le photon est rĂ©flĂ©chi vers la direction d’oĂč il provient, le photon subit deux fois plus de changement de quantitĂ© de mouvement que lorsqu’il Ă©tait simplement absorbĂ©. Et cette plus grande diffĂ©rence dans la quantitĂ© de mouvement du photon explique le recul relativement plus important que subit la surface. Cela est conforme Ă  la loi de conservation de la quantitĂ© de mouvement.

Donc, les photons ont en effet un une quantitĂ© de mouvement. Et mathĂ©matiquement, nous pouvons Ă©crire cette quantitĂ© de mouvement de cette façon. Nous pouvons dire que la quantitĂ© de mouvement d’un seul photon, nous l’appellerons 𝑃 indice p, est Ă©gale Ă  la constante de Planck ℎ divisĂ©e par la longueur d’onde de ce photon 𝜆.

Maintenant, nous avons mentionnĂ© plus tĂŽt que la quantitĂ© de mouvement d’un photon individuel est trĂšs petite. Pour voir Ă  quel point elle est petite, disons que ce photon incident a une longueur d’onde de 450 nanomĂštres. Il s’agit d’une longueur d’onde correspondant Ă  la partie indigo, violette et bleue du spectre visible. Donc, lorsque nous calculons la quantitĂ© de mouvement de ce photon entrant, nous connaissons 𝜆. C’est 450 nanomĂštres ou, de maniĂšre Ă©quivalente, 450 fois 10 puissance moins neuf mĂštres. Cela nous laisse avec ℎ, la constante de Planck, que nous pouvons considĂ©rer comme ayant une valeur Ă©gale Ă  6,63 fois 10 puissance moins 34 joule seconde. Donc, cette valeur va Ă  notre numĂ©rateur.

Maintenant, avant de calculer cette fraction, considĂ©rons les unitĂ©s de notre Ă©quation. Dans au numĂ©rateur, nous avons des joules fois des secondes. Et nous pouvons rappeler qu’un joule est Ă©gal Ă  un newton fois un mĂštre. Et puis nous pouvons rappeler plus loin qu’un newton est Ă©gal Ă  un kilogramme mĂštre par seconde au carrĂ©, ce qui signifie que nous pouvons remplacer cette unitĂ© en joule par des kilogramme mĂštre carrĂ© par seconde au carrĂ©.

Avec cette substitution d’unitĂ©s terminĂ©e, nous voyons maintenant qu’une annulation a lieu. PremiĂšrement, une puissance de secondes s’annule au numĂ©rateur de notre Ă©quation. Et puis nous pouvons Ă©galement annuler un des mĂštres au numĂ©rateur et au dĂ©nominateur. Nous nous retrouvons alors avec des kilogramme mĂštre par seconde. Ce sont les unitĂ©s standard que l’on utilise pour la quantitĂ© de mouvement.

Maintenant que cela est fait, continuons et calculons cette fraction. À trois chiffres significatifs, nous trouvons un rĂ©sultat de 1,47 fois 10 puissance moins 27 kilogrammes mĂštres par seconde. C’est parce que cette valeur est infinitĂ©simale que la quantitĂ© de mouvement des photons n’a Ă©tĂ© dĂ©couverte que rĂ©cemment. Pour voir si elle existe, un Ă©quipement de mesure extrĂȘmement prĂ©cis est nĂ©cessaire.

Maintenant, en soi, un transfert de quantitĂ© de mouvement de cet ordre de grandeur sur une surface n’aura pas beaucoup d’effet sur le mouvement de cette surface. Mais que se passe-t-il si au lieu de quelques photons ou des dizaines ou des centaines, voire des millions de photons, nous avions beaucoup plus de photons incidents atteignant cette surface? L’effet cumulĂ© des nombreux photons qui sont absorbĂ©s ou rĂ©flĂ©chis par une surface peut avoir un impact significatif sur le mouvement de cette surface. C’est l’idĂ©e d’un appareil appelĂ© voile solaire.

