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Fiche explicative de la leçon: Autres tests pour les anions Chimie • Troisième année secondaire

Dans cette fiche explicative, nous allons apprendre à identifier une sélection d’anions en solution aqueuse en fonction de leur réactivité, ainsi que de la couleur et de la solubilité de leurs sels.

En chimie, l’analyse qualitative consiste à identifier les composants d’une substance chimique inconnue. Une substance chimique peut être pure, auquel cas des mesures physiques telles que le point d’ébullition ou le point de fusion peuvent être utilisées pour identifier le composé inconnu. Si la substance inconnue est un mélange, les composants doivent être identifiés par des méthodes chimiques.

Les tests chimiques choisis pour analyser une substance inconnue ont un ordre et une méthodologie spécifiques conçus pour identifier facilement et avec précision les anions (parfois appelés radicaux acides) et les cations (parfois appelés radicaux basiques).

Lorsqu’une réaction chimique se produit, plusieurs changements possibles peuvent être observés, ou même une combinaison de changements tels que ceux illustrés sur le schéma ci-dessous.

Bien qu’un test primaire puisse nous donner une bonne indication d’un anion en particulier, d’autres résultats négatifs de tests peuvent souvent donner le même résultat. Donc, on effectue d’autres tests pour confirmer les tests primaires afin d’identifier avec exactitude les ions inconnus dans les substances solides ou leurs solutions.

Divers composés chimiques sont utilisés dans cette forme d’analyse qualitative pour classifier les anions inconnus, parfois appelés radicaux acides. Les anions sont des ions monoatomiques ou polyatomiques de charge négative. Étant donné que le nombre total d’électrons dans l’espèce chimique dépasse le nombre total de protons, les anions ont une charge nette négative.

L’anion qui reste après que les ions hydrogène aient été retirés d’un acide est appelé un radical acide. Le cation qui reste après que les ions hydroxyde sont séparés d’un composé d’hydroxyde est appelé un radical basique. Lorsque des radicaux acides et basiques interagissent chimiquement, un sel se forme.

On peut utiliser diverses substances chimiques pour identifier des radicaux acides inconnus en analyse qualitative. On peut détecter les anions d’abord à l’aide d’acide chlorhydrique dilué, puis à l’aide d’acide sulfurique concentré, et enfin à l’aide d’une solution de chlorure de baryum si l’anion n’a toujours pas été identifié.

L’ordre dans lequel on utilise ces réactifs pour tester les anions inconnus a de l’importance. L’acide chlorhydrique dilué peut être utilisé pour tester tout anion inconnu. Si l’acide chlorhydrique ne permet pas d’identifier le radical acide inconnu, il faut utiliser de l’acide sulfurique concentré. Si l’utilisation de l’acide sulfurique concentré n’est pas suffisante pour identifier l’anion inconnu, une solution de chlorure de baryum doit alors être utilisée.

Groupe du HCl diluéGroupe de l’acide sulfurique concentréGroupe du chlorure de baryum
- Carbonate (CO32)
- Sulfite (SO32)
- Bicarbonate (HCO3)
- Sulfure (S2)
- Thiosulfate (SO232)
- Nitrite (NO2)
- Halogénures (F, Cl, Br et I)
- Nitrate (NO3)
- Sulfate (SO42)
- Phosphate (PO43)

La force des radicaux acides détermine l’ordre de cette séquence. Le réactif principal du premier groupe est l’acide chlorhydrique dilué. Cet acide est plus stable que les anions pour lesquels il est utilisé pour les détecter, comme l’anion carbonate. Dans cette situation, l’acide chlorhydrique remplace les anions les moins stables, entraînant un dégagement gazeux qu’on peut détecter.

L’acide sulfurique concentré appartient à la deuxième catégorie. Les anions qu’il permet d’identifier, tels que l’anion chlorure, qui est le réactif du test du premier groupe, sont plus stables que l’acide sulfurique.

Pour le dernier groupe, on n’a pas de réactif qui soit plus stable que les anions sulfate et phosphate, et on teste donc ce groupe avec une solution de chlorure de baryum.

Dans cette fiche explicative, nous examinerons deux groupes distincts d’anions:

  • les anions détectés à l’aide d’acide chlorhydrique dilué,
  • les anions détectés à l’aide de chlorure de baryum.

L’acide chlorhydrique dilué peut être utilisé pour identifier les anions suivants:

  • carbonate (CO32),
  • sulfite (SO32),
  • bicarbonate (HCO3),
  • sulfure (S2),
  • thiosulfate (SO232),
  • nitrite (NO2).

