Lesson Explainer: Liaison hydrogène | Nagwa Lesson Explainer: Liaison hydrogène | Nagwa

Lesson Explainer: Liaison hydrogĂšne Chimie • Second Year of Secondary School

Dans cette fiche explicative, nous allons apprendre comment dĂ©crire et expliquer la liaison hydrogĂšne, et l’effet qu’elle a sur les propriĂ©tĂ©s physiques des molĂ©cules.

Les liaisons hydrogĂšne sont des interactions dipĂŽle-dipĂŽle qui peuvent s’établir entre un atome d’hydrogĂšne liĂ© par covalence Ă  un atome trĂšs Ă©lectronĂ©gatif porteur d’un doublet non liant. Des liaisons hydrogĂšne se forment gĂ©nĂ©ralement entre l’extrĂ©mitĂ© partiellement positive (𝛿+) d’une molĂ©cule et l’extrĂ©mitĂ© partiellement nĂ©gative (𝛿−) d’une deuxiĂšme molĂ©cule.

Définition : Liaison hydrogÚne

Les liaisons hydrogĂšne sont des interactions dipĂŽle-dipĂŽle qui peuvent s’établir entre un atome d’hydrogĂšne liĂ© par covalence Ă  un atome trĂšs Ă©lectronĂ©gatif porteur d’un doublet non liant.

Les liaisons hydrogĂšne sont une classe spĂ©ciale d’interaction dipĂŽle-dipĂŽle pouvant s’établir entre les molĂ©cules qui sont constituĂ©es des atomes ayant les valeurs les plus Ă©levĂ©es possibles d’électronĂ©gativitĂ©. Les atomes les plus Ă©lectronĂ©gatifs attirent une quantitĂ© importante de densitĂ© d’électrons Ă  partir des liaisons covalentes et rendent les molĂ©cules extrĂȘmement polaires et extrĂȘmement efficaces pour gĂ©nĂ©rer de fortes forces intermolĂ©culaires.

Les liaisons hydrogĂšne ne sont gĂ©nĂ©ralement formĂ©es que par des molĂ©cules contenant au moins un atome de fluor, d’oxygĂšne ou d’azote. Le tableau suivant montre des diffĂ©rentes forces d’attraction intermolĂ©culaires, mais il est important de rĂ©aliser que les donnĂ©es sont Ă  la fois approximatives et non exhaustives.

Type de force intermoléculaireSe produit entreImpliqueForces approximatives de l'attraction (kJ/mol)
DispersionMolécules non polairesDipÎles temporaires0,5 à 2,5
DipĂŽle – dipĂŽleMolĂ©cules polairesDipĂŽles permanents2,0–12,5
Liaison hydrogĂšneMolĂ©cules polairesDipĂŽles permanents entre H et F, O, ou N15,0–35,0

Les molĂ©cules d’eau ont un atome d’oxygĂšne trĂšs Ă©lectronĂ©gatif qui est liĂ© par covalence Ă  deux atomes d’hydrogĂšne. L’atome d’oxygĂšne retire une quantitĂ© importante de densitĂ© d’électrons des deux liaisons covalentes OH, ce qui rend les molĂ©cules asymĂ©triques d’eau trĂšs polaires. Les atomes d’hydrogĂšne ont une charge Ă©lectrostatique positive partielle, et les atomes d’oxygĂšne ont une charge Ă©lectrostatique nĂ©gative partielle.

Chaque molĂ©cule d’eau peut former jusqu’à quatre liaisons hydrogĂšne, car elle possĂšde deux atomes d’hydrogĂšne partiellement chargĂ©s positivement et deux doublets non liants. La figure suivante utilise des pointillĂ©s fins pour les liaisons hydrogĂšne (nommĂ© 1) pour montrer comment une molĂ©cule d’eau peut former jusqu’à quatre liaisons hydrogĂšne avec d’autres molĂ©cules d’eau adjacentes.

Exemple 1: Indiquer combien de liaisons hydrogĂšne peuvent ĂȘtre formĂ©es par une seule molĂ©cule d’eau

Quel est le nombre maximal de liaisons hydrogĂšne pouvant ĂȘtre formĂ©es par une molĂ©cule d’eau ? 