Une voile solaire est une surface attachĂ©e Ă  un engin spatial lĂ©ger et sans pilote. La voile est conçue pour absorber ou rĂ©flĂ©chir les photons incidents, peut-ĂȘtre provenant d’une Ă©toile Ă  proximitĂ©. Et ce faisant, la quantitĂ© de mouvement de ces photons sont transfĂ©rĂ©s Ă  la voile. Et cela fournit une force qui pousse la voile et donc le vaisseau spatial auquel elle est attachĂ©e.

Il y a trois facteurs importants qui affectent la propulsion gĂ©nĂ©rĂ©e par une voile solaire. La premiĂšre est de savoir si la voile absorbe les photons incidents ou si elle les rĂ©flĂ©chit. ComparĂ© Ă  l’absorption, la rĂ©flexion conduit Ă  un plus grand transfert de quantitĂ© de mouvement et donc Ă  une propulsion plus importante. Un autre facteur est le nombre de photons incidents sur la voile. Plus il y a de photons, plus la propulsion est importante. Et enfin, si nous revenons Ă  notre Ă©quation pour la quantitĂ© de mouvement des photons, nous pouvons voir le troisiĂšme facteur important. C’est la longueur d’onde, 𝜆, des photons incidents Ă  la surface. Les photons ayant une longueur d’onde plus courte et donc une valeur plus petite de 𝜆 auront une quantitĂ© de mouvement relativement plus grande.

Maintenant, il existe une autre façon mathĂ©matiquement Ă©quivalente d’écrire cette Ă©quation. Cela est liĂ© au fait que la lumiĂšre agit non seulement comme une particule, comme un photon tel que nous l’avons dĂ©crit, mais aussi comme une onde. Et pour cette raison, elle est dĂ©crite par cette Ă©quation de vitesse d’onde, qui dit que la vitesse d’une onde 𝑣 est Ă©gale Ă  la frĂ©quence de l’onde fois sa longueur d’onde.

Maintenant, dans le cas de la lumiĂšre, nous savons quelle est la vitesse de notre onde. C’est la vitesse de la lumiĂšre dans le vide 𝑐. On peut donc dire que la vitesse de la lumiĂšre est Ă©gale Ă  la frĂ©quence de cette lumiĂšre multipliĂ©e par sa longueur d’onde. Et puis, si nous divisons les deux cĂŽtĂ©s de cette Ă©quation par 𝑐 fois 𝜆, nous constatons que, sur le cĂŽtĂ© gauche, la vitesse de la lumiĂšre s’annule. Et Ă  droite, la longueur d’onde s’annule. Il nous reste une Ă©quation qui nous dit que un sur la longueur d’onde est Ă©gal Ă  𝑓 divisĂ© par 𝑐. C’est l’équation de la vitesse des ondes pour les photons.

Alors, revenons Ă  notre Ă©quation pour la quantitĂ© de mouvement des photons, nous savons que ℎ divisĂ© par 𝜆 peut Ă©galement ĂȘtre Ă©crit comme ℎ fois un sur 𝜆. Et un sur 𝜆, basĂ© sur l’équation que nous venons de dĂ©velopper, peut ĂȘtre remplacĂ© par 𝑓 sur 𝑐. En faisant cette substitution, nous arrivons Ă  une deuxiĂšme façon Ă©quivalente d’écrire la quantitĂ© de mouvement des photons. Elle est Ă©gale Ă  la constante de Planck fois la frĂ©quence du photon divisĂ©e par la vitesse de la lumiĂšre.

Sachant toutes ces informations sur quantité de mouvement des photons, nous allons nous entraßner à utiliser ces concepts à travers un exemple.

Un laser produit 4,00 fois 10 puissance 27 photons, chacun avec une fréquence de 4,25 fois 10 puissance 14 hertz. Quelle quantité de mouvement est transmise au laser lorsque ces photons sont produits? Utilise une valeur de 6,63 fois 10 puissance moins 34 joule seconde pour la constante de Planck. Donnez votre réponse à trois chiffres significatifs.

