Dans cette fiche explicative, nous allons apprendre à décrire les composés et les réactivités des métaux alcalins, ainsi que la tendance dans leurs propriétés physiques et chimiques.
Les métaux alcalins font partie des éléments les plus inhabituels et les plus intéressants, car certains d’entre eux ont des propriétés, en apparence, contradictoires. Certains métaux alcalins sont des métaux si mous et si légers qu’ils peuvent être coupés avec des ciseaux et même flotter sur l’eau. D’autres métaux alcalins ont des points de fusion si bas qu’ils peuvent simplement fondre en une chaude journée d’été.
Les métaux alcalins sont parfois appelés les éléments du groupe 1 car ils forment la colonne la plus à gauche du tableau périodique. Les métaux alcalins comprennent les éléments lithium, sodium, potassium, rubidium, césium et francium. L’hydrogène se trouve également dans la colonne la plus à gauche du tableau périodique, mais il n’est pas classé en tant que métal alcalin ou de groupe 1, car dans les conditions standard il forme un gaz qui n’est pas métallique.
Le lithium est le métal alcalin le plus léger et sa masse volumique est si faible qu’il peut flotter sur l’eau. La masse volumique du lithium est de seulement 0,53 g/cm3 alors que la masse volumique de l’eau du robinet est d’environ 1,00 g/cm3 à température ambiante et pression atmosphérique. Les atomes de lithium sont incroyablement petits et ne contiennent que trois électrons. Le francium est l’un des métaux purs les plus réactifs connus, et il possède également les plus gros atomes de tous les éléments du tableau périodique. Le francium est l’élément naturel le plus instable, et on pense qu’il existe moins de trente grammes de francium sur Terre à tout moment. Les métaux alcalins ont de nombreuses propriétés physiques intéressantes, et nous pouvons comprendre la plupart de ces propriétés en comparant leurs différentes configurations électroniques.
Définition : Configuration électronique
La configuration électronique d’un atome décrit le nombre d’électrons de cet atome, et leur répartition dans les différentes couches et sous-couches d’électrons.
Exemple 1: Identifier quel élément est un métal alcalin
Lequel des éléments suivants est un métal alcalin ?
- le radium
- le césium
- le calcium
- le lanthane
- le cerium
Réponse
Les métaux alcalins sont parfois appelés métaux du groupe 1, car ils forment la colonne la plus à gauche du tableau périodique. Le césium se trouve près du bas de la colonne du tableau périodique la plus à gauche, ce qui démontre que le césium est un métal alcalin. Le radium et le calcium sont tous deux des éléments du groupe 2 et ne sont donc pas des métaux alcalins. Le lanthane et le cérium sont tous deux des lanthanides et ne sont pas non plus des métaux alcalins. Nous pouvons utiliser ces explications pour décider que l’option B est la bonne réponse à cette question.
Les métaux alcalins ont tous une couche de valence, mais ils ont différentes configurations dans leurs couches internes d’électrons. Le lithium n’a qu’une seule couche interne d’électrons ; le sodium en a deux, tandis que le césium et le francium ont respectivement cinq et six couches internes d’électrons. Il est plus difficile de retirer un électron d’un atome de métal alcalin si celui-ci est petit et qu’il possède moins de couches internes d’électrons. Le nombre de couches internes, et donc d’électrons, influence la réactivité du métal ; par exemple, les atomes de césium métallique sont relativement grands et réagissent de manière explosive avec l’eau. Les atomes de lithium et de sodium sont beaucoup plus petits que le césium et réagissent beaucoup moins intensément. Les schémas suivants représentent la configuration électronique d’un atome de lithium et d’un atome de césium.
Exemple 2: Déterminer le métal alcalin le plus réactif
Lequel des métaux alcalins suivants est le plus réactif ?
- le césium
- le potassium
- le lithium
- le rubidium
- le sodium
Réponse
Les métaux alcalins réagissent en perdant leur unique électron de valence. Il est plus facile d’enlever un électron de la couche externe d’un métal alcalin si les forces électrostatiques sont plus faibles entre les protons chargés positivement dans le noyau de l’atome et les électrons chargés négativement dans la couche externe de valence. Les interactions électrostatiques sont les plus faibles lorsque les atomes de métal alcalin ont beaucoup d’électrons dans leurs couches internes et qu’il y a donc plus de distance entre les électrons de valence et les protons chargés positivement dans le noyau.