Réponse

Les liaisons hydrogĂšne sont de fortes interactions intermolĂ©culaires qui peuvent se former entre des molĂ©cules voisines. Des liaisons hydrogĂšne sont formĂ©es entre un atome d’hydrogĂšne d’une molĂ©cule liĂ© par covalence Ă  un atome, d’une deuxiĂšme molĂ©cule, porteur d’un doublet non liant. L’atome d’hydrogĂšne, liĂ© par covalence, doit ĂȘtre liĂ© Ă  un atome trĂšs Ă©lectronĂ©gatif tel que le fluor, l’oxygĂšne ou l’azote. Chacun des atomes d’hydrogĂšne, liĂ©s par covalence, peut former une liaison hydrogĂšne avec un doublet non liant.

Les molĂ©cules d’eau contiennent deux atomes d’hydrogĂšne qui sont liĂ©s de maniĂšre covalente Ă  un seul atome d’oxygĂšne trĂšs Ă©lectronĂ©gatif. L’atome d’oxygĂšne a un total de six Ă©lectrons dans la couche externe, et quatre de ces Ă©lectrons restent essentiellement sur un cĂŽtĂ© des molĂ©cules d’eau. Les Ă©lectrons sont disposĂ©s en deux doublets non liants, dont chacun peut accepter une seule liaison hydrogĂšne. Chacun des doublets non liants et des deux atomes d’hydrogĂšne liĂ©s par covalence peuvent former une seule liaison hydrogĂšne avec d’autres molĂ©cules d’eau ou un autre type de molĂ©cule polaire complĂ©mentaire. Cette affirmation peut ĂȘtre utilisĂ©e pour dĂ©terminer qu’une seule molĂ©cule d’eau peut former un total de quatre liaisons hydrogĂšne.

Les liaisons hydrogĂšne ont tendance Ă  ĂȘtre Ă  la fois plus longues et plus faibles que les liaisons covalentes. La longueur de liaison OH est entre 0,95 angstrom et 1,00 angstromï€ș̊A et la liaison hydrogĂšne entre deux molĂ©cules d’eau peut ĂȘtre deux ou trois fois plus longue.

Le tableau suivant compare les donnĂ©es pour la plupart des diffĂ©rents types de liaisons covalentes et hydrogĂšne. Vous allez remarquer que les liaisons hydrogĂšne tendent Ă  ĂȘtre deux ou trois fois plus longues que les liaisons covalentes et que les liaisons hydrogĂšne ont tendance Ă  ĂȘtre au moins cinq fois plus faibles que les liaisons covalentes.

Longueur de liaison ï€ș̊AForce de liaison (kJ/mol)
Liaison covalente1,0–1,5150–1‎ ‎000
Liaison hydrogùne2,5–3,515–35

Exemple 2: Identifier les enthalpies de liaisons des liaisons hydrogĂšne

Le tableau ci-dessous indique les enthalpies de liaisons hydrogùne et de liaisons covalentes entre les paires d’atomes. Quelle colonne correspond aux enthalpies de liaisons hydrogùne ? 

Paire d’atomes Enthalpies de liaisons (kJ/mol)
A B
N et H 17 386
O et H 22 au total 464
F et H29 565
  1. A
  2. B

Réponse

Les liaisons hydrogĂšne sont de fortes interactions intermolĂ©culaires qui peuvent se former entre des molĂ©cules voisines. Les liaisons hydrogĂšne ne se forment gĂ©nĂ©ralement qu’entre des molĂ©cules qui contiennent au moins un atome trĂšs Ă©lectronĂ©gatif liĂ© par covalence Ă  un atome d’hydrogĂšne. L’atome trĂšs Ă©lectronĂ©gatif est presque toujours un atome d’azote, d’oxygĂšne ou de fluor. L’atome d’hydrogĂšne liĂ© par covalence finit par avoir une charge positive partielle (𝛿+) et l’atome Ă©lectronĂ©gatif finit par avoir une charge nĂ©gative partielle (𝛿−).

Les liaisons hydrogĂšne sont Ă©tablies lorsque l’extrĂ©mitĂ© partiellement positive d’une molĂ©cule interagit avec l’extrĂ©mitĂ© partiellement chargĂ©e nĂ©gativement d’une molĂ©cule voisine. Les interactions intermolĂ©culaires sont fortes, et les liaisons hydrogĂšne ont tendance Ă  avoir des valeurs d’enthalpie de liaison de 15–35 kJ/mol.