D’accord, donc dans cet exemple, nous avons un laser. Disons que c’est notre laser. Et ce laser produit des photons, qui ont une frĂ©quence - que nous appellerons 𝑓 - de 4,25 fois 10 puissance 14 hertz. Maintenant, chacun de nos 4,00 fois 10 puissance 27 photons possĂšde une certaine quantitĂ© de quantitĂ© de mouvement.

Nous pouvons rappeler que cette quantitĂ© - nous l’appellerons 𝑃 indice p, la quantitĂ© de mouvement d’un seul photon - est Ă©gale Ă  la constante de Planck ℎ fois la frĂ©quence du photon divisĂ©e par la vitesse de la lumiĂšre dans le vide. Alors, voici l’idĂ©e. Chacun de ces photons lorsqu’il se dĂ©place a une certaine quantitĂ© de mouvement. Et selon la loi de conservation de la quantitĂ© de mouvement, cette mĂȘme quantitĂ© de quantitĂ© de mouvement doit ĂȘtre transmise dans le sens opposĂ© au laser. Autrement dit, comme un photon est reçoit cette quantitĂ© de mouvement vers la droite, il donne cette mĂȘme quantitĂ© de mouvement dans le sens opposĂ© vers le laser.

Si nous additionnons la quantité de mouvement de tous les photons, nous obtiendrons une quantité de mouvement beaucoup plus importante. Et encore une fois, étant donné la conservation de la quantité de mouvement, cela sera égal à la quantité de mouvement totale transmise au laser.

Notez que notre question nous demande de trouver la quantitĂ© de mouvement transmise. Ce qui signifie que si nous rĂ©solvons cette Ă©quation en fonction de la quantitĂ© de mouvement, la quantitĂ© de mouvement totale possĂ©dĂ©e par tous les photons, nous aurons alors rĂ©pondu Ă  notre question. Parce que c’est Ă©gal Ă  la quantitĂ© de mouvement transmise au laser. Alors, comment allons-nous rĂ©soudre cette Ă©quation en fonction de la quantitĂ© de mouvement totale que possĂšdent les photons Ă©mis?

Nous pouvons commencer par calculer la quantitĂ© de mouvement de chaque photon. Nous appellerons cela 𝑃 indice p. Et puisque tous les photons que notre laser Ă©met ont la mĂȘme frĂ©quence. Nous pouvons dire que si 𝑁 majuscule est le nombre total de photons Ă©mis, alors N majuscule multipliĂ© par 𝑃 indice p sera Ă©gal Ă  la quantitĂ© de mouvement totale de tous les photons Ă©mis. Nous appellerons cela simplement 𝑃.

Cette quantitĂ© de mouvement, comme nous l’avons dit, est Ă©gale Ă  la quantitĂ© de mouvement totale des photons. Mais elle Ă©galement Ă©gale Ă  la quantitĂ© de mouvement transmise au laser. Donc, en rĂ©solvant l’équation en fonction de 𝑃, nous trouverons la rĂ©ponse que nous cherchons. Nous pouvons commencer Ă  le faire en remplaçant 𝑃 indice p, la quantitĂ© de mouvement d’un photon individuel, par ℎ fois 𝑓 divisĂ© par 𝑐, selon cette Ă©quation. Donc, la quantitĂ© de mouvement totale 𝑃 que nous voulons calculer est Ă©gale Ă  la constante de Planck. On nous dit de considĂ©rer cette valeur comme Ă©tant Ă©gale Ă  6,63 fois 10 puissance moins 34 joule secondes. MultipliĂ© par la frĂ©quence de chaque photon 𝑓. Cette valeur nous est donnĂ©e comme valant 4,25 fois 10 puissance 14 hertz. DivisĂ© par la vitesse de la lumiĂšre dans le vide 𝑐. Nous pouvons approximer cette valeur Ă  3,00 fois 10 puissance huit mĂštres par seconde. Le tout multipliĂ© par le nombre total de photons Ă©mis par notre laser. Cela fait 4,00 fois 10 puissance 27.

