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Lesson Explainer: Pression de vapeur

Dans cette fiche explicative, nous allons apprendre Ă  expliquer la pression de vapeur et les facteurs qui l’influencent ainsi que sa relation avec le point d’ébullition.

Imaginons un rĂ©cipient fermĂ© contenant du liquide, tel qu’un bocal d’eau Ă©tanche, Ă  tempĂ©rature ambiante. En regardant le bocal, on peut penser que rien ne se passe avec les molĂ©cules d’eau se trouvant Ă  l’intĂ©rieur. Cependant, il y a un Ă©quilibre dynamique dans le bocal entre le processus de vaporisation et de condensation de l’eau.

La vaporisation se produit lorsque des molĂ©cules s’échappent de la phase liquide et se transforment en vapeur, car ces molĂ©cules ont suffisamment d’énergie cinĂ©tique pour vaincre les forces intermolĂ©culaires qui maintiennent les molĂ©cules ensemble dans la phase liquide. À n’importe quelle tempĂ©rature, mĂȘme Ă  tempĂ©rature ambiante, certaines molĂ©cules pourront toujours se vaporisentr de l’eau liquide.

Définition : Les forces intermoléculaires

Les forces intermolĂ©culaires sont les forces d’attraction ou de rĂ©pulsion qui agissent entre les particules voisines telles que les atomes, les molĂ©cules ou les ions.

En mĂȘme temps, certaines des molĂ©cules d’eau se condensent dans la phase liquide lorsqu’elles perdent de l’énergie et entrent en collision avec la surface du liquide. Cela crĂ©e un Ă©quilibre dans le bocal, entre les processus de vaporisation et de condensation. Il y a une quantitĂ© relativement constante de vapeur au-dessus de la surface de l’eau car les taux de vaporisation et de condensation sont essentiellement Ă©quivalents.

Tout gaz exercera une pression sur une surface. Par exemple, la pression atmosphĂ©rique est due aux gaz dans l’air, exerçant une pression sur une surface. La vapeur dans le bocal exerce une pression sur la surface du liquide, appelĂ©e pression de vapeur.

Définition : La pression de vapeur

La pression de vapeur est la pression exercĂ©e par la vapeur au-dessus de son liquide (ou solide) lorsqu’elle est en Ă©quilibre dynamique dans un systĂšme fermĂ© Ă  tempĂ©rature et pression constantes.

La pression de vapeur dans le bocal d’eau sera constante tant que l’équilibre dans le bocal n’est pas perturbĂ©. Cependant, plusieurs facteurs peuvent avoir une influence sur la pression de vapeur.

Si nous augmentons la tempĂ©rature du bocal d’eau, davantage de molĂ©cules d’eau auront suffisamment d’énergie cinĂ©tique pour s’échapper de la phase liquide et entrer dans la phase vapeur (gazeuse). Cela entraĂźnera une augmentation de la pression de vapeur, car il y a plus de molĂ©cules d’eau dans la phase vapeur.

L’augmentation de la tempĂ©rature continue d’augmenter la pression de vapeur jusqu’à ce que la pression de vapeur devienne Ă©gale Ă  la pression Ă  l’extĂ©rieur du rĂ©cipient. À ce stade, l’eau a atteint son point d’ébullition et commence Ă  bouillir. Si le rĂ©cipient est ouvert plutĂŽt que fermĂ©, l’eau bout lorsque la pression de vapeur est Ă©gale Ă  la pression atmosphĂ©rique.

La tempĂ©rature d’ébullition d’un liquide peut ĂȘtre utilisĂ©e pour indiquer la puretĂ© de ce liquide. Si le point d’ébullition normal d’un liquide est Ă©gal au point d’ébullition mesurĂ©, alors le liquide est pur. Cependant, si le point d’ébullition normal est diffĂ©rent du point d’ébullition mesurĂ©, alors le liquide contient probablement des impuretĂ©s.

L’identitĂ© du liquide affectera Ă©galement la pression de vapeur car l’intensitĂ© des forces intermolĂ©culaires entre les molĂ©cules d’un liquide affecte la vitesse de vaporisation. Si les forces intermolĂ©culaires sont faibles, il faudra moins d’énergie pour que les molĂ©cules de cette substance se transforment en vapeur. Par consĂ©quent, lorsque l’on compare la pression de vapeur de deux substances Ă  la mĂȘme tempĂ©rature, la substance avec des forces intermolĂ©culaires plus faibles aura une pression de vapeur plus Ă©levĂ©e.