Le césium est plus bas dans le tableau périodique que toutes les autres options données. Le césium doit être le métal le plus réactif de la liste car il possède le plus grand nombre de couches internes d’électrons, et ses électrons de valence subissent les forces d’interactions électrostatiques, provenant de protons chargés positivement dans le noyau atomique, les plus faibles. Il sera relativement facile d’enlever un électron de valence du césium, et il sera plus difficile d’enlever un électron de valence des autres métaux alcalins de la liste. À partir de ce raisonnement, nous pouvons dire que l’option A est la bonne réponse à cette question.
La masse volumique, en général, augmente quand on descend dans la colonne des métaux du groupe 1 du tableau périodique, car le nombre de masse augmente systématiquement quand on va du lithium vers le francium. La masse volumique est essentiellement déterminée par le rapport entre le nombre de masse et le diamètre atomique moyen. La masse volumique est élevée quand le rapport entre le nombre de masse et le diamètre atomique est élevé. La masse volumique est faible lorsque le rapport entre le nombre de masse et le diamètre atomique est faible. Le nombre de masse augmente systématiquement quand on descend dans la première colonne du tableau périodique, mais les diamètres atomiques (ou les rayons atomiques) augmentent de manière moins prévisible. Cela signifie que la masse volumique augmente généralement quand nous descendons dans la première colonne du tableau périodique, mais qu’il y a des exceptions : le potassium est en fait moins dense que le sodium.
Définition : Masse volumique
La masse volumique est une mesure de masse par unité de volume.
Les masse volumiques des métaux alcalins semblent être très faibles comparées à celles des métaux de transition et des métaux de post-transition (métaux pauvres). Le lithium a une masse volumique de 0,53 g/cm3 et le sodium et le potassium ont des masse volumiques de 0,97 g/cm3 et 0,89 g/cm3, respectivement. Les métaux de transition comme l’or et l’argent ont des masse volumiques respectives de 19,32 g/cm3 et 10,49 g/cm3, alors que les métaux de post-transition tels que l’étain et le bismuth ont des masse volumiques respectives de 7,29 g/cm3 et 9,79 g/cm3.
Exemple 3: Identifier le métal alcalin ayant la plus grande masse volumique
Lequel des métaux alcalins suivants a la plus grande masse volumique ?
- le césium
- le potassium
- le sodium
- le lithium
- le rubidium
Réponse
Les métaux alcalins ont généralement une masse volumique plus élevée lorsqu’ils ont un numéro atomique plus élevé. Le numéro atomique augmente quand on descend dans la colonne des métaux alcalins dans le tableau périodique. Le césium a le numéro atomique le plus élevé des métaux alcalins de cette liste et il possède également la plus haute masse volumique. Nous pouvons donc utiliser ces explications pour choisir l’option A comme la bonne réponse à cette question.
La liaison métallique peut être décrite comme l’attraction électrostatique entre des cations chargés positivement et des électrons délocalisés. Les interactions électrostatiques sont plus fortes lorsque les cations chargés positivement et les électrons chargés négativement sont concentrés dans un petit volume, et que la distance moyenne qui les sépare est moindre. Les particules de charges opposées sont plus proches quand les atomes ou ions métalliques sont petits et ne prennent pas trop de place. Il faut donc plus d’énergie pour briser un réseau métallique constitué de particules plus petites, car les particules peuvent se serrer plus proches les unes des autres. Le point de fusion et la dureté, en général, augmentent quand on monte dans la colonne des métaux alcalins dans le tableau périodique, car les atomes de métal du groupe 1 deviennent plus petits et leur liaison métallique devient plus forte.
Définition : Liaison métallique
Une liaison métallique résulte d’une forte attraction électrostatique entre les cations métalliques chargés positivement et les électrons délocalisés.
Exemple 4: Identifier le métal alcalin ayant le point de fusion le plus bas
Lequel des métaux alcalins suivants a le point de fusion le plus bas ?