Lorsque nous substituons toutes ces valeurs, avant de calculer la quantitĂ© de mouvement total 𝑃, considĂ©rons les unitĂ©s de cette Ă©quation. Tout d’abord, au numĂ©rateur, nous voyons que nous avons des unitĂ©s en joules, qui peuvent ĂȘtre Ă©crites de maniĂšre Ă©quivalente comme des newtons fois des mĂštres. Et un newton, nous nous souvenons, peut Ă©galement ĂȘtre Ă©crit comme un kilogramme-mĂštre par seconde au carrĂ©, ce qui signifie que nous pouvons remplacer un joule par un kilogramme-mĂštre carrĂ© par seconde au carrĂ©.

Avec cette substitution effectuĂ©e, considĂ©rons maintenant les unitĂ©s en hertz. Ceux-ci indiquent le nombre de cycles par seconde et peuvent ĂȘtre remplacĂ©s par des unitĂ©s en secondes inverses. Avec ces remplacements, nous voyons que certaines de nos unitĂ©s peuvent s’annuler. En effet, pour nos unitĂ©s de la constante de Planck, nous voyons que des secondes peut s’annuler. Et puis avec cela, des mĂštres au numĂ©rateur et au dĂ©nominateur peut s’annuler. Et enfin, des secondes inverses peut Ă©galement s’annuler. Cela nous laisse avec des unitĂ©s globales pour cette Ă©quation en kilogrammes mĂštres par seconde. Nous nous attendions Ă  ces unitĂ©s pour la quantitĂ© de mouvement. Il semble donc que nous sommes sur la bonne voie.

Lorsque nous calculons cette fraction Ă  gauche et gardons notre rĂ©sultat avec trois chiffres significatifs, nous trouvons un rĂ©sultat de 3,76 kilogrammes mĂštres par seconde. Il s’agit de la quantitĂ© de mouvement totale de tous les photons Ă©mis. Et par consĂ©quent, c’est la quantitĂ© de mouvement transmise par les photons au laser.

Voyons maintenant un deuxiÚme exemple de quantité de mouvement de photons.

Une voile solaire est une mĂ©thode proposĂ©e pour la propulsion d’un engin spatial qui utilise la quantitĂ© de mouvement des photons. Lorsque les photons percutent la voile, ils sont absorbĂ©s et leur quantitĂ© de mouvement est transfĂ©rĂ©e Ă  la voile. Si une lumiĂšre laser d’une longueur d’onde de 200 nanomĂštres est utilisĂ©e pour propulser la voile, combien de photons doivent percuter la voile pour qu’elle gagne un kilogramme mĂštre par seconde de quantitĂ© de mouvement? Utilise une valeur de 6,63 fois 10 puissance moins 34 joule secondes pour la constante de Planck. Donnez votre rĂ©ponse Ă  trois chiffres significatifs.

TrĂšs bien, donc dans cet exemple, nous avons cette structure appelĂ©e voile solaire. Une voile solaire est une surface, on pourrait la dessiner comme ça, qui est conçue pour absorber ou rĂ©flĂ©chir les photons incidents. L’idĂ©e est que chaque photon incident a une certaine quantitĂ© de mouvement. Et lorsque ces photons sont, par exemple, absorbĂ©s par la voile, cette quantitĂ© de mouvement est transfĂ©rĂ©e Ă  la voile. Le rĂ©sultat est que ça va exercer une force globale sur la voile et le vaisseau spatial auquel elle est attachĂ©e. Cette force peut dĂ©placer un engin spatial dans l’espace. Et donc, en effet, ces photons incidents sont une source de propulsion.

Maintenant, dans notre exemple, ces photons entrants qui entrent en contact avec la voile sont Ă©mis par un laser. La longueur d’onde de ces photons, on peut l’appeler 𝜆, est Ă©gale Ă  200 nanomĂštres. Nous voulons savoir combien de photons Ă  cette longueur d’onde, et nous appellerons ce N majuscule, seraient nĂ©cessaires pour fournir un gain de quantitĂ© de mouvement Ă  la voile solaire d’un kilogramme mĂštre par seconde. Nous pouvons symboliser ce gain de quantitĂ© de mouvement avec Δ𝑃.