Cela explique Ă©galement la diffĂ©rence entre les points d’ébullition des liquides. Si un liquide a une pression de vapeur plus Ă©levĂ©e, la tempĂ©rature du liquide n’aura pas besoin de croĂźtre autant pour que la pression de vapeur pour atteigne la pression externe. En d’autres termes, les substances avec des forces intermolĂ©culaires faibles auront des pressions de vapeur Ă©levĂ©es et des points d’ébullition plus bas.

Par exemple, comparons l’eau et le brome. Le brome a une pression de vapeur de 0,3 atm Ă  25∘C et bout Ă  59∘C. L’eau a une pression de vapeur de 0,03 atm Ă  25∘C et bout Ă  100∘C. Les molĂ©cules de brome subissent des forces de dispersion de London relativement faibles, tandis que les molĂ©cules d’eau sont soumises aux interactions intermolĂ©culaires plus fortes de la liaison hydrogĂšne. Cette diffĂ©rence entre les forces d’attraction intermolĂ©culaires explique pourquoi le brome a une pression de vapeur plus Ă©levĂ©e et un point d’ébullition plus bas que l’eau.

Exemple 1: Déterminer quel liquide aura la plus grande pression de vapeur selon la formule développée plane

Lequel des liquides suivants aurait la plus grande pression de vapeur à 25∘C ? 

Réponse

La pression de vapeur d’un liquide est la pression d’équilibre exercĂ©e par la vapeur sur la surface de la phase liquide. Cette vapeur au-dessus de la surface du liquide est produite par le procĂ©dĂ© de vaporisation. Les substances ayant des forces intermolĂ©culaires plus faibles se vaporisent plus facilement, ce qui les amĂšne Ă  avoir une valeur de pression de vapeur relativement Ă©levĂ©e. Par consĂ©quent, le liquide ayant la plus grande pression de vapeur sera celui qui a les forces intermolĂ©culaires les plus faibles.

Les structures A, B et C ont toutes un atome d’hydrogĂšne liĂ© Ă  un atome d’oxygĂšne, ce qui signifie qu’il y aura une liaison hydrogĂšne entre les molĂ©cules de ces liquides. La liaison hydrogĂšne est une force intermolĂ©culaire extrĂȘmement forte, de sorte que ces liquides doivent avoir une pression de vapeur plus basse que les liquides qui ne peuvent pas former de liaisons hydrogĂšne. Les structures D et E n’ont pas de liaisons hydrogĂšne, elles doivent ĂȘtre maintenues ensemble avec des forces intermolĂ©culaires plus faibles que les structures A, B ou C.

Les structures D et E ont toutes les deux une liaison polaire CO, donc elles prĂ©sentent des interactions intermolĂ©culaires dipĂŽle-dipĂŽle similaires. De plus, les liquides ont des forces de dispersion de London, qui sont prĂ©sentes entre toutes les molĂ©cules liĂ©es par covalence. La force des forces de dispersion de London dĂ©pend des valeurs de la masse molĂ©culaire. Les molĂ©cules plus lourdes sont soumises Ă  des forces de dispersion de London plus intenses et les molĂ©cules plus lĂ©gĂšres sont soumises Ă  des forces de dispersion de London plus faibles. La structure D est plus lourde que la structure E. La molĂ©cule de structure D devrait avoir des forces d’attraction intermolĂ©culaires plus intenses que la molĂ©cule de structure E.

La molĂ©cule de structure E doit avoir la plus grande pression de vapeur parce qu’elle est soumise aux forces d’attraction intermolĂ©culaires les plus faibles. Ainsi, la bonne rĂ©ponse est E.

La pression de vapeur d’une substance peut ĂȘtre liĂ©e Ă  sa volatilitĂ©. La volatilitĂ© d’une substance exprime sa capacitĂ© Ă  se vaporiser. Il n’existe aucune mesure quantitative de la volatilitĂ©, mais nous pouvons observer certaines tendances et relations entre la volatilitĂ©, la pression de vapeur et le point d’ébullition.

Définition : Volatilité

La volatilitĂ© d’une substance dĂ©crit la rapiditĂ© avec laquelle elle se vaporise.

Plus une substance est volatile, plus sa pression de vapeur est Ă©levĂ©e Ă  une tempĂ©rature donnĂ©e. Une substance volatile aura donc une pression de vapeur Ă©levĂ©e et se vaporisera facilement. Une substance trĂšs volatile a gĂ©nĂ©ralement un point d’ébullition bas.