Dans cette fiche explicative, nous allons nous concentrer sur les ions suivants:

  • bicarbonate (HCO3),
  • sulfure (S2),
  • thiosulfate (SO232),
  • nitrite (NO2).

On utilise l’acide chlorhydrique car cet acide est plus stable que les acides correspondant à ces anions. Par exemple, l’acide chlorhydrique est plus stable que l’acide carbonique (HCO23). Au cours des réactions chimiques utilisées pour identifier les anions inconnus, l’anion chlorure plus stable remplace l’anion inconnu, libérant un gaz ou formant un précipité. Dans le cas des tests où un gaz est produit, il est souvent nécessaire de légèrement chauffer le tube.

La réaction générale se produisant dans le premier groupe d’anions, détectés à l’aide d’acide chlorhydrique dilué, implique l’ajout de HCl dilué à un sel solide.

Les ions bicarbonate réagissent avec les acides pour produire du dioxyde de carbone et de l’eau.

Réaction : L’ion bicarbonate avec un acide

HCO()+H()CO()+HO()3+22saqgl

L’ion bicarbonate (HCO3) est également connu sous le nom d’ion hydrogénocarbonate. Il se comporte comme l’ion carbonate (CO32) dans certains cas, mais différemment dans d’autres cas. Une première méthode pour différencier un carbonate métallique d’un bicarbonate métallique consiste à essayer de les dissoudre dans l’eau:les sels stables de bicarbonate métallique sont tous solubles dans l’eau, mais de nombreux carbonates métalliques ne le sont pas. Tous les sels de carbonate sont insolubles dans l’eau, à l’exception du carbonate de sodium, du carbonate de potassium et du carbonate d’ammonium.

Pour un métal avec des sels de carbonate et de bicarbonate qui sont tous deux solubles (par exemple, le sodium), les tests pour les ions bicarbonate semblent identiques à ceux pour les ions carbonate.

Par conséquent, si on traite une substance avec de l’acide chlorhydrique dilué et qu’une effervescence se produit ou que des bulles de gaz se forment, alors la substance pourrait contenir des ions bicarbonate ou des ions carbonate. Bien qu’on puisse tester si le gaz est du dioxyde de carbone en utilisant le test à l’eau de chaux, on a besoin d’un test de confirmation pour le bicarbonate.

Le test de confirmation qu’on peut effectuer consiste à ajouter des ions d’un métal dont le sel de bicarbonate est soluble mais le sel de carbonate est insoluble. Pour cela, on peut introduire des ions magnésium en ajoutant du sulfate de magnésium (MgSO4) en solution.

Dans le cas des ions bicarbonate, une fois que ceux-ci sont mélangés avec les ions magnésium, on chauffe le mélange en solution. Le bicarbonate de magnésium se décompose et un précipité blanc de carbonate de magnésium se forme.

Réaction : L’ion bicarbonate avec l’ion magnésium

2HCO()+Mg()Mg(HCO)()32+32aqaqaq

Réaction : Décomposition thermique du bicarbonate de magnésium

Mg(HCO)()MgCO()+CO()+HO()32322aqsgl

Voici le test complet.

On peut faire la différence entre un sel de carbonate et un sel de bicarbonate (ou hydrogénocarbonate) en effectuant ce test. Si on attend avant de chauffer le mélange et que le précipité blanc apparaît instantanément, alors des ions carbonate sont présents. Si le précipité blanc n’apparaît qu’après chauffage, alors des ions bicarbonate sont présents.

Des tests avec de l’acide chlorhydrique dilué sont également utilisés pour détecter la présence de l’anion sulfure.

L’ion sulfure (S2) est l’équivalent soufré de l’ion oxyde (O2). De nombreux métaux formant des oxydes forment également des sulfures.

Dans le test primaire, l’ion sulfure est détecté par traitement avec de l’acide chlorhydrique dilué (HCl()aq). L’ion sulfure est converti en sulfure d’hydrogène, qui peut être détecté par sa réaction avec l’éthanoate de plomb (II) (également appelé acétate de plomb (II)).

Réaction : L’ion sulfure avec un acide

S()+2H()HS()2+2saqg

Réaction : Le sulfure d’hydrogène avec l’acétate de plomb (II)

HS()+Pb(CHCOO)()PbS(,noir)+2CHCOOH()2323gaqsaq

Le sulfure de plomb est insoluble et fortement coloré, donc il donne une indication visuelle sûre de la présence de sulfure d’hydrogène.