Les liaisons covalentes sont un type de liaison chimique et d’interaction intramolĂ©culaire. Des liaisons covalentes sont formĂ©es lorsque les Ă©lectrons de valence d’un atome se chevauchent avec les Ă©lectrons de valence d’un deuxiĂšme atome. Les liaisons covalentes sont beaucoup plus fortes que les liaisons hydrogĂšne intermolĂ©culaires. Les liaisons covalentes ont tendance Ă  avoir des valeurs d’enthalpie de 150–1‎ ‎000 kJ/mol.

La colonne A indique des valeurs comprises dans l’intervalle 15–35 kJ/mol, mais la colonne B indique des valeurs d’enthalpie de liaison qui se situent en dehors de cet intervalle. La colonne A montre les enthalpies de liaison qui pourraient correspondre aux enthalpies de liaisons hydrogĂšne, et la colonne B montre les enthalpies de liaison qui ne peuvent pas correspondre aux enthalpies de liaisons hydrogĂšne. Nous pouvons utiliser ces affirmations pour dĂ©terminer que l’option A doit ĂȘtre la bonne rĂ©ponse Ă  cette question.

Le sulfure d’hydrogĂšne (HS2) et les molĂ©cules d’eau (HO2), ont toutes deux, deux atomes d’hydrogĂšne et un atome du seiziĂšme groupe du tableau pĂ©riodique. Le sulfure d’hydrogĂšne et les molĂ©cules d’eau ont des gĂ©omĂ©tries similaires en forme de V (angulaires), mais elles ont diffĂ©rentes interactions intermolĂ©culaires et diffĂ©rents points d’ébullition.

L’eau a un point d’ébullition relativement Ă©levĂ© de 100∘C , car chaque molĂ©cule d’eau peut former jusqu’à quatre liaisons hydrogĂšne. Le sulfure d’hydrogĂšne a un point d’ébullition beaucoup plus bas d’environ −61∘C, car les molĂ©cules de sulfure d’hydrogĂšne ne peuvent induire la formation d’aucune liaison hydrogĂšne.

Il faut beaucoup d’énergie pour sĂ©parer les molĂ©cules d’eau, car elles sont maintenues ensemble par de fortes liaisons hydrogĂšne. Cependant, il faut beaucoup moins d’énergie pour sĂ©parer les molĂ©cules de sulfure d’hydrogĂšne, car elles ne possĂšdent pas d’atomes trĂšs Ă©lectronĂ©gatifs qui peuvent induire la formation de liaisons hydrogĂšne. Les atomes de soufre ont une valeur d’électronĂ©gativitĂ© infĂ©rieure de 25 % à la valeur d’électronĂ©gativitĂ© de l’oxygĂšne. Le graphique suivant montre les similitudes entre les structures des molĂ©cules d’eau et de sulfure d’hydrogĂšne.

La force d’une liaison hydrogĂšne dĂ©pend de la force des moments dipolaires Ă©lectriques induits. Les atomes les plus Ă©lectronĂ©gatifs retirent une partie de densitĂ© d’électrons des liaisons covalentes, ce qui produit des moments dipolaires Ă©lectriques plus intensĂ©ment asymĂ©triques. Les moments dipolaires les plus intensĂ©ment asymĂ©triques gĂ©nĂšrent les liaisons hydrogĂšne les plus fortes. Les atomes de fluor retirent gĂ©nĂ©ralement plus de densitĂ© d’électrons que les atomes d’azote, ce qui explique pourquoi les molĂ©cules de fluorures d’hydrogĂšne (HF), produisent gĂ©nĂ©ralement des liaisons hydrogĂšne plus fortes que les molĂ©cules d’ammoniac (NH3). La figure suivante montre comment une simple liaison hydrogĂšne peut se former entre deux molĂ©cules voisines de fluorure d’hydrogĂšne et deux molĂ©cules voisines d’ammoniac.

Fή–Hή+Fή–Hή+Nή–Hή+Hή+Hή+Hή+Nή–Hή+Hή+

Exemple 3: Identifier le bon diagramme de liaison hydrogĂšne

Lequel des graphiques suivants illustre correctement la liaison hydrogĂšne entre deux molĂ©cules de HF ? 

A.

Fή–Hή+Fή–Hή+

B.

Fή–Hή+Fή–Hή+

C.

Fή+Hή–Fή+Hή–

D.

Fή–Hή+Hή–Fή+

E.

