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Fiche explicative de la leçon: Types d’ARN Biologie • Troisième année secondaire

Dans cette fiche explicative, nous allons apprendre à décrire les composants des molécules d’ARN et à faire la différence entre l’ARNt, l’ARNm et l’ARNr.

Lorsque nous avons commencé à apprendre la génétique et la biologie moléculaire, on nous a enseigné que l’ADN, ou acide désoxyribonucléique, est la molécule de la vie. Grâce au code génétique qui code l’information dans ses séquences, l’ADN contient les instructions nécessaires à la survie de tout être vivant. Cependant, bien que cette molécule soit extrêmement importante, elle ne fonctionne pas toute seule. Pour que l’ADN puisse dicter tous les aspects physiques et fonctionnels de la vie, un autre système très efficace fonctionne en coulisses, piloté par un autre acide nucléique, l’ARN.

L’ARN, ou acide ribonucléique, est essentiel au transport et à l’interprétation de l’information génétique portée par l’ADN, et il joue un rôle clé dans l’exécution des instructions que l’ADN code. Ces minuscules molécules d’ARN ont un impact important sur la survie et les caractéristiques d’une cellule. Grâce à leurs recherches, les scientifiques découvrent sans cesse de nouvelles utilisations de l’ARN, par exemple dans les vaccinations et la thérapie moléculaire.

Définition : ADN (acide désoxyribonucléique)

L’ADN est la molécule qui porte les instructions génétiques pour la vie. Il est composé de deux brins de nucléotides qui s’enroulent l’un autour de l’autre pour former une double hélice.

Définition : ARN (acide ribonucléique)

L’ARN est un polynucléotide simple brin qui permet le transfert et l’interprétation de l’information génétique afin de synthétiser des protéines. Chez certains virus, c’est l’ARN qui contient le matériel génétique plutôt que de l’ADN.

Avant de nous pencher sur les différents types d’ARN et les fonctions qu’ils exercent, commençons par découvrir la structure d’une molécule d’ARN. Nous examinerons également les différences entre les structures de l’ADN et de l’ARN.

L’ADN et l’ARN sont tous deux des acides nucléiques, composés de chaînes polynucléotidiques. Cela signifie que ce sont de longues chaînes de polymères constituées d’unités répétitives appelées nucléotides. Chaque nucléotide individuel est composé d’un pentose (sucre), d’un groupe phosphate et d’une base azotée, comme illustré en figure 1.

Pour former la longue chaîne de polynucléotides, chaque nucléotide est lié au suivant par une liaison phosphodiester, qui relie le groupe phosphate d’un nucléotide au sucre pentose du suivant.

Terme clé : Nucléotide

Un nucléotide est un monomère d’un polymère d’acide nucléique. Chaque nucléotide est constitué d’un pentose, d’un groupe phosphate et d’une base contenant de l’azote.

Figure 1 : Schéma illustrant un nucléotide, composé d’un pentose, d’un groupe phosphate et d’une base azotée.

L’ADN et l’ARN ont des différences fondamentales au niveau de leurs nucléotides. Pour commencer, bien que les nucléotides de l’ADN et l’ARN aient des pentoses, ces molécules de sucre diffèrent légèrement. Par exemple, le pentose dans l’ADN est appelé désoxyribose, alors que dans l’ARN, c’est le ribose. La figure 2 montre les structures de ces deux molécules de sucre.

Figure 2 : Schéma illustrant les structures des molécules de sucres désoxyribose et ribose.

En quoi ces deux sucres diffèrent-ils?À la position 2 du carbone, le ribose a un atome d’oxygène, tandis que le désoxyribose n’en a pas. C’est pourquoi la molécule de sucre dans l’ADN est appelée « désoxyribose ». Elle possède un atome d’oxygène de moins qu’une molécule de ribose.