Le tableau ci-dessous indique la pression de vapeur de plusieurs liquides Ă  une tempĂ©rature de 20∘C. Les donnĂ©es dans le tableau indiquent que l’éther diĂ©thylique a la plus grande pression de vapeur Ă  la tempĂ©rature donnĂ©e et est donc le plus volatil. De plus, l’éther diĂ©thylique a Ă©galement le point d’ébullition le plus bas parmi les liquides citĂ©s dans le tableau.

LiquidePression de vapeur Ă  20∘C (kPa)Point d’ébullition (∘C)
Eau2,339100,0
Éther diĂ©thylique58,66234,6
Éthylùne glycol0,008197,3
Éthanol5,95078,2

Par contre, la pression de vapeur de l’éthylĂšne glycol est trĂšs faible ; il s’agit donc d’une substance relativement peu volatile.

On pourrait penser que l’aire de la surface aura un impact sur la pression de vapeur d’un liquide car la vitesse de vaporisation est plus Ă©levĂ©e lorsque l’aire de la surface est plus grande. Cependant, l’aire de la surface n’a aucun effet sur la pression de vapeur. L’augmentation de l’aire augmente Ă©galement la vitesse de condensation car les molĂ©cules de vapeur peuvent entrer en collision avec une plus grande surface du liquide. La pression de vapeur reste la mĂȘme au fur et Ă  mesure que l’aire de la surface augmente car les taux de vaporisation et de condensation augmentent Ă  la mĂȘme vitesse.

Le dernier facteur qui affecte la pression de vapeur d’un liquide est la prĂ©sence d’un solutĂ©, tel qu’un sel. Lorsqu’un solutĂ© non volatile est dissous dans un solvant, les propriĂ©tĂ©s de la solution diffĂšrent de celles du solvant pur. Ces propriĂ©tĂ©s sont collectivement appelĂ©es propriĂ©tĂ©s colligatives et comprennent l’abaissement de la pression de vapeur, l’élĂ©vation du point d’ébullition et l’abaissement du point de congĂ©lation. Les propriĂ©tĂ©s colligatives sont affectĂ©es par le rapport entre le nombre de particules de solutĂ© et le nombre de particules de solvant.

Définition : Propriétés colligatives

Les propriĂ©tĂ©s colligatives d’une solution sont les propriĂ©tĂ©s qui dĂ©pendent du nombre de particules de solutĂ©, mais pas de l’identitĂ© du solutĂ©.

Les particules de solutĂ© interfĂšrent avec la capacitĂ© des molĂ©cules de solvant Ă  s’échapper de la phase liquide, ce qui tend Ă  diminuer la pression de vapeur.

Exemple 2: Identifier les facteurs qui affectent la pression de vapeur d’un liquide

Lequel des facteurs suivants n’affecte pas la pression de vapeur d’un liquide ? 

  1. la concentration des solutions
  2. le volume du liquide
  3. la température
  4. les forces intermoléculaires

Réponse

La pression de vapeur d’un liquide est la pression d’équilibre exercĂ©e par la vapeur sur la surface de la phase liquide. La quantitĂ© de vapeur au-dessus de la surface du liquide, et donc la pression de vapeur, reste constante avec le temps en raison d’un Ă©quilibre dynamique entre les processus de vaporisation et de condensation. Tout facteur qui augmente ou diminue la vitesse de vaporisation sans modifier la vitesse de condensation modifie la pression de vapeur du liquide.

Si un solutĂ© est ajoutĂ© Ă  un liquide, les molĂ©cules liquides ne peuvent plus se vaporiser aussi facilement, ce qui diminue la pression de vapeur. Plus on ajoute de solutĂ© au liquide, plus la pression de vapeur a tendance Ă  diminuer. Cela signifie que la concentration des solutions, rĂ©ponse A, affecte la pression de vapeur d’un liquide.

Si le volume d’un liquide augmente, la vitesse de vaporisation ne change gĂ©nĂ©ralement pas. Cependant, la vitesse de vaporisation augmente si la surface augmente. MĂȘme dans ce cas, la vitesse de condensation augmente de la mĂȘme maniĂšre, sans modifier la pression de vapeur. Ainsi, le volume n’affecte pas la pression de vapeur du liquide, B est donc la bonne rĂ©ponse.