Fή+Hή+Hή+Fή–

Réponse

Les liaisons hydrogĂšne sont de fortes forces intermolĂ©culaires qui existent entre un atome d’hydrogĂšne d’une molĂ©cule liĂ© par covalence Ă  un atome, d’une molĂ©cule voisine, porteur d’un doublet non liant. L’atome d’hydrogĂšne doit ĂȘtre liĂ© par covalence Ă  un atome de fluor, d’azote ou d’oxygĂšne. Les atomes de fluor ont la plus Ă©levĂ©e valeur d’électronĂ©gativitĂ© de tous les Ă©lĂ©ments du tableau pĂ©riodique, et la liaison HF est trĂšs polaire. Les atomes de fluor ont une charge Ă©lectrostatique partielle nĂ©gative (𝛿−) et les atomes d’hydrogĂšne ont une charge Ă©lectrostatique partielle positive (𝛿+). Des liaisons hydrogĂšne se forment entre l’atome d’hydrogĂšne, liĂ© par covalence, de la molĂ©cule de fluorure d’hydrogĂšne et le doublet non liant de l’atome de fluor voisin.

Les liaisons hydrogĂšne entre les molĂ©cules voisines de fluorure d’hydrogĂšne peuvent ĂȘtre reprĂ©sentĂ©es avec des images relativement basiques qui utilisent les symboles chimiques H et F pour reprĂ©senter les atomes d’hydrogĂšne et de fluor et les droites simples pour reprĂ©senter les liaisons covalentes. Les valeurs des charges Ă©lectrostatiques partielles positive et nĂ©gative sont reprĂ©sentĂ©es respectivement par les symboles 𝛿+ et 𝛿−. Les liaisons hydrogĂšne sont reprĂ©sentĂ©es par des pointillĂ©s fins et jamais par des flĂšches unilatĂ©rales.

La question nous demande de dĂ©terminer quel graphique reprĂ©sente correctement la liaison hydrogĂšne entre deux molĂ©cules de fluorure d'hydrogĂšne. Le graphique correct serait reprĂ©sentĂ© avec le symbole 𝛿+ Ă©crit Ă  cĂŽtĂ© de l’atome d’hydrogĂšne (H) et avec le symbole 𝛿− Ă©crit Ă  cĂŽtĂ© de l’atome de fluor (F). Le graphique correct devrait Ă©galement avoir la liaison hydrogĂšne placĂ©e entre la section 𝛿+ d’une molĂ©cule et la section 𝛿− de la molĂ©cule voisine. L’option A est la seule figure qui a tous ses symboles et liaisons dans les positions appropriĂ©es, et nous pouvons dĂ©terminer que l’option A doit ĂȘtre la rĂ©ponse correcte Ă  cette question.

Les molĂ©cules de fluorure d’hydrogĂšne et d’ammoniac ont des points d’ébullition plus bas que l’eau, car il y a moins de liaisons hydrogĂšne entre les groupes de molĂ©cules de fluorure d’hydrogĂšne ou d’ammoniac et plus de liaisons hydrogĂšne entre les groupes de molĂ©cules d’eau. Il faut une quantitĂ© modĂ©rĂ©e d’énergie thermique pour sĂ©parer des groupes de molĂ©cules d’ammoniac ou de fluorure d’hydrogĂšne, car elles sont liĂ©es entre elles par un nombre relativement faible de liaisons hydrogĂšne. Il faut beaucoup plus d’énergie thermique pour briser les groupes de molĂ©cules d’eau, car les molĂ©cules d’eau sont liĂ©es avec un plus grand nombre de liaisons hydrogĂšne. Les diffĂ©rences dans la capacitĂ© de liaison hydrogĂšne peuvent ĂȘtre comprises en considĂ©rant le nombre inĂ©gal de doublet non liant et les atomes d’hydrogĂšne partiellement chargĂ©s positivement dans les liquides d’ammoniac et de fluorure d’hydrogĂšne.

Chaque molĂ©cule d’ammoniac a trois atomes d’hydrogĂšne partiellement chargĂ©s positivement et un doublet non liant. Les molĂ©cules d’ammoniac ne peuvent pas crĂ©er le mĂȘme type de rĂ©seaux de liaisons hydrogĂšne qui sont formĂ©s dans l’eau liquide. Chaque molĂ©cule d’ammoniac ne pourra Ă©tablir en moyenne que deux liaisons hydrogĂšne avec les molĂ©cules d’ammoniac environnantes. Ils ont tendance Ă  former une liaison hydrogĂšne avec leur doublet non liant et une seconde liaison hydrogĂšne avec l’un de leurs atomes d’hydrogĂšne partiellement chargĂ©s positivement.