Pour dĂ©terminer combien de photons sont nĂ©cessaires pour crĂ©er cette variation de quantitĂ© de mouvement dans notre voile, nous devons savoir quelle quantitĂ© de mouvement possĂšde chacun de nos photons possĂ©dant une longueur d’onde de 200 nanomĂštres. Sous forme d’équation, la quantitĂ© de de mouvement pour un seul photon est donnĂ©e comme Ă©tant la constante de Planck divisĂ©e par la longueur d’onde de ce photon. Dans l’énoncĂ© de notre problĂšme, on nous dit de considĂ©rer la constante de Planck comme valant 6,63 fois 10 puissance moins 34 joule seconde.

Donc, connaissant ℎ et connaissant 𝜆, nous pourrons calculer la quantitĂ© de mouvement d’un seul photon Ă©mis par notre laser. Mais rappelons que ce que nous voulons faire, c’est dĂ©terminer combien de ces photons seront nĂ©cessaires pour confĂ©rer Ă  la voile un gain de quantitĂ© de mouvement d’un kilogramme mĂštre par seconde. Pour voir comment calculer cela, faisons un peu d’espace Ă  l’écran.

C’est beaucoup mieux. Maintenant, comme nous l’avons dit, nous voulons rĂ©soudre notre Ă©quation en fonction de N majuscule, le nombre de photons Ă©mis par notre laser afin de transmettre cette variation de quantitĂ© de mouvement Ă  notre voile. Puisque Δ𝑃 est la variation totale de la quantitĂ© de mouvement de notre voile, nous pouvons dire qu’elle est Ă©gale Ă  la quantitĂ© de mouvement de l’un des photons Ă©mis par le laser multipliĂ© par le nombre total de ces photons. Nous pouvons Ă©crire ceci parce que chacun de nos photons individuels ont tous la mĂȘme longueur d’onde, 200 nanomĂštres. Par consĂ©quent, chaque photon fournit la mĂȘme quantitĂ© de mouvement Ă  la voile.

Alors, soit dit en passant, notons que nos photons sont absorbĂ©s par la voile. Au lieu d’ĂȘtre rĂ©flĂ©chis. Si les photons Ă©taient rĂ©flĂ©chis, cela signifierait qu’ils donneraient deux fois plus de quantitĂ© de mouvement Ă  notre voile. Et c’est parce que plutĂŽt que de simplement faire opposition Ă  leur impulsion, comme lorsqu’ils sont absorbĂ©s, la rĂ©flexion indiquerait que cette impulsion est redirigĂ©e dans la direction opposĂ©e. Cela doublerait la variation de quantitĂ© de mouvement transmise Ă  la voile.

Et donc, si notre voile rĂ©flĂ©chissait les photons, ici dans notre Ă©quation de la quantitĂ© de mouvement d’un seul photon, nous multiplierions ce nombre par deux. C’est parce que ℎ sur 𝜆 de la quantitĂ© de mouvement serait transmis Ă  la voile lorsqu’un photon est arrĂȘtĂ©. Et puis cette mĂȘme quantitĂ© serait transmise lorsque le photon serait renvoyĂ© d’oĂč il vient. C’est pourquoi nous avons un facteur deux chaque fois que notre voile est constituĂ©e d’un matĂ©riau rĂ©flĂ©chissant.

Mais comme notre voile dans cet exemple n’est pas rĂ©flĂ©chissante, mais qu’elle absorbe des photons, nous n’utiliserons pas ce facteur deux dans notre Ă©quation. Dans ce cas, la quantitĂ© de mouvement transmise Ă  cette voile par un photon individuel est vraiment Ă©gale Ă  ℎ sur 𝜆. En remplaçant dans cette Ă©quation l’expression utilisĂ©e pour 𝑃 indice p, nous pouvons rĂ©soudre l’équation en fonction de 𝑁 majuscule.