L’augmentation de la tempĂ©rature augmente l’énergie cinĂ©tique des molĂ©cules. Cela signifie que la vitesse de vaporisation augmente, car plus de molĂ©cules dans la phase liquide seront en mesure de vaincre les forces intermolĂ©culaires qui les maintiennent ensemble. La pression de vapeur augmente avec la tempĂ©rature car la vitesse de vaporisation augmente avec la tempĂ©rature.

Les forces intermolĂ©culaires dĂ©terminent les forces d’attraction entre les molĂ©cules d’un liquide. Les molĂ©cules doivent vaincre les forces d’attraction intermolĂ©culaires pour s’échapper d’un Ă©tat liquide vers un Ă©tat de vapeur ou de gaz. Un liquide avec des forces intermolĂ©culaires plus intenses ne se vaporise pas aussi facilement que des liquides avec des forces intermolĂ©culaires plus faibles. En d’autres termes, les liquides ayant des forces intermolĂ©culaires plus intenses ont gĂ©nĂ©ralement une pression de vapeur plus basse que les liquides ayant des forces intermolĂ©culaires plus faibles.

Le seul paramĂštre qui n’affecte pas la pression de vapeur est le volume du liquide, la bonne rĂ©ponse est B.

La pression de vapeur diminue progressivement au fur et Ă  mesure que de nouvelles particules sont ajoutĂ©es Ă  un liquide. Cela signifie que les substances auront une pression de vapeur faible si elles contiennent une forte concentration d’une substance non Ă©lectrolytique telle qu’un sucre monosaccharide ou disaccharide. Les substances auront des valeurs de pression de vapeur encore plus basses si elles contiennent la mĂȘme concentration d’une substance qui peut se dissoudre dans l’eau parce que la substance peut se dissocier en un plus grand nombre de particules.

Les propriĂ©tĂ©s colligatives, telles que l’abaissement de la pression de vapeur, sont Ă©galement affectĂ©es par le fait que le solutĂ© soit un Ă©lectrolyte ou un non-Ă©lectrolyte. La saccharose, le chlorure de sodium (NaCl), et le chlorure de calcium (CaCl2) se dissolvent tous dans l’eau. Cependant, en tant que non-Ă©lectrolyte, lorsque le saccharose est dissous dans l’eau, une seule particule est produite. En d’autres termes, le saccharose ne se dissocie pas en ions ; 1 mole de saccharose va produire 1 mole de saccharose.

Quand un Ă©lectrolyte fort tel que NaCl est dissous dans l’eau, chaque mole de NaCl se dissout pour produire 2 moles d’ions en solution : 1 mole d’ions Na+ et 1 mole d’ions Cl–. Par rapport au saccharose, la dissolution de NaCl produit deux fois plus de particules de solutĂ© en abaissant ainsi la pression de vapeur beaucoup plus que le saccharose.

CaCl2 est un autre Ă©lectrolyte fort. Cependant, la dissolution de 1 mole de CaCl2 dans l’eau va produire 3 moles d’ions : 1 mole d’ions Ca2+ et 2 moles d’ions Cl–. En consĂ©quence, la pression de vapeur sera abaissĂ©e plus que pour NaCl.

En gĂ©nĂ©ral, l’abaissement de la pression de vapeur est plus prononcĂ© pour les Ă©lectrolytes que pour les non-Ă©lectrolytes.

Voyons d’abord comment des concentrations plus Ă©levĂ©es d’un sucre soluble peuvent affecter la pression de vapeur, puis nous pourrons regarder Ă©galement les sels solubles. Commençons avec deux solutions de saccharose, une de concentration 1 mol/L et une de concentration 2 mol/L. La pression de vapeur sera plus basse dans la solution de saccharose 2 mol/L car celle-ci contient une concentration plus Ă©levĂ©e de particules de saccharose que la solution 1 mol/L. Il y a une concentration plus Ă©levĂ©e de molĂ©cules de sucre dans la solution de saccharose Ă  2 mol/L, ce qui perturbe davantage les processus de vaporisation et de condensation Ă  l’interface eau-air.

Maintenant, comparons une solution de saccharose Ă  1 mol/L avec une solution Ă  1 mol/L de NaCl. Les solutions ont la mĂȘme concentration de solutĂ©s, mais le saccharose ne se dissocie pas en solution, alors que NaCl se dissocie en ions de sodium (Na+) et chlorure (Cl–). La solution Ă  1 mol/L de NaCl a deux fois plus de particules de solutĂ© que la solution de saccharose Ă  1 mol/L. Nous pouvons utiliser cette information pour dĂ©duire que la pression de vapeur sera plus faible dans la solution Ă  1 mol/L de NaCl et plus Ă©levĂ©e dans la solution de saccharose Ă  1 mol/L.