Chaque molĂ©cule de fluorure d’hydrogĂšne a un atome d’hydrogĂšne partiellement chargĂ© positivement et trois doublets non liants. Les molĂ©cules de fluorure d’hydrogĂšne ne peuvent pas crĂ©er le mĂȘme type de rĂ©seaux de liaison hydrogĂšne qui sont formĂ©s dans l’eau liquide. Chaque molĂ©cule de fluorure d'hydrogĂšne ne pourra faire en moyenne que deux liaisons hydrogĂšne avec les molĂ©cules de fluorure d'hydrogĂšne environnantes. Ils ont tendance Ă  former une liaison hydrogĂšne avec leur seul atome d’hydrogĂšne partiellement chargĂ© positivement et une seconde liaison hydrogĂšne avec l’un de leurs doublets non liants.

Le fait que le fluorure d’hydrogĂšne ne soit capable de former que de deux liaisons hydrogĂšne en moyenne limite les formes pouvant ĂȘtre constituĂ©es par plusieurs molĂ©cules lorsqu’elles sont jointes par des liaisons hydrogĂšne. Des exemples d'arrangements possibles en chaĂźne droite et en cycle fermĂ© peuvent ĂȘtre vus dans le diagramme ci-dessous.

Il a dĂ©jĂ  Ă©tĂ© dit que l’eau a un point d’ébullition plus Ă©levĂ© que le sulfure d’hydrogĂšne, mais il est intĂ©ressant de noter que le fluorure d’hydrogĂšne et l’ammoniac ont Ă©galement des points d’ébullition plus Ă©levĂ©s que d’autres molĂ©cules comparables de mono- et trihydrure. Les donnĂ©es sur le point d’ébullition montrent que les molĂ©cules d’hydrure ont presque toujours des points d’ébullition plus Ă©levĂ©s si elles contiennent des atomes trĂšs Ă©lectronĂ©gatifs qui peuvent induire la formation de liaisons hydrogĂšne. Les liaisons hydrogĂšne augmentent la force d’attraction entre les molĂ©cules voisines, et il faut donc plus d’énergie thermique pour les sĂ©parer. Le fluorure d’hydrogĂšne (HF) a un point d’ébullition de 105 degrĂ©s supĂ©rieur au point d’ébullition du chlorure d’hydrogĂšne (HCl), et l’ammoniac (NH3) a un point d’ébullition de 54 degrĂ©s supĂ©rieur au point d’ébullition de la phosphine (PH3).

Exemple 4: Comprendre comment les liaisons hydrogĂšne affectent les points d’ébullition de composĂ©s molĂ©culaires simples

Le graphique ci-dessous montre les points d’ébullition des hydrures des groupes 14, 15, 16 et 17.

  1. Pourquoi les points d’ébullition de NH3, HO2, et HF sont plus Ă©levĂ©s que les autres hydrures dans leurs groupes respectifs ? 
    1. Les molécules constituées des atomes ayant des petites tailles contiennent des liaisons covalentes plus fortes.
    2. Ces molécules ont des pressions de vapeur plus élevées que les autres hydrures.
    3. Ces molĂ©cules peuvent former un rĂ©seau des structures covalentes, leur donnant des points d’ébullition plus Ă©levĂ©s que les autres hydrures du groupe.
    4. Ces molĂ©cules sont capables de se lier Ă  l’hydrogĂšne, ce qui leur confĂšre une attraction intermolĂ©culaire plus forte que les autres hydrures.
    5. Des molécules de petites tailles peuvent se rassembler plus étroitement.
  2. Pourquoi le point d’ébullition augmente-t-il lorsque vous descendez dans le groupe 14 ? 
    1. Les éléments deviennent métalliques et subissent donc une liaison métallique, qui est plus forte que la liaison covalente.
    2. Le nombre d’électrons dans chaque atome augmente, donnant lieu Ă  de plus grandes attractions de van der Waals entre les molĂ©cules.
    3. La force de liaison entre l’atome du groupe 14 et les atomes d’hydrogĂšne augmente, ce qui signifie que plus d’énergie est nĂ©cessaire pour les sĂ©parer.
    4. Les molĂ©cules sont capables de former des liaisons hydrogĂšne plus fortes, augmentant le point d’ébullition.
    5. La rĂ©activitĂ© des molĂ©cules diminue, ce qui signifie que plus d’énergie est nĂ©cessaire pour changer leur Ă©tat du liquide au gaz.