Voici le test complet.

Un test de confirmation pour les ions sulfure en solution consiste à ajouter une solution de nitrate d’argent. Si des ions sulfure sont présents, un précipité noir de sulfure d’argent se forme.

Réaction : L’ion sulfure avec l’ion argent

S()+2Ag()AgS(,noir)2+2aqaqs

Voici le test complet.

D’autres précipités peuvent être produits si des anions autres que le sulfure sont présents;par exemple, les ions argent se combinent avec les ions carbonate pour produire un précipité blanc de carbonate d’argent. Cependant, la couleur distinctive du précipité de sulfure d’argent doit toujours être visible si des ions sulfure sont présents.

Exemple 1: Identifier le contre-ion du sodium dans un sel à partir de tests chimiques

L’image montre une série de tests effectués sur un sel de sodium inconnu, X.

Quelle formule le sel de sodium inconnu est-il susceptible d'avoir?

Réponse

Sur l’image, une solution de X est traitée avec du nitrate d’argent (AgNO3), ce qui produit un mélange noir. Un autre échantillon de la solution de X est d’abord traité avec de l’acide chlorhydrique (HCl), produisant un gaz malodorant. Après cela, le mélange est traité avec de l’acétate de plomb (Pb(CHCOO)32), produisant un autre mélange noir.

Ces tests chimiques sont cohérents avec la présence d’ions sulfure (S2). Si X contient des ions S2, l’ajout de nitrate d’argent produit un précipité noir de sulfure d’argent (AgS2).

De plus, en présence d’acide chlorhydrique, les ions sulfure réagissent pour produire du sulfure d’hydrogène gazeux qui sent les œufs pourris. L’ajout d’acétate de plomb produit un précipité noir de sulfure de plomb (s’il reste suffisamment de sulfure d’hydrogène, ou s’il reste des ions sulfure).

Par conséquent, le sel de sodium X doit contenir des ions sulfure.

La formule probable de X est donc NaS2.

Des tests à l’acide chlorhydrique dilué sont également utilisés pour détecter la présence de l’anion thiosulfate.

L’ion thiosulfate (SO232) est structurellement similaire à l’ion sulfate (SO42) et l’ion sulfite (SO32). On peut considérer un ion thiosulfate comme un ion sulfate avec un oxygène remplacé par un soufre. Cependant, le degré d’oxydation du soufre dans le thiosulfate est en fait le même que dans le sulfite:

Cela peut être utile à retenir car le test des sulfites et le test des thiosulfates sont très semblables:tous les deux commencent par l’ajout d’acide chlorhydrique. Si des ions thiosulfate sont présents, du dioxyde de soufre gazeux est produit, en plus de la formation d’un précipité jaune de soufre, qui est caractéristique de l’ion thiosulfate.

Comme SO2 peut être oxydé, on fait le test avec du dichromate de potassium. Au départ, la présence d’un précipité jaune est suffisante pour démontrer que des ions thiosulfate peuvent être présents.

Réaction : L’ion thiosulfate avec un acide

SO()+2H()HO()+SO()+S()232+22saqlgs

Voici le test complet.

Un test de confirmation pour détecter l’ion thiosulfate repose sur sa capacité à réduire l’iode en ion iodure. Si on ajoute une solution d’iode à la solution à tester et qu’il y a suffisamment d’ions thiosulfate, la solution d’iode se décolore et les ions thiosulfate (SO232) s’oxydent pour former des ions tétrathionate (SO462). Comme l’iode n’est pas particulièrement soluble dans l’eau, les solutions d’iode contiennent généralement aussi un peu d’iodure de potassium, ce qui aide les molécules de I2 à se dissoudre.

Réaction : L’ion thiosulfate avec l’iode

SO()+I(,orange/brun)SO()+I(,incolore)2322462aqaqaqaqSO462est la formule du tétrathionate.

Voici le test complet.

Des tests avec de l’acide chlorhydrique dilué sont également utilisés pour détecter la présence d’anions nitrite.

Les ions nitrite (NO2) ne sont pas stables dans des conditions acides. Ils peuvent être détectés par traitement à l’acide chlorhydrique. L’un des produits, l’acide nitreux, se décompose et libère du monoxyde d’azote gazeux qui n’est pas particulièrement soluble dans l’eau. Cependant, le monoxyde d’azote réagit avec l’oxygène de l’air pour produire du dioxyde d’azote qui a une couleur orange soutenue.