Une autre différence clé entre l’ADN et l’ARN se trouve dans leurs bases azotées. Vous vous souvenez peut-être que, dans l’ADN, il y a quatre bases azotées différentes:l’adénine (A), la guanine (G), la thymine (T) et la cytosine (C). Parmi elles, l’adénine et la guanine sont des purines et ont un double cycle, tandis que la thymine et la cytosine sont des pyrimidines et n’ont qu’un seul cycle.

Rappelez-vous aussi que les deux brins d’ADN sont maintenus ensemble par des liaisons hydrogène entre les bases azotées des brins opposés, selon les règles de l’appariement des bases complémentaires:l’adénine se lie à la thymine par deux liaisons hydrogène, et la guanine se lie à la cytosine par trois liaisons hydrogène.

Les bases azotées de l’ARN sont semblables à celles de l’ADN, à une seule différence près:dans l’ARN, la thymine (T) est remplacée par l’uracile (U). L’uracile appartient également à la famille des pyrimidines, et elle se lie à l’adénine de la même manière que la thymine, par deux liaisons hydrogène. Sur la figure 3, vous pouvez voir les structures des différentes bases azotées.

Figure 3 : Schéma illustrant les structures des différentes bases azotées.

L’une des toutes premières choses que nous avons apprises sur la structure de l’ADN est sa forme en hélice double brin. Bien que la composition de l’ARN soit très similaire à celle de l’ADN, elle prend généralement la forme d’un seul brin. Cependant, comme il possède des bases azotées, l’ARN peut parfois former des structures double brin par l’appariement de bases complémentaires, comme nous le verrons plus loin dans cette fiche explicative. Vous pouvez voir un diagramme d’une molécule d’ARN simple brin sur la figure 4.

Figure 4 : Schéma illustrant une molécule d’ADN en hélice double brin et une molécule d’ARN simple brin.

Exemple 1: Décrire la structure de l’ARN

Lequel des énoncés suivants décrit correctement la structure d’une molécule d’ARN?

  1. Une molécule d’ARN est constituée d’un seul brin de nucléotides, reliés par un squelette sucre-phosphate.
  2. Une molécule d’ARN est constituée de deux brins d’acides aminés reliés par des liaisons hydrogène qui se forment entre les groupes amines.
  3. Une molécule d’ARN est constituée d’un seul brin d’acides aminés liés par des liaisons peptidiques.
  4. Une molécule d’ARN est constituée de deux brins de nucléotides, reliés par des liaisons hydrogène qui se forment entre des paires de bases complémentaires.
  5. Une molécule d’ARN se forme lorsque deux molécules d’ADN interagissent et s’associent pour former une structure plus complexe.

Réponse

Dans toutes les cellules vivantes, il existe deux types d’acides nucléiques impliqués dans le stockage, le transfert et l’interprétation de l’information génétique. L’ADN, ou acide désoxyribonucléique, est la molécule qui stocke les informations génétiques sous la forme d’un code génétique. Sous ses différentes formes, l’ARN permet de transmettre cette information génétique à l’organite de synthèse des protéines de la cellule et de traduire le code génétique en protéines, qui remplissent différentes fonctions dans la cellule.

Étant donné que l’ARN est un acide nucléique, il est constitué d’unités individuelles appelées nucléotides, qui sont liées entre elles pour former une longue chaîne polynucléotidique. Parmi les options données dans la question, nous pouvons immédiatement éliminer celles qui décrivent l’ARN comme des brins d’acides aminés, car nous savons que l’ARN est composé de nucléotides, et non d’acides aminés.

Chaque nucléotide dans l’ARN est composé d’un pentose, d’un groupe phosphate et d’une base azotée. Pour former sa longue chaîne polynucléotidique, chaque nucléotide est lié au suivant par une liaison phosphodiester, qui relie le groupe phosphate du nucléotide au pentose du suivant. Le squelette de la molécule d’ARN est donc appelé le « squelette sucre-phosphate », c’est lui qui maintient les nucléotides ensemble dans la chaîne polynucléotidique.