Réponse

Partie 1

Les points d’ébullition dĂ©pendent de la force des interactions intermolĂ©culaires entre les molĂ©cules. Les matĂ©riaux ont des points d’ébullition relativement Ă©levĂ©s lorsqu’il y a de fortes interactions intermolĂ©culaires entre les molĂ©cules qui les composent. Les matĂ©riaux ont des points d’ébullition relativement bas lorsqu’il y a des interactions intermolĂ©culaires plus faibles entre les molĂ©cules qui les composent.

Le fluorure d’hydrogĂšne a un point d’ébullition plus Ă©levĂ© que les autres hydrures du groupe dix-sept, car le fluorure d’hydrogĂšne est le seul hydrure du groupe dix-sept qui peut former des liaisons hydrogĂšne. L’eau et l’ammoniac ont des points d’ébullition plus Ă©levĂ©s que les autres hydrures du groupe quinze et seize, car ce sont les seuls hydrures du groupe quinze et seize qui peuvent former des liaisons hydrogĂšne. Ces affirmations peuvent ĂȘtre utilisĂ©es pour dĂ©terminer que l’option D est la bonne rĂ©ponse Ă  cette question.

Partie 2

Les points d’ébullition dĂ©pendent de la force des interactions intermolĂ©culaires entre les molĂ©cules. Certains matĂ©riaux ont des points d’ébullition relativement Ă©levĂ©s, car ils sont composĂ©s de molĂ©cules qui peuvent former de fortes liaisons hydrogĂšne intermolĂ©culaires. D’autres matĂ©riaux ont des points d’ébullition plus bas car ils sont composĂ©s de molĂ©cules qui ne peuvent former que des interactions intermolĂ©culaires de dispersion plus faible.

Les tĂ©trahydrures du groupe 14 ont tous des points d’ébullition relativement bas, car ce sont des molĂ©cules non polaires qui sont maintenues ensemble avec de faibles forces de dispersion. Certains des tĂ©trahydrures du groupe 14 ont des points d’ébullition plus Ă©levĂ©s que d’autres tĂ©trahydrures de mĂȘme groupe car ils sont constituĂ©s de composĂ©s non polaires qui peuvent former des interactions de dispersion plus fortes.

L’intensitĂ© de la force de dispersion dĂ©pend de la force du dipĂŽle molĂ©culaire qui peut ĂȘtre induite dans une molĂ©cule. Les molĂ©cules peuvent gĂ©nĂ©rer des moments dipolaires Ă©lectriques plus forts lorsqu’elles contiennent un plus grand nombre d’électrons et une plus grande quantitĂ© de densitĂ© d’électrons chargĂ©e nĂ©gativement qui peut ĂȘtre redistribuĂ©e. Le nombre d’électrons augmente Ă  mesure que nous descendons dans le groupe 14, ce qui explique pourquoi stannane (SnH4) a un point d’ébullition plus Ă©levĂ© que celui du germane (GeH4) et pourquoi le germane a un point d’ébullition lĂ©gĂšrement plus Ă©levĂ© que le silane (SiH4) et un point d’ébullition beaucoup plus Ă©levĂ© que le mĂ©thane (CH4). Ce raisonnement est rĂ©sumĂ© dans l’option B, et nous pouvons conclure que l’option B doit ĂȘtre la bonne rĂ©ponse Ă  cette question.