Exemple 3: Identifier la solution avec la concentration la plus élevée de soluté compte tenu des pressions de vapeur

Le graphique ci-dessous montre la pression de vapeur en fonction de la tempĂ©rature pour trois solutions de NaCl et pour l’eau pure.

Quelle solution a concentration la plus Ă©levĂ©e ? 

  1. la solution A
  2. la solution B
  3. la solution C

Réponse

La pression de vapeur d’un liquide est la pression d’équilibre exercĂ©e par la vapeur sur la surface de la phase liquide. Cette vapeur au-dessus de la surface du liquide est produite par le processus de vaporisation. Lorsqu’un solutĂ©, tel que NaCl, est ajoutĂ© Ă  un liquide, les particules de solutĂ© interfĂšrent avec le processus de vaporisation, en diminuant la pression de vapeur du liquide. Nous pouvons le voir sur le graphique de l’exercice : la pression de vapeur pour les trois solutions de NaCl est infĂ©rieure Ă  la pression de vapeur d’eau pure Ă  toutes les tempĂ©ratures.

Une concentration plus élevée de soluté diminue la pression de vapeur par une quantité plus importante. Par conséquent, la solution de NaCl avec la concentration la plus élevée correspond à la courbe avec la pression de vapeur la plus basse. La courbe avec la pression de vapeur la plus basse correspond à la solution C, donc la solution C a la concentration de NaCl la plus élevée.

Exemple 4: Déterminer quelle solution a la pression de vapeur la plus basse

Parmi les solutions suivantes, laquelle a la pression de vapeur la plus basse ? Faites l’hypothĂšse que toutes les solutions sont Ă  la mĂȘme tempĂ©rature.

  1. une solution d’urĂ©e Ă  0,2 mol/L
  2. une solution Ă  0,2 mol/L de MgSO4
  3. une solution Ă  0,2 mol/L de KCl
  4. une solution Ă  0,2 mol/L de AlCl3
  5. une solution Ă  0,2 mol/L de LiBr

Réponse

La pression de vapeur d’un liquide est la pression d’équilibre exercĂ©e par la vapeur sur la surface de la phase liquide. Cette vapeur au-dessus de la surface du liquide est produite par le processus de vaporisation. Lorsqu’un solutĂ© est ajoutĂ© Ă  un liquide, les particules de solutĂ© interfĂšrent avec le processus de vaporisation, en diminuant la pression de vapeur du liquide. Plus il y aura de particules dans la solution, plus la pression de vapeur sera basse.

Les solutions de cette question ont toutes la mĂȘme concentration, mais les solutĂ©s se dissocient en diffĂ©rents nombres de particules en solution. La solution contenant le solutĂ© qui se dissocie en le plus grand nombre de particules aura la pression de vapeur la plus faible.

L’urĂ©e ne se dissocie pas en solution.

MgSO4 se dissocie en deux particules : Mg2+ et SO42+.

KClse dissocie en deux particules : K+ et Cl–.

AlCl3 se dissocie en quatre particules : Al3+ et 3Cl–.

LiBr se dissocie en deux particules : Li+ et Br–.

AlCl3 se dissocie en le plus grand nombre de particules, ce qui indique qu’elle a la pression de vapeur la plus faible. Ainsi, la bonne rĂ©ponse est D.

Lorsque la pression de vapeur diminue en raison de l’ajout d’un solutĂ©, la solution doit ĂȘtre chauffĂ©e Ă  une tempĂ©rature plus Ă©levĂ©e pour que la pression de vapeur soit Ă©gale Ă  la pression externe ou atmosphĂ©rique. En d’autres termes, ajouter un solutĂ© augmentera le point d’ébullition d’un liquide ; c’est ce qu’on appelle l’élĂ©vation du point d’ébullition.

DĂ©finition : ÉlĂ©vation du point d’ébullition

L’élĂ©vation du point d’ébullition est la diffĂ©rence de tempĂ©rature entre le point d’ébullition du solvant pur et celui d’une solution.