Si l’ADN prend naturellement la forme en hélice double brin que nous connaissons bien, l’ARN quant à lui existe généralement sous la forme d’un simple brin de nucléotides. Grâce à ces informations, nous pouvons étudier les options de la question choisir celle qui correspond le mieux à l’ARN.

La bonne option est la A. Une molécule d’ARN est constituée d’un seul brin de nucléotides reliés par un squelette sucre-phosphate.

Maintenant que nous avons fait le point sur la structure de l’ARN et ses différences par rapport à l’ADN, nous pouvons passer aux différents types d’ARN et les diverses fonctions qu’ils exercent.

En 1958, Francis Crick, dont les recherches ont contribué à la découverte de la structure à double hélice de l’ADN, a proposé le « dogme central de la biologie moléculaire », qui résume le processus de conversion des instructions codées par l’ADN en protéines fonctionnelles. La figure 5 illustre ce dogme central de la biologie moléculaire. Sous diverses formes, l’ARN participe à l’ensemble du processus, en remplissant divers rôles à chaque étape du dogme central. Mais voyons d’abord rapidement ce que signifie le dogme central.

Terme clé : Dogme central

Le dogme central de la biologie moléculaire décrit le processus de conversion des instructions codées par l’ADN en ARN, puis en protéines fonctionnelles.

Figure 5 : Schéma illustrant les étapes qui caractérisent le dogme central de la biologie moléculaire.

Les cellules des organismes se divisent pour qu’ils puissent se développer et se reproduire. Afin de s’assurer que chaque nouvelle cellule reçoive une copie de l’information génétique, l’ADN se réplique. C’est le premier processus du dogme central.

Terme clé : Réplication de l’ADN

La réplication de l’ADN est le processus par lequel deux molécules d’ADN identiques sont produites à partir d’une seule molécule d’ADN mère.

La transcription, le deuxième processus, est le mécanisme qui passe de l’ADN à une molécule d’ARN. En générant un brin d’ARN complémentaire à l’ADN, l’information génétique de la cellule peut être transférée du noyau vers l’organite qui synthétise les protéines de la cellule.

Terme clé : Transcription

La transcription est le processus de conversion d’une séquence d’ADN en ARN.

La traduction, le processus final du dogme central, consiste à interpréter les informations contenues dans l’ARN. Des organites appelés « ribosomes » servent d’unités de synthèse de protéines.

Terme clé : Traduction

La traduction est le processus de conversion d’une séquence d’ARNm en un polypeptide qui peut se replier en une protéine.

Maintenant que nous en savons un peu plus sur le dogme central, détaillons chaque étape et analysons au fur et à mesure les fonctions des différents types d’ARN.

Lors de la transcription, une section d’ADN est lue dans le sens 3 vers 5 par une enzyme appelée l’ARN polymérase. Cette enzyme utilise la séquence de nucléotides de l’ADN comme matrice et synthétise un brin complémentaire d’ARN. La figure 6 est un schéma simplifié du processus de transcription.

Figure 6 : Schéma illustrant le processus de transcription, dans lequel un brin d’ADN est utilisé pour synthétiser le transcrit complémentaire d’ARN.

L’ARN polymérase synthétise l’ARN dans le sens 5 vers 3, et commence donc la synthèse à l’extrémité 3 de l’ADN, comme le montre la figure 6.

Il existe plusieurs formes différentes d’ARN, qui sont toutes synthétisées de cette même manière. L’ARNm, ou ARN messager, est chargé de transférer les informations génétiques du noyau vers le cytoplasme pour la synthèse des protéines. L’ARNr, ou ARN ribosomique, fait partie intégrante de la structure des ribosomes, tandis que l’ARNt, ou ARN de transfert, sert de vecteur qui apporte des acides aminés pendant le processus de synthèse des protéines. Nous allons en apprendre davantage sur chacun des types d’ARN dans cette fiche explicative.