- le césium
- le potassium
- le sodium
- le rubidium
- le lithium
Réponse
Le point de fusion des métaux du groupe 1 dépend de la force de la liaison métallique entre les cations métalliques chargés positivement et les électrons chargés négativement. Les interactions électrostatiques tendent à être plus fortes lorsque les cations métalliques sont petits, car les particules de charges opposées sont très serrées les unes aux autres. Il y a moins de distance entre les particules de charges opposées lorsque les cations métalliques sont petits, et il faut plus d’énergie pour les séparer parce que les forces d’attraction électrostatique sont plus grandes. Le césium a des atomes plus grands que toutes les autres options données, et on peut utiliser cette information pour déduire que le césium doit avoir la liaison métallique la plus faible et donc le point de fusion le plus bas. À partir de ce raisonnement, nous pouvons dire que l’option A est la bonne réponse à cette question.
Les métaux alcalins sont capables de former des cristaux ioniques relativement stables, des sels, lorsqu’ils réagissent avec un des halogènes. L’équation chimique équilibrée montre comment faire réagir du sodium métallique avec du chlore gazeux pour former des cristaux de chlorure de sodium.
De même, l’équation équilibrée montre la réaction du potassium métallique avec le brome gazeux pour former des cristaux de bromure de potassium.
Les réactions entre les gaz halogènes et les métaux alcalins peuvent être résumées par l’équation où le symbole représente les métaux alcalins et le symbole représenter les atomes d’halogène.
Exemple 5: Identifier l’équation chimique qui décrit la réaction entre le potassium et le chlore
Laquelle des équations suivantes décrit correctement la réaction entre le potassium et le chlore ?
Réponse
La formation de chlorure de potassium, , à partir de potassium métallique et de chlore gazeux peut être représentée par une équation chimique simple. Le chlore gazeux doit porter le symbole d’état gazeux g ; le potassium métallique et le chlorure de potassium, tous deux des solides, doivent porter le symbole d’état solide s. Le produit doit avoir un coefficient stœchiométrique de 2 car le chlore gazeux est composé de molécules diatomiques, et le réactif potassium doit également avoir un coefficient stœchiométrique de 2 pour équilibrer l’équation chimique générale. Ces allégations peuvent être comparées avec les options données, ce qui permet de déterminer que A est la bonne réponse à cette question.
Il y a d’autres réactions chimiques qui peuvent être utilisées pour former des cristaux ioniques stables à partir de métaux alcalins. Un exemple est la réaction des métaux alcalins avec des solutions aqueuses d’acides. L’équation chimique montre comment l’acide chlorhydrique peut réagir avec le sodium métallique pour former du chlorure de sodium.
De même, l’équation chimique équilibrée montre la réaction de l’acide chlorhydrique avec le lithium métallique pour former du chlorure de lithium.
De nombreuses réactions entre les métaux alcalins et les acides peuvent être résumées par une équation générique simple utilisant le symbole pour représenter les métaux alcalins et le symbole pour représenter les ions hydrogène :
Les métaux alcalins peuvent également réagir avec des molécules diatomiques d’oxygène pour former des composés ioniques complètement différents. L’équation chimique équilibrée montre la réaction du lithium métallique solide avec des molécules d’oxygène gazeux pour former de l’oxyde de lithium solide .
De même, le sodium peut réagir avec l’oxygène pour produire de l’oxyde de sodium :
Un autre composé peut être formé à la suite d’une réaction du sodium métallique avec des molécules d’oxygène, le peroxyde de sodium :
De la même manière, le potassium métallique peut réagir avec l’oxygène gazeux pour former du peroxyde de potassium :
De plus, le potassium et les autres métaux alcalins plus lourds peuvent également réagir avec des molécules d’oxygène pour former des superoxydes, composés plutôt inhabituels. L’équation équilibrée montre la réaction du potassium avec l’oxygène pour former le superoxyde de potassium solide.
Exemple 6: Équilibrer l’équation chimique de la réaction entre le sodium métallique et l’oxygène
Laquelle des équations suivantes correspond à l’équation équilibrée de la réaction du sodium avec l’oxygène ?
Réponse
Lorsque le sodium métallique réagit avec l’oxygène gazeux, il peut produire de l’oxyde de sodium et du peroxyde de sodium . Le peroxyde de sodium est bien un produit dans la réponse A, mais il porte un coefficient stœchiométrique incorrect. Nous pouvons donc éliminer l’option A et nous concentrer sur les autres équations chimiques. Nous devrons notamment nous assurer que les équations chimiques ont les bons symboles d’état physique et coefficients stœchiométriques.