L’élĂ©vation du point d’ébullition est affectĂ©e par le fait que le solutĂ© soit un Ă©lectrolyte ou pas, et par le nombre de moles d’ions produits lorsque le solutĂ© se dissout. Une mole d’un non-Ă©lectrolyte, comme le saccharose, produira une mole de molĂ©cules de saccharose lorsqu’elle est dissoute dans l’eau. Cependant, une mole d’un Ă©lectrolyte tel que NaCl , produira 2 moles d’ions lorsqu’elle est dissoute dans l’eau. En consĂ©quence, on s’attend Ă  ce que l’élĂ©vation du point d’ébullition pour une solution contenant 1 mole de NaCl soit deux fois plus grande que pour une solution contenant 1 mole de saccharose. De mĂȘme, une solution contenant une mole de CaCl2 devrait Ă©lever le point d’ébullition par une quantitĂ© trois fois plus grande que pour une mole de saccharose.

Le nombre de particules prĂ©sentes dans une solution est Ă©galement affectĂ© par la concentration du solutĂ©, et ainsi, nous nous attendons Ă  ce que l’élĂ©vation du point d’ébullition soit directement proportionnelle au nombre de particules de solutĂ© dans la solution. Le tableau ci-dessous indique les points d’ébullition attendus pour l’eau pure et les solutions aqueuses contenant diffĂ©rents Ă©lectrolytes.

SubstancePoint d’ébullition attendu (∘C) Ă  1 atm
Eau pure100,0
1 mol de saccharose en solution aqueuse100,5
1 mol de NaCl en solution aqueuse101,0
Une 1 mol de CaCl2 en solution aqueuse101,5

On peut calculer cette augmentation du point d’ébullition en utilisant l’équation Δ𝑇=đŸâ‹…đ‘šâ‹…đ‘–, oĂč Î”đ‘‡ïŒ» est la variation du point d’ébullition, đŸïŒ» est la constante Ă©bullioscopique (qui a une valeur spĂ©cifique dĂ©pendant de l’identitĂ© du solvant), 𝑚 est la molalitĂ© du solutĂ©, et 𝑖 est le facteur de van ’t Hoff, qui est Ă©gal au nombre de particules dans lesquelles le solutĂ© se dissocie.

L’introduction d’un solutĂ© dans un liquide a Ă©galement un effet sur le point de congĂ©lation. Lorsqu’une substance gĂšle, des particules liquides se rapprochent pour former un solide. Lorsqu’un solutĂ© est ajoutĂ©, les particules de solutĂ© interfĂšrent avec ce processus, qui a pour effet d’abaisser le point de congĂ©lation d’une substance. C’est ce qu’on appelle l’abaissement du point de congĂ©lation.

Définition : Abaissement du point de congélation

L’abaissement du point de fusion est la diffĂ©rence de tempĂ©rature entre le point de congĂ©lation du solvant pur et celui d’une solution.

L’abaissement du point de congĂ©lation est Ă©galement affectĂ© par le fait que le solutĂ© soit un Ă©lectrolyte ou un non-Ă©lectrolyte et par le nombre de moles d’ions produits lorsque le solutĂ© se dissout.

On s’attend donc Ă  ce que l’abaissement du point de fusion pour une solution contenant 1 mole de NaCl soit deux fois plus grand que pour une solution contenant 1 mole de saccharose. De mĂȘme, pour solution contenant 1 mole de CaCl2 on s’attend Ă  une diminution de son point de fusion trois fois plus grande que pour une 1 mole de saccharose.

Le nombre de particules prĂ©sentes dans une solution est Ă©galement affectĂ© par la concentration de solutĂ©, et ainsi, on s’attend Ă  ce que l’abaissement du point de congĂ©lation soit directement proportionnel au nombre de particules de solutĂ© dans la solution. Le tableau ci-dessous indique les points de fusion attendus pour l’eau pure et les solutions aqueuses contenant diffĂ©rents Ă©lectrolytes.

SubstancePoint de fusion attendu (∘C) à 1 atm
Eau pure0,0
1 mol de saccharose en solution aqueuse −1,86
1 mol de NaCl en solution aqueuse−3,72
1 mol de CaCl2 en solution aqueuse−5,58

C’est la raison pour laquelle les routes sont salĂ©es en hiver dans les zones oĂč la neige est frĂ©quente. Le sel diminue le point de congĂ©lation de l’eau sur les routes, empĂȘchant la formation de glace.