Curieusement, chez les procaryotes, il n’y a qu’un seul type d’ARN polymérase responsable de la synthèse de toutes ces différentes molécules d’ARN, tandis que chez les eucaryotes, il existe plusieurs types d’ARN polymérases, chacune responsable de la synthèse d’un certain type d’ARN.

Intéressons-nous maintenant aux différents types de molécules d’ARN, en commençant par l’ARNm, ou ARN messager. Lorsqu’un segment d’ADN est transcrit en ARNm, cet ARNm transporte ensuite l’information génétique du noyau au cytoplasme, en apportant les instructions de l’ADN à l’organite de synthèse protéique de la cellule.

Définition : ARNm (ARN messager)

L’ARNm est un message qui est transcrit à partir de l’ADN d’un gène et qui peut être traduit pour produire la protéine correspondante.

En fonction des besoins spécifiques en protéines de la cellule, des segments spécifiques d’ADN, appelés gènes, sont sélectionnés par l’ARN polymérase, transcrits en ARNm, puis convertis en ces protéines spécifiques.

Regardons de plus près la composition d’une molécule d’ARNm sur la figure 7.

Figure 7 : Schéma illustrant la structure type d’un transcrit d’ARN.

Comme mentionné précédemment, nous savons que la prochaine étape du dogme central est la traduction, qui concerne les ribosomes responsables de la synthèse des protéines. Au tout début de la séquence d’ARNm, il y a donc un site de liaison au ribosome, que vous pouvez voir représenté par un cercle bleu sur la figure 7. Pendant la traduction, ce site guide le ribosome afin qu’il se lie au début de la molécule d’ARNm. Ce site correspond à une section du transcrit d’ARNm appelée région non traduite, car cette section sert à réguler le processus de traduction et ne contient aucune information sur la synthèse des protéines. Les régions non traduites du transcrit d’ARNm sont représentées en bleu sur la figure 7.

Nous avons également appris que les acides nucléiques contiennent des informations qui codent pour la synthèse de protéines grâce à la séquence de leurs bases azotées. Les séquences de trois nucléotides forment ce qu’on appelle un codon. L’ordre des codons détermine l’ordre des acides aminés dans la protéine finale. La séquence codante de l’ARNm représentée en jaune sur la figure 7 contient la séquence des codons. Chaque codon code pour un acide aminé spécifique;par exemple, le codon CAG code pour un acide aminé appelé glutamine.

Définition : Codon

Un codon est une séquence de trois nucléotides d’ADN ou d’ARN correspondant à un acide aminé spécifique.

Il y a aussi des codons qui indiquent au ribosome par où commencer la synthèse des protéines et par où la terminer. On les appelle respectivement les codons d’initiation et de terminaison, ils sont représentés en rouge sur la figure 7. Le codon d’initiation est toujours AUG, mais il y a trois codons de terminaison possibles:UAA, UAG ou UGA. Ces trois codons sont tous capables d’arrêter le processus de synthèse des protéines.

Sur la figure 7, à l’autre extrémité de la molécule d’ARNm, vous remarquerez une séquence répétitive de bases A. C’est ce qu’on appelle la queue poly-A, qui est généralement composée d’environ 200 résidus adénine. Cette queue poly-A contribue à la stabilisation de la molécule d’ARNm, à son transfert hors du noyau, et à la protéger de la dégradation par les enzymes cytoplasmiques.

Si nous voulions représenter l’ARNm de la figure 7 par une séquence de nucléotides, cela ressemblerait à la séquence de la figure 8.

Figure 8 : Exemple de séquence nucléotidique d’une molécule d’ARN.

Il est intéressant de noter que, chez les procaryotes, le processus de traduction peut commencer avant même la fin de la transcription. Les ribosomes des cellules procaryotes peuvent débuter la traduction au début d’un brin d’ARNm, même si ce brin n’a pas encore été entièrement synthétisé. Chez les eucaryotes, par contre, la molécule d’ARNm doit d’abord être complètement synthétisée, puis subir certains traitements avant de pouvoir quitter le noyau et transmettre ses informations aux ribosomes pour la synthèse des protéines dans le cytoplasme.