Les molécules d’oxygène doivent porter le symbole de l’état gazeux (g), et l’oxyde de sodium ainsi que le sodium métallique pur doivent porter le symbole d’état solide (s). L’oxyde de sodium formé doit avoir un coefficient stœchiométrique de 2, puisque l’oxygène gazeux est constitué de molécules diatomiques, et le sodium métallique doit avoir un coefficient stœchiométrique de 4 pour équilibrer l’équation chimique globale. Ces explications peuvent être comparées à la liste des réponses possibles, ce qui nous amène à déterminer la bonne réponse, soit D.
Tous les métaux alcalins peuvent réagir avec l’eau, mais certains réagissent beaucoup plus fortement que les autres. Ces réactions produisent presque toujours de l’hydrogène gazeux et un composé soluble d’hydroxyde métallique. Elles peuvent être résumées par l’équation où le symbole représente les métaux alcalins.
L’équation montre comment le sodium métallique solide réagit avec l’eau liquide pour produire de l’hydrogène gazeux et de l’hydroxyde de sodium aqueux.
Comme nous l’avons vu, la réactivité des métaux alcalins augmente généralement quand on descend dans le tableau périodique, et cette règle générale est vraie pour la réaction des métaux alcalins avec l’oxygène gazeux et l’eau liquide. Le lithium, en haut du groupe, réagit assez énergiquement avec l’eau. Le sodium et le potassium, en dessous du lithium dans le tableau périodique, réagissent encore plus vigoureusement quand ils sont mélangés avec de l’eau liquide. Le rubidium est sous le potassium dans le tableau périodique, et il est généralement interdit de le faire réagir avec de l’eau dans les salles de classe, car la réaction est si violente qu’elle peut causer des blessures.
Les électrons les plus externes des plus grands atomes de métal alcalin ont des interactions électrostatiques plus faibles avec les protons chargés positivement, et il faut moins d’énergie pour les déplacer et provoquer une réaction chimique. Nous pouvons utiliser ce raisonnement pour prédire que le césium doit réagir encore plus violemment avec l’eau que le rubidium. L’équation chimique équilibrée montre comment le césium métallique peut réagir avec l’eau pour produire de l’hydroxyde de césium et de l’hydrogène gazeux.
Les métaux alcalins peuvent également être chauffés avec de l’hydrogène gazeux pour former des hydrures de métaux alcalins tels que l’hydrure de lithium ou l’hydrure de sodium . L’équation équilibrée montre comment le sodium métallique réagit avec l’hydrogène gazeux pour produire l’hydrure de sodium.
Les réactions entre les métaux alcalins et les molécules d’hydrogène gazeux peuvent être résumées par l’équation générale où le symbole représente les métaux alcalins et le symbole représente les hydrures métalliques produits.
Nous avons donc vu comment tous les métaux alcalins réagissent avec des substances comme l’eau et l’hydrogène. Cependant, il est important de réaliser que certains des métaux alcalins suivent des réactions chimiques qui les distinguent de tous les autres métaux du groupe. Le lithium, par exemple, peut réagir avec l’azote gazeux pour former du nitrure de lithium , et ce nitrure de lithium ainsi produit peut ensuite réagir avec de l’eau liquide pour former de l’ammoniac. L’équation équilibrée montre la réaction du lithium métallique avec l’azote gazeux pour produire du nitrure de lithium.
L’équation équilibrée montre la réaction de ce nitrure de lithium avec l’eau liquide pour former de l’ammoniac, un produit d’importance économique.
Points clés
- Les métaux alcalins sont parfois appelés les métaux du groupe 1, car ils forment la colonne la plus à gauche du tableau périodique des éléments.
- Les six métaux alcalins sont le lithium, le sodium, le potassium, le rubidium, le césium et le francium.
- Les métaux alcalins ayant des nombres de masse plus élevés sont généralement plus mous et plus denses, et ils ont également des points de fusion plus bas.
- La réactivité des métaux alcalins augmente avec le nombre de masse.
- Les métaux alcalins, , peuvent réagir avec des halogènes, , selon l’équation
- Les métaux alcalins, , peuvent réagir avec l’hydrogène gazeux selon l’équation
- Les métaux alcalins, , peuvent réagir avec les molécules d’eau selon l’équation
- La plupart des réactions entre les métaux alcalins, , et des solutions acides peuvent être résumées par l’équation générique
- Les métaux alcalins les plus lourds peuvent réagir avec l’oxygène selon l’équation