On peut calculer la diminution du point de congĂ©lation en utilisant l’équation Δ𝑇=đŸâ‹…đ‘šâ‹…đ‘–,ïŒżïŒż oĂč Î”đ‘‡ïŒż est la variation du point de congĂ©lation, đŸïŒż est la constante Ă©bullioscopique (qui a une valeur spĂ©cifique dĂ©pendant de l’identitĂ© du solvant), 𝑚 est la molalitĂ© du solutĂ©, et 𝑖 est le facteur de van’t Hoff.

Par exemple, le point de congĂ©lation de l’eau est 0∘C ; si l’on ajoute 1 mole de saccharose non Ă©lectrolytique Ă  1‎ ‎000 g d’eau, le point de congĂ©lation baissera Ă  −1,86∘C. Cependant, si l’on ajoute 1 mole de NaCl Ă©lectrolytique Ă  1‎ ‎000 g d’eau, 2 moles d’ions seront produits. Par consĂ©quent, le point de congĂ©lation devrait ĂȘtre deux fois plus bas que celui du saccharose. Le point de congĂ©lation serait donc abaissĂ© de 2×−1,86=−3,72∘C, et le point de congĂ©lation serait ainsi de −3,72∘C. De mĂȘme, nous nous attendrions Ă  ce que la baisse du point de congĂ©lation de 1 mole de CaCl2 ajoutĂ©e Ă  1‎ ‎000 g d’eau soit trois fois infĂ©rieur Ă  celui de 1 mole de saccharose.

La pression de vapeur d’une substance peut ĂȘtre mesurĂ©e Ă  l’aide d’un appareil appelĂ© manomĂštre, qui consiste en un tube en verre recourbĂ© contenant un liquide. Le liquide Ă  l’intĂ©rieur d’un manomĂštre est gĂ©nĂ©ralement du mercure car le mercure a une pression de vapeur incroyablement basse, ce qui signifie qu’il aura peu ou pas d’effet sur le rĂ©sultat de la mesure.

Il y a plusieurs façons de monter un manomĂštre pour mesurer la pression de vapeur. Une configuration expĂ©rimentale habituelle est illustrĂ©e sur le schĂ©ma ci-dessous. Sur cette figure, une extrĂ©mitĂ© du manomĂštre est ouverte Ă  l’atmosphĂšre et l’autre extrĂ©mitĂ© est reliĂ©e Ă  un rĂ©cipient sphĂ©rique.

L’air remplira le rĂ©cipient sphĂ©rique s’il n’est pas rempli d’un autre type de liquide. L’air exercera une pression sur le mercure d’un cĂŽtĂ©, tandis que l’atmosphĂšre exerce une pression de l’autre cĂŽtĂ©. Les niveaux de mercure du cĂŽtĂ© droit et du cĂŽtĂ© gauche seront Ă  la mĂȘme hauteur parce que la pression de l’atmosphĂšre est Ă©gale Ă  la pression de l’air Ă  l’intĂ©rieur du rĂ©cipient sphĂ©rique.

Si le rĂ©cipient est ensuite rempli d’un liquide, la pression de la vapeur sera ajoutĂ©e Ă  la pression de l’air qui Ă©tait dans le rĂ©cipient. Par consĂ©quent, la pression de ce cĂŽtĂ©-lĂ  du manomĂštre est supĂ©rieure Ă  la pression du cĂŽtĂ© ouvert Ă  l’atmosphĂšre. Cela fera que le mercure dans le manomĂštre monte du cĂŽtĂ© ouvert Ă  l’atmosphĂšre.

L’équation suivante montre la relation entre la pression et la hauteur du liquide : 𝑃=𝜌𝑔ℎ.

Ici, 𝑃 est la pression, 𝜌 est la masse volumique du liquide, 𝑔 est l’accĂ©lĂ©ration de la pesanteur, et ℎ est la hauteur du liquide. Cela signifie que nous pouvons utiliser la diffĂ©rence entre les hauteurs du mercure des deux cĂŽtĂ©s du manomĂštre pour dĂ©terminer la pression de vapeur du liquide.

Exemple 5: DĂ©terminer quel manomĂštre indique l’échantillon de liquide ayant la tempĂ©rature la plus Ă©levĂ©e

L’image ci-dessous montre trois manomĂštres, chacun contenant un Ă©chantillon d’acide Ă©thanoĂŻque. Pour quel manomĂštre la tempĂ©rature de l’acide Ă©thanoĂŻque est-elle la plus Ă©levĂ©e ? 