Nous avons beaucoup mentionné les ribosomes dans cette fiche explicative, et nous savons que ce sont des organites qui dirigent la synthèse des protéines. Mais de quoi sont constitués les ribosomes?

Les ribosomes sont de petits organites sans membrane qui se trouvent dans le cytoplasme de chaque cellule vivante. Chaque ribosome est composé d’une grande sous-unité et d’une petite sous-unité, comme le montre la figure 9. Ces deux sous-unités existent séparément dans le cytoplasme de la cellule, et s’assemblent lorsqu’elles ont besoin de traduire une séquence d’ARNm. Chaque ribosome est composé d’environ 70 types différents de polypeptides, ainsi que d’un second type d’ARN appelé ARNr, ou ARN ribosomique. Étant donné que l’ARNr est indispensable à la production de toutes les protéines dont l’organisme a besoin, c’est en fait le type d’ARN qui est le plus abondant dans la cellule.

Terme clé : ARNr (ARN ribosomique)

L’ARNr est un type d’ARN non codant qui est l’un des principaux composants des ribosomes.

Figure 9 : Un schéma montrant la structure de base d’un ribosome.

Chez les eucaryotes, les ribosomes sont produits par une petite structure à l’intérieur du noyau appelée le nucléole. Tout comme l’ARNm, l’ARNr est synthétisé par transcription à partir de l’ADN. Cela dit, contrairement à l’ARNm, l’ARNr n’est pas traduit en protéines. Le taux de production de l’ARNr dans le nucléole est de plusieurs centaines de milliers de molécules par heure. En effet, l’ADN eucaryote porte généralement environ 600 copies des gènes nécessaires à la production de l’ARNr. Les polypeptides ribosomiques sont synthétisés dans le cytoplasme, puis se dirigent vers le nucléole à travers l’enveloppe nucléaire. C’est là qu’ils sont assemblés avec l’ARNr en ribosomes.

Exemple 2: Comprendre la fonction des ribosomes

Les ribosomes sont formés à partir d’ARN et de polypeptides ribosomiques. Quel est le rôle de ces ribosomes dans la cellule?

  1. Contrôler ce qui entre et sort de la cellule.
  2. Être le site de la respiration aérobie.
  3. Transporter des enzymes au sein de la cellule.
  4. Permettre la signalisation intracellulaire.
  5. Être le site de synthèse des protéines.

Réponse

Chaque cellule vivante porte son information génétique sous la forme d’ADN. Les informations contenues dans l’ADN codent les instructions de synthèse des protéines. Cela demande plusieurs étapes de communication au sein de la cellule.

Lorsqu’un segment d’ADN doit être converti en protéines, la séquence d’ADN en question doit d’abord être convertie en une molécule d’ARNm par transcription. Cela permet à l’information d’être transmise depuis l’ADN vers l’organite responsable de la synthèse des protéines de la cellule.

Dans cette question, on nous demande d’identifier le rôle joué par les ribosomes dans une cellule. Les ribosomes, comme mentionné dans la question, sont formés à partir d’ARN et de protéines ribosomiques. Un ribosome s’attache à une molécule d’ARNm après transcription pour la convertir en une protéine via le processus de traduction. Ensuite, les acides aminés sont apportés par les molécules d’ARNt au ribosome dans l’ordre codé par l’ARNm, ce qui forme une chaîne polypeptidique qui deviendra une protéine fonctionnelle.

Ainsi, la bonne option est que les ribosomes sont le site de la synthèse des protéines.

Jusqu’ici, nous avons vu deux des principaux composants dont une cellule a besoin pour convertir ses informations génétiques en protéines:l’ARNm, qui fournit les instructions, et les ribosomes constitués d’ARNr, qui forment la machine qui assure la traduction. Le seul outil manquant maintenant est une sorte d’adaptateur, capable de lire les codons de la molécule d’ARNm et d’apporter les acides aminés correspondants au ribosome, afin de les attacher ensemble pour former une chaîne qui finira par devenir une protéine fonctionnelle. C’est là que l’ARNt, ou ARN de transfert, entre en jeu.