Réaction : L’ion nitrite avec un acide

NO()+H()HNO()3HNO()HNO()+HO()+2NO()2+2232saqaqaqaqlg

Réaction : Le monoxyde d’azote avec l’oxygène

2NO()+O()2NO()ggg22

Voici le test complet.

Comme test de confirmation, le gaz qui est produit lorsque HCl()aq est mélangé avec le solide inconnu peut être passé à travers une solution de KMnO4 acidifiée avec de l’acide sulfurique concentré. La couleur violet foncé du permanganate s’estompe et passe à une solution rose pâle, presque incolore, à mesure que les ions permanganate sont réduits, comme le montre la figure ci-dessous.

Réaction : Le monoxyde d’azote avec l’ion permanganate

5NO()+2MnO(,violet)+6H()5NO()+2Mn(,rosepâle)+3HO()24+32+2aqaqaqaqaql

Par conséquent, la production d’un gaz qui vire au brun et qui est oxydable est le test de confirmation pour l’ion nitrite.

Si un test avec de l’acide chlorhydrique s’avère inefficace, la deuxième étape du test consiste à utiliser de l’acide sulfurique concentré. L’acide sulfurique concentré est utilisé pour identifier les halogénures (F, Cl, Br et I) et les nitrates (NO3).

Si les deux premières étapes du test avec de l’acide chlorhydrique dilué et de l’acide sulfurique concentré donnent des résultats négatifs, la troisième étape du test consiste à utiliser une solution de chlorure de baryum.

Une solution de chlorure de baryum peut être utilisée pour identifier les anions suivants:

  • phosphate (PO43),
  • sulfate (SO42).

Aucun autre acide ne peut être utilisé pour déplacer les anions sulfate et phosphate, qui sont tous deux des anions d’acides très forts. L’acide chlorhydrique, par exemple, est moins stable que l’acide sulfurique et ne peut donc pas déplacer l’anion sulfate dans les solutions salines. En conséquence, on n’observe pas de libération de gaz dans ce groupe hétérogène, mais plutôt la formation d’un précipité.

Dans cette fiche explicative, nous nous intéresserons au phosphate (PO43).

On peut détecter les ions phosphate par traitement avec du chlorure de baryum. Les ions baryum vont réagir avec les ions phosphate, produisant un précipité blanc de phosphate de baryum. Un précipité blanc similaire de sulfate de baryum se forme également lorsque du chlorure de baryum est ajouté à une solution inconnue contenant des ions sulfate. Donc, l’étape suivante consistant à ajouter de l’acide chlorhydrique dilué et à vérifier sa dissolution est une partie très importante de notre protocole du test.

Réaction : L’ion phosphate avec l’ion baryum

2PO()+3Ba()Ba(PO)()432+342aqaqs

Voici le test.

On peut confirmer la nature de ce précipité en ajoutant de l’acide chlorhydrique dilué. Un précipité de phosphate de baryum blanc se dissout à nouveau comme indiqué ci-dessous. Cependant, un précipité de sulfate de baryum blanc ne sera pas affecté par l’acide minéral.

Réaction : le phosphate de baryum avec un acide

Ba(PO)()+6H()HPO()+3Ba()342+342+saqaqaq

Voici le test complet.

Un autre test de confirmation qu’on peut faire consiste à ajouter une solution de nitrate d’argent. Les ions phosphate réagissent avec les ions argent pour produire un précipité jaune de phosphate d’argent, qui peut être à nouveau dissous par l’ajout d’acide nitrique ou d’ammoniaque.

Réaction : L’ion phosphate avec l’ion argent

PO()+3Ag()AgPO(,jaune)43+34aqaqs

Voici le test complet.

Réaction : Le phosphate d’argent avec l’acide nitrique

AgPO()+3HNO()3AgNO()+HPO()343334saqaqaq

Réaction : Le phosphate d’argent avec l’ammoniaque

AgPO()+6NH()3[Ag(NH)]()+PO()34332+43saqaqaq

Exemple 2: Identifier et décrire le précipité résultant de la réaction des ions phosphate aqueux et du chlorure de baryum

Un test qui peut être utilisé pour détecter la présence éventuelle d’ions phosphate est la réaction avec du chlorure de baryum. L’équation de cette réaction est représentée ci-dessous:2NaPO+3BaClX+6NaCl342

  1. Quel précipité solide (le composé X) la réaction produit-elle?
  2. De quelle couleur est le précipité formé?

Réponse

Les ions phosphate en solution peuvent être détectés à l’aide du chlorure de baryum. Ce test est efficace car le produit de la réaction du chlorure de baryum avec l’ion phosphate est un précipité. Si des ions phosphate sont présents en solution, ce précipité se forme. Cela permet de démontrer la présence d’ions phosphate.