Les liaisons hydrogĂšne rĂ©gulent la structure et le fonctionnement de certaines des macromolĂ©cules biologiques les plus importantes, y compris les protĂ©ines transmembranaires đ›Œ-hĂ©licoĂŻdales et les brins Ă  double hĂ©lice de l’acide dĂ©soxyribonuclĂ©ique (ADN). Il existe deux ou trois liaisons hydrogĂšne entre des paires de bases azotĂ©es complĂ©mentaires dans l’ADN et il y a beaucoup de liaisons hydrogĂšne entre le squelette carbonyle et les atomes d'hydrogĂšne d'amide de la plupart des protĂ©ines membranaires intĂ©grales. La plupart des ADN et đ›Œ-hĂ©licoĂŻdal ou les structures protĂ©iques đ›œ-feuillet perdraient instantanĂ©ment leur forme importante et leur(s) fonction(s) biologique(s) si elles perdaient la totalitĂ© ou mĂȘme une partie de leurs liaisons hydrogĂšne intramolĂ©culaires. L’image suivante montre comment les liaisons hydrogĂšne aident Ă  maintenir la structure tridimensionnelle complexe en double hĂ©lice de l’ADN. Les liaisons hydrogĂšne sont reprĂ©sentĂ©es par de fines lignes pointillĂ©es. Il y a deux liaisons hydrogĂšne entre les paires de bases complĂ©mentaires thymine (T) et adĂ©nine (A) et trois liaisons hydrogĂšne entre les paires de bases complĂ©mentaire cytosine (C) et guanine (G).

Exemple 5: Indiquer le nombre de liaisons hydrogĂšne reliant les paires de bases guanine et cytosine

L’appariement des bases dans l’ADN entre les molĂ©cules de guanine et de cytosine est illustrĂ© dans la structure donnĂ©e. Combien de liaisons hydrogĂšne peuvent ĂȘtre formĂ©es entre les molĂ©cules de guanine et de cytosine ? 

NNNNNOHHHONNNHH

Réponse

L’acide dĂ©soxyribonuclĂ©ique (ADN) est une macromolĂ©cule composĂ©e de deux chaĂźnes polynuclĂ©otidiques. Chaque chaĂźne polynuclĂ©otidique est composĂ©e d’un squelette sucre-phosphate et de diffĂ©rentes paires de bases azotĂ©es. Les paires de bases azotĂ©es contiennent des atomes d’hydrogĂšne partiellement chargĂ©s positivement et des atomes trĂšs Ă©lectronĂ©gatifs qui ont des doublets non liants exposĂ©s. La paire de bases adĂ©nine forme deux liaisons hydrogĂšne avec la paire de bases complĂ©mentaire thymine, et la paire de bases guanine forme trois liaisons hydrogĂšne avec la paire de bases complĂ©mentaire cytosine. La figure suivante montre comment se forment deux et trois liaisons hydrogĂšne entre des paires de bases complĂ©mentaires ADN. La premiĂšre partie de la figure montre comment deux liaisons hydrogĂšne se forment entre les paires de bases complĂ©mentaires adĂ©nine (A) et thymine (T), et la deuxiĂšme partie montre comment trois liaisons hydrogĂšne se forment entre les paires de bases complĂ©mentaires guanine (G) et cytosine (C). Les liaisons hydrogĂšne sont reprĂ©sentĂ©es par des pointillĂ©s rouges.

ATGCNNNNNHHNNOCH3OHNONNNHNHHNNONHH

Cette question nous demande de dĂ©terminer le nombre de paires de bases entre les paires de bases complĂ©mentaires guanine et cytosine et non le nombre de liaisons entre les paires de bases complĂ©mentaires adĂ©nine et thymine. La figure prĂ©cise qu’il y a trois liaisons hydrogĂšne entre les paires de bases guanine et cytosine, et nous pouvons conclure que le nombre trois doit ĂȘtre la rĂ©ponse correcte Ă  cette question.

Points Clés

  • Les liaisons hydrogĂšne sont des interactions dipĂŽle-dipĂŽle qui existent entre des atomes d’hydrogĂšne liĂ©s par covalence Ă  des atomes trĂšs Ă©lectronĂ©gatifs et porteurs des doublets non liants tels que le fluor.
  • Les liaisons hydrogĂšne sont plus fortes que les liaisons par effet de dispersion et les interactions intermolĂ©culaires conventionnelles dipĂŽle-dipĂŽle.
  • Les matĂ©riaux ont des points de fusion et d’ébullition relativement Ă©levĂ©s lorsqu’ils sont composĂ©s de molĂ©cules qui peuvent former des liaisons hydrogĂšne.
  • Les liaisons hydrogĂšne donnent Ă  de nombreux polypeptides des formes tridimensionnelles spĂ©cifiques qui les rendent parfaitement adaptĂ©s Ă  des fonctions biologiques spĂ©cifiques.
  • Il y a trois liaisons hydrogĂšne entre les paires de bases complĂ©mentaires cytosine et guanine et deux liaisons hydrogĂšne entre les paires de bases complĂ©mentaires adĂ©nine et thymine.

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