Définition : ARNt (ARN de transfert)

L’ARNt est une molécule adaptatrice qui apporte les acides aminés aux ribosomes pour la traduction.

Tout comme l’ARNr, les molécules d’ARNt sont synthétisées par la transcription d’un segment d’ADN, mais ces molécules ne sont pas traduites en protéines. Les molécules d’ARNt ont la forme caractéristique d’une feuille de trèfle, comme vous pouvez le voir sur la figure 10. Regardons de plus près la structure de cette molécule.

Figure 10 : Schéma illustrant la forme en trèfle d’une molécule d’ARNt.

Comme vous pouvez le voir, certaines sections de la molécule d’ARNt se replient sur elles-mêmes et forment des paires de bases. Cela forme des boucles, ou bras, qui donnent à la molécule sa forme de trèfle. Il y a deux endroits importants pour la traduction dans cette structure:l’anticodon et le site de liaison aux acides aminés, comme le montre la figure 10.

Comme mentionné précédemment, la molécule d’ARNt est responsable de l’interprétation ou traduction des codons d’ARNm. Lorsque le ribosome se déplace le long de la molécule d’ARNm au cours de la traduction, chaque codon d’ARNm est associé à une molécule d’ARNt portant trois nucléotides complémentaires, c’est à dire l’anticodon, sur son site anticodon, comme illustré en figure 10.

Définition : Anticodon

Un anticodon est la séquence complémentaire à un codon d’ARNm, retrouvée dans une molécule d’ARNt.

À l’extrémité ouverte de la molécule d’ARNt, située directement en face du site anticodon, se trouve une séquence de trois nucléotides, CCA, suivie du site de liaison des acides aminés. Chaque molécule d’ARNt n’a qu’un seul type d’anticodon, correspondant à un acide aminé spécifique, attaché à l’extrémité 3 de la molécule d’ARNt.

Nous pouvons maintenant commencer à comprendre le fonctionnement de la traduction. Lorsque l’anticodon d’une molécule d’ARNt correspond au codon d’ARNm, elle apporte son acide aminé au ribosome et se lie à son codon complémentaire sur l’ARNm. L’acide aminé se détache alors de l’ARNt et s’attache à la chaîne peptidique en formation, qui finira par donner la protéine.

Chaque codon dans l’ARNm est lu, et une molécule d’ARNt avec son anticodon complémentaire apporte l’acide aminé correspondant, puis sort du ribosome. Lorsque le ribosome se déplace le long du brin d’ARNm, dans le sens 5 vers 3, chaque nouvel acide aminé est lié à la chaîne en formation par une liaison peptidique, créant une chaîne polypeptidique. Ce processus est représenté en figure 11. Cela continue jusqu’à ce que le ribosome atteigne le codon de terminaison du brin d’ARNm, ce qui met fin au processus de synthèse des protéines.

Figure 11 : Le processus de traduction, au cours duquel les molécules d’ARNt livrent les acides aminés au ribosome selon les codons de la molécule d’ARNm.

La figure 12 récapitule de manière visuelle les différents types d’ARN que nous avons décrits dans cette fiche explicative, ainsi que les principaux processus de transcription et de traduction auxquels ils prennent part.

Figure 12 : Schéma illustrant les différents types d’ARN impliqués dans les processus de transcription et de traduction de la cellule eucaryote.

Exemple 3: Identifier le type d’ARN qui code pour les protéines

L’ARN peut être classé en différents types en fonction de son rôle dans la cellule. Quel type d’ARN est formé après qu’une séquence d’ADN codant a subi une transcription?

  1. l’ARNr
  2. l’ARNt
  3. le pARNi
  4. l’ARNm
  5. l’ARNnc

Réponse

Dans toutes les cellules vivantes, l’ADN est le matériel génétique qui contient les instructions nécessaires à la survie et au fonctionnement des cellules.