Partie 1

Lorsqu’on examine l’équation, on peut voir que l’autre produit est le chlorure de sodium (NaCl). Puisqu’il s’agit d’une réaction de substitution, les ions baryum et les ions phosphate ne sont pas pris en compte;ils doivent être présents dans X. La formule du sel formé à partir de Ba2+ et PO43 est Ba(PO)342.

La réponse à la première question est Ba(PO)342.

Partie 2

Comme beaucoup de sels composés d’éléments du groupe principal, un précipité de phosphate de baryum est blanc.

La réponse à la partie 2 est:blanc.

Exemple 3: Évaluer les résultats de tests chimiques de solides inconnus pour déterminer ceux qui contiennent des sels spécifiques

Un élève reçoit cinq sels de sodium inconnus (A- E). L’élève a uniquement à sa disposition une solution de HCl()aq dilué, un peu de AgNO()3aq, de l’eau distillée et aucun autre équipement de laboratoire. L’élève ajoute de la solution de HCl()aq dilué à un échantillon de chaque sel, et il ajoute du AgNO()3aq aux solutions aqueuses des sels. Le tableau ci-dessous répertorie les observations faites pour chaque réaction.

SelRéaction du sel solide avec HCl()aq diluéRéaction de la solution saline avec AgNO()3aq dilué
AAucune observationUn précipité jaune s’est formé
BUn gaz incolore est produitAucun précipité formé
CUn gaz incolore et malodorant est produitUn précipité noir s’est formé
DUn précipité jaune s’est forméAucun précipité formé
EUn gaz brun est produitAucun précipité formé

  1. Quelle solution est susceptible de contenir NaHCO3?
  2. Quelle solution est susceptible de contenir NaNO2?

Réponse

Avant d’explorer quels sels sont susceptibles de se trouver dans quelles solutions, nous allons examiner les tests.

La solution de nitrate d’argent (AgNO()3aq) est incolore. Ici, on peut voir que les solutions A et C donnent un précipité lorsque AgNO()3aq est ajouté, tandis que les autres solutions ne montrent aucun changement. On s’attend à ce qu’un précipité se forme à partir de l’un des ions suivants:Cl (AgCl, blanc), Br (AgBr, crème), I (AgI, jaune pâle), CO32 (AgCO23, blanc), SO42 (AgSO24, blanc), S2 (AgS2, noir) et PO43 (AgPO34, jaune).

Le deuxième test consiste à ajouter de l’acide chlorhydrique dilué (HCl()aq). Avec les solutions B, C et E, des gaz sont produits;avec la solution D, un précipité s’est formé;et avec la solution A, on ne voit aucun changement.

Lorsque HCl()aq réagit avec les ions carbonate ou bicarbonate, on s’attend à un gaz incolore et inodore;ce gaz serait du dioxyde de carbone, qu’on peut détecter en utilisant de l’eau de chaux.

Un gaz incolore et malodorant serait produit si le sel contenait des ions sulfure (S2). L’acide chlorhydrique réagit avec ceux-ci pour former du sulfure d’hydrogène gazeux (HS2) qui sent les œufs pourris et qui est incolore.

Si des ions thiosulfate (SO232) étaient présents, il se formerait un précipité jaune. En même temps que du dioxyde de soufre gazeux (qui sent les allumettes brûlées), un précipité jaune de soufre se forme.

Un gaz brun se formerait si des ions nitrite (NO2) étaient présents. La réaction entre l’acide chlorhydrique et les ions nitrite produit du monoxyde d’azote qui réagit avec l’oxygène de l’air pour former du dioxyde d’azote brun.

Partie 1

L’ion qui nous intéresse dans le bicarbonate de sodium (NaHCO3) est l’ion bicarbonate (HCO3). Les résultats que nous attendons de ces deux tests si des ions bicarbonate étaient présents sont les suivants:AgNO():pasdechangementHCl():ungazincoloreestproduit3aqaq,.

Ceci correspond à la solution B.

Le bicarbonate d’argent est soluble dans l’eau, donc aucun précipité ne se produirait si on ajoutait une solution de nitrate d’argent. Le test avec HCl()aq donne les mêmes résultats en présence d’ions carbonate, mais avec un test au nitrate d’argent, on peut s’attendre à un précipité blanc de carbonate d’argent. Comme cela n’est pas le cas, nous pouvons être certains que le sel de la solution B est AgHCO3.