  1. A
  2. B
  3. C

Réponse

Les manomĂštres sont des dispositifs qui peuvent ĂȘtre utilisĂ©s pour mesurer la pression d’un Ă©chantillon. Le manomĂštre est constituĂ© d’un tube en verre recourbĂ© rempli de liquide, gĂ©nĂ©ralement du mercure. Il existe plusieurs configurations expĂ©rimentales pour les manomĂštres. Sur la figure ci-dessus, le manomĂštre est fixĂ© Ă  un ballon (Ă  gauche) contenant l’échantillon d’acide Ă©thanoĂŻque. Le manomĂštre est ouvert Ă  l’atmosphĂšre, Ă  droite. Dans le ballon, il y a une certaine quantitĂ© d’air ainsi que de la vapeur d’éthanoĂŻque due Ă  la vaporisation de l’acide Ă©thanoĂŻque.

La pression des gaz des deux cĂŽtĂ©s du liquide va appuyer sur le liquide, poussant le liquide Ă  vers le haut d’un cĂŽtĂ© du tube. Quel que soit le cĂŽtĂ© ayant la plus grande pression, il poussera davantage sur le liquide dans le manomĂštre, ce qui fera monter le liquide de l’autre cĂŽtĂ© du tube. Puisque les trois manomĂštres montrent le liquide qui monte du cĂŽtĂ© droit du tube, qui est ouvert Ă  l’atmosphĂšre, nous savons que la pression Ă  l’intĂ©rieur du ballon dans les trois manomĂštres est supĂ©rieure Ă  la pression atmosphĂ©rique.

Nous devons dĂ©terminer quel manomĂštre contient l’échantillon d’acide Ă©thanoĂŻque ayant la tempĂ©rature la plus Ă©levĂ©e. Lorsque la tempĂ©rature augmente, plus d’acide Ă©thanoĂŻque se vaporise, ce qui augmente la quantitĂ© de vapeur d’acide Ă©thanoĂŻque dans le ballon. Davantage de vapeur d’acide Ă©thanoĂŻque conduira Ă  une plus grande pression dans le ballon. Cela signifie que le manomĂštre qui indique la pression la plus Ă©levĂ©e dans le ballon sera celui avec la tempĂ©rature la plus Ă©levĂ©e.

En regardant les schĂ©mas ci-dessus, nous pouvons voir que le manomĂštre C doit avoir la plus grande pression dans le ballon car les gaz dans le ballon ont poussĂ© le liquide vers le haut du cĂŽtĂ© droit du tube. Cela signifie que le manomĂštre C contient l’acide Ă©thanoĂŻque Ă  la tempĂ©rature la plus Ă©levĂ©e, alors C est la bonne rĂ©ponse.

Points clés

  • La pression de vapeur est la pression exercĂ©e par la vapeur au-dessus de son liquide (ou solide) lorsqu’elle est en Ă©quilibre dynamique dans un systĂšme fermĂ© Ă  tempĂ©rature et pression constantes.
  • Une substance bout lorsque la pression de vapeur est Ă©gale Ă  la pression atmosphĂ©rique dans un systĂšme ouvert ou Ă  la pression externe dans un systĂšme fermĂ©.
  • L’augmentation de la tempĂ©rature augmentera la pression de vapeur.
  • Les substances ayant des forces intermolĂ©culaires plus faibles auront une pression de vapeur plus Ă©levĂ©e Ă  une tempĂ©rature donnĂ©e et bouilliront donc Ă  une tempĂ©rature plus basse.
  • La pression de vapeur peut ĂȘtre mesurĂ©e Ă  l’aide d’un manomĂštre.
  • L’ajout d’un solutĂ© Ă  une substance affectera les propriĂ©tĂ©s colligatives du solvant.
  • L’ajout d’un solutĂ© Ă  une substance diminue la pression de vapeur, ce qui Ă©lĂšve le point d’ébullition (Ă©lĂ©vation du point d’ébullition) ou diminue le point de congĂ©lation (abaissement du point de congĂ©lation).
  • Les propriĂ©tĂ©s colligatives d’une solution sont affectĂ©es par le rapport entre le nombre de particules de solutĂ© et le nombre de particules de solvant.
  • Les solutĂ©s qui sont des Ă©lectrolytes affectent les propriĂ©tĂ©s colligatives d’une solution plus qu’un non-Ă©lectrolyte, car les Ă©lectrolytes produisent plus de particules lorsqu’ils sont dissous dans le solvant.

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