Lors d’un processus appelé transcription, une section d’ADN est convertie en ARN par une ARN polymérase. Cette enzyme utilise un brin d’ADN comme modèle pour construire un brin complémentaire d’ARN. Les nucléotides utilisés dans l’ARN sont complémentaires de ceux de l’ADN, mais dans l’ARN, la base uracile est celle qui est complémentaire de la base adénine. Ainsi, l’ARN ne contient pas de thymine, mais de l’uracile. En outre, le sucre pentose des nucléotides de l’ARN contient un groupe hydroxyle. Il s’agit donc d’un ribose. C’est d’où vient le nom de l’ARN:acide ribonucléique!

L’ARN est utilisé par les cellules pour transmettre un message contenu dans les gènes. Les gènes sont des séquences d’ADN qui codent les instructions pour fabriquer des unités fonctionnelles, par exemple, une protéine spécifique ou un type d’ARN.

Il faut ici faire une distinction importante:un gène est dit « codant » lorsque l’ARN qu’il produit est traduit en une protéine, mais un gène est dit « non codant » lorsque cet ARN n’est pas converti en une protéine. Ce type d’ARN est parfois nommé ARNnc, comme proposé dans le choix E. Mais dans cette question, on nous demande précisément un type d’ARN qui est formé à partir d’une séquence codante de l’ADN. Nous pouvons donc éliminer le choix E et chercher le choix qui propose un type d’ARN qui est traduit en une protéine. Revoyons-les un par un.

L’ARNr, qui signifie ARN ribosomal, est l’un des composants qui s’associent aux protéines pour constituer les ribosomes. L’ARN ribosomal n’est pas traduit en protéines après la transcription;nous pouvons donc éliminer ce choix.

L’ARNt, ou ARN de transfert, est une molécule qui sert de vecteur lors du processus de traduction. Il transporte les acides aminés vers les ribosomes pour la synthèse des protéines. Comme ce type d’ARN ne joue aucun rôle dans la transcription, ce n’est pas la bonne réponse.

Le pARNi correspond au petit ARN interférent. C’est une forme hautement spécialisée d’ARN qui peut réguler la synthèse des protéines dans la cellule en se liant à des segments d’ARN, ce qui rend leur expression inactive. Cela ne correspond cependant pas à la description de l’ARN impliqué dans la transcription.

L’ARNm, ou ARN messager, est un moyen de transmettre les informations de l’ADN du noyau aux ribosomes du cytoplasme, où les protéines sont synthétisées. Des segments d’ADN sont convertis en ARNm par transcription, puis cet ARNm est traduit en protéines. L’ARNm correspond parfaitement à la description d’un ARN formé à partir d’un ADN codant.

La bonne réponse est donc le choix D:ARNm.

Résumons maintenant ce que nous avons appris dans cette fiche explicative.

Points clés

  • Dans chaque cellule vivante, l’ADN est le support du matériel génétique, qui a besoin d’être converti en protéines. L’ARN, sous ses diverses formes, contribue à rendre cela possible.
  • Dans l’ARN, le sucre pentose est du ribose, au lieu de désoxyribose comme dans l’ADN.
  • La thymine, base azotée de l’ADN, est remplacée par l’uracile dans l’ARN.
  • L’ARN existe généralement sous une forme simple brin plutôt que double brin.
  • Il y a trois types principaux d’ARN:l’ARNm, l’ARNr et l’ARNt.
  • Lors de la transcription, un segment d’ADN est converti en ARNm afin de transmettre l’information génétique aux ribosomes.
  • Les ribosomes sont des organites synthétisant les protéines, composés d’ARNr et de polypeptides.
  • Dans les ribosomes, les molécules d’ARNt servent d’adaptateurs, apportant les acides aminés dans l’ordre spécifié par l’ARNm. Ce processus s’appelle la traduction.

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