La réponse est donc B.

Partie 2

L’ion qui nous intéresse dans le nitrite de sodium est l’ion nitrite (NO2). Les résultats que nous attendons de ces deux tests en présence d’ions nitrite sont les suivants:AgNO():pasdechangementHCl():ungazbrunestproduit3aqaq,.

Ceci correspond à la solution E.

Le nitrite d’argent est soluble dans l’eau, donc aucun précipité ne se produirait si on ajoutait une solution de nitrate d’argent. Le gaz brun produit par l’ajout de HCl()aq est caractéristique de l’ion nitrite, donc nous pouvons être sûrs de notre identification.

La réponse est E.

Résumons ce que nous avons appris sur les procédures de tests supplémentaires pour identifier les anions.

Points clés

  • Les ions bicarbonate (HCO3) peuvent être détectés par traitement avec un acide;si un gaz est produit et que ce dernier trouble l’eau de chaux, alors des ions bicarbonate peuvent être présents.
  • Pour différencier les ions carbonate des ions bicarbonate, on peut traiter la solution inconnue avec du sulfate de magnésium;si aucun précipité n’est produit initialement mais qu’un précipité blanc apparaît après chauffage, alors des ions bicarbonate sont présents.
  • Les ions sulfure peuvent être détectés par traitement avec de l’acide chlorhydrique dilué (HCl()aq);les ions sulfure sont convertis en sulfure d’hydrogène qui peut être détecté par sa réaction avec l’éthanoate de plomb (II) (également appelé acétate de plomb (II)) produisant du sulfure de plomb (II) noir.
  • Dans le test de confirmation, les ions sulfure peuvent également être détectés par traitement avec du nitrate d’argent qui produit un précipité noir de sulfure d’argent.
  • Les ions thiosulfate peuvent être détectés par l’ajout d’acide chlorhydrique;si des ions thiosulfate sont présents, un précipité jaune de soufre est produit, en même temps que du dioxyde de soufre gazeux (qui fera passer un papier filtre, imbibé de dichromate de potassium, de l’orange au vert).
  • Dans le test de confirmation, les ions thiosulfate peuvent également être détectés en utilisant une solution d’iode, qui perd sa couleur orange/brun.
  • Les ions nitrite peuvent être détectés par traitement avec de l’acide chlorhydrique, produisant un gaz neutre d’oxyde d’azote, qui peut être oxydé avec du permanganate de potassium.
  • Les ions phosphate peuvent être détectés par traitement avec du chlorure de baryum pour former un précipité blanc, qui se dissout à nouveau lors de l’ajout d’acide chlorhydrique.
  • Dans le test de confirmation, les ions phosphate peuvent également être détectés par traitement avec du nitrate d’argent, formant un précipité jaune de phosphate d’argent qui se dissoudra de nouveau si une solution d’acide nitrique ou d’ammoniaque est ajoutée.
    AnionTestRésultat positif
    Bicarbonate (HCO3) - HCl()aq
    - Eau de chaux (CaOH()2aq)
    Un gaz incolore rend trouble l’eau de chaux.
    - MgSO()4aq
    - Chaleur
    Un précipité blanc se forme après chauffage.
    Sulfure (S2) - HCl()aq
    - Papier imbibé de Pb(CHCOO)32
    Un gaz incolore fait virer au noir la solution incolore d’acétate de plomb (II).
    AgNO()3aqPrécipité noir
    Thiosulfate (SO232) - HCl()aq
    - Papier imbibé de KCrO()227aq
    Précipité jaune
    Un gaz acide et incolore fait virer au rouge le papier tournesol.
    I()2aqLa solution d’iode orange/brun se décolore.
    Nitrite (NO2) - HCl()aq
    - KMnO()4aq acidifié
    Gaz oxydable, incolore qui devient marron
    Fait virer la solution de permanganate de potassium du violet au rose pâle.
    Phosphate (PO43) - BaCl()2aq
    - HCl()aq dilué
    Le précipité blanc se dissout à nouveau avec de l’acide chlorhydrique.
    - AgNO()3aq
    - HNO()3aq
    Le précipité jaune se dissout à nouveau avec de l’acide nitrique.
    - AgNO()3aq
    - NH()3aq
    Le précipité jaune se dissout à nouveau avec une solution d’ammoniaque.

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