Pour ce faire, nous pouvons multiplier les deux cĂŽtĂ©s de l’équation par 𝜆 sur ℎ. Cela annule 𝜆 et ℎ du cĂŽtĂ© droit. Et nous constatons que la longueur d’onde de nos photons divisĂ©e par la constante de Planck le tout multipliĂ©e par le gain total en quantitĂ© de mouvement de notre voile est Ă©gale au nombre de photons incidents.

Notre prochaine Ă©tape consiste Ă  substituer les valeurs figurant dans la partie gauche de cette Ă©quation. Mais avant de remplacer la longueur d’onde par 200 nanomĂštres, changeons ici les unitĂ©s de nanomĂštres Ă  mĂštres. Nous pouvons le faire en rappelant qu’un nanomĂštre est Ă©gal Ă  10 puissance neuf mĂštres. Ce qui signifie que nous pouvons Ă©galement Ă©crire 𝜆 comme valant 200 fois 10 puissance moins neuf mĂštres. Nous allons donc remplacer 𝜆 par cette valeur dans notre Ă©quation. Et nous allons remplacer ℎ par 6,63 fois 10 puissance moins 34 joule secondes. Et Δ𝑃, nous le savons dĂ©jĂ , est Ă©gal Ă  un kilogramme-mĂštre par seconde.

En regardant cette Ă©quation, nous pouvons noter qu’un joule est Ă©gal Ă  un newton fois un mĂštre. Et vu qu’un newton est Ă©gal Ă  un kilogramme mĂštre par seconde au carrĂ©. Ce qui signifie que nous pouvons remplacer l’unitĂ© en joule par des kilogramme mĂštre carrĂ© par seconde au carrĂ©. Nous faisons ça pour que les unitĂ©s du cĂŽtĂ© gauche de cette Ă©quation s’annulent complĂštement. Autrement dit, les kilogrammes s’annulent avec les kilogrammes. Les mĂštres au carrĂ© au numĂ©rateur s’annulent avec les mĂštres au carrĂ© au dĂ©nominateur. Et aprĂšs avoir annulĂ© des secondes au dĂ©nominateur, il ne reste plus que des secondes inverses au numĂ©rateur et au dĂ©nominateur. Donc, cela s’annule Ă©galement. Il nous reste un rĂ©sultat sans unitĂ©, ce qui est bien car nous recherchons un nombre pur.

À trois chiffres significatifs, 𝑁 est Ă©gal Ă  3,02 fois 10 puissance 26. C’est le nombre de photons qui devraient percuter la voile pour lui donner un kilogramme mĂštre par seconde de gain de quantitĂ© de mouvement.

RĂ©sumons maintenant ce que nous avons appris sur la quantitĂ© de mouvement des photons. Pour commencer, dans cette leçon, nous avons vu que les particules individuelles de lumiĂšre, les photons, n’ont pas de masse, mais elles possĂšdent une quantitĂ© de mouvement. Nous avons vu que la quantitĂ© de mouvement d’un photon individuel est Ă©gale Ă  la constante de Planck divisĂ©e par la longueur d’onde du photon, ou de maniĂšre Ă©quivalente Ă  la constante de Planck multipliĂ©e par la frĂ©quence du photon divisĂ©e par la vitesse de la lumiĂšre 𝑐. Cela implique que la quantitĂ© de mouvement des photons est directement proportionnelle Ă  la frĂ©quence des photons, et inversement proportionnelle Ă  la longueur d’onde. Et enfin, nous avons vu que pour 𝑁 photons identiques, chacun avec une quantitĂ© de mouvement 𝑃 indice p, la quantitĂ© de mouvement totale des photons 𝑃 est Ă©gale Ă  𝑁 fois 𝑃 indice p. Ceci est un rĂ©sumĂ© de la quantitĂ© de mouvement